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7 août 2012 2 07 /08 /août /2012 20:38

En passant à Petit Saint Pierre, au Nord de Ste Rose, une petite boutique créole, le long de la RN2 a attiré mon attention et je me suis arrêtée pour y faire un tour. 

boutique Kwan Lan

 

L’endroit est fréquenté par des habitués ; on y trouve de tout : des alcools (sous toutes les formes : piles plates, cubitainers, bouteilles) des serpillières, des allumettes, des objets d’usage courant.

Boutique chinois Kwan Lan

Je suis intriguée par la présence de trois superbes gramophones posés sur la dernière étagère. Le jeune commerçant, debout derrière le comptoir, m’explique que ce sont des objets de collection de son père. Pas à vendre ! précise-t-il.

boutique chinois Kwan Lan 2

En m’approchant de la vitrine, j’y découvre encore de vieux postes de radio, d’anciens téléphones… et même un « moulin à maï » comme on dit ici (une meule à maïs), qui sert de socle à une bouteille de whisky.

Cette fois encore, j’ai été bien accueillie : le jeune homme n’était pas avare d’explications et m’a aussi accompagnée sur le pas de la porte pour me montrer le nom de la boutique, dissimulé sous le store. Combien de temps encore ce bâtiment fera-t-il partie du décor ? 

Boutique Kwan-Lan 2

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5 août 2012 7 05 /08 /août /2012 17:18

C’est l’hiver austral. Et ces deux dernières années, l'hiver est particulièrement doux : les températures hivernales de l'île sont souvent plus élevées que les températures estivales en métropole. Et cependant le soleil « poique » toujours. Oui, vrai, le soleil « brûle » bien le dimanche 5 août grand matin, et l’eau du lagon est déjà à 24° C.


lagon de St Pierre

Si les Réunionnais hésitent à se baigner dans cette eau « fraîche », il n’en est pas de même pour nous autres, qui apprécions cette baignoire tous les jours de l’année, sauf par grand vent.

 

Il est agréable de nager avec masque et tuba au milieu des poissons et des coraux, puis de se sécher au soleil avant de retourner dans les hauts où la température est plus fraîche.

C’est un plaisir toujours renouvelé de photographier les poissons du lagon. Je reviens avec une provision d’images : 

Le canthigaster à selle (canthigster valentini) ,

canthigaster valentini

le poisson trompette,

poisson trompette

le poisson perroquet,

perroquet

le canthigaster solandri,

canthigaster solandri

la demoiselle à trois bandes noires (dascyllus aruanus),

demoiselle à Trois bandes

le chirurgien bagnard (acanthurus triostegus),

chirurgien bagnard

 

les poissons" papillons cochers" (chaetodon auriga) et le baliste picasso (rhinecanthus aculeatus),

P8050047 papillons cochers et baliste picasso

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5 août 2012 7 05 /08 /août /2012 15:52

Je suis étonnée de constater que nombreux sont les Réunionnais qui possèdent des tortues terrestres et ignorent comment s’en occuper le mieux possible. Tous savent qu’il faut les nourrir de brèdes ou de fruits, mais en ce qui concerne leur toilette, ils n’y connaissent pas grand chose.

C’est une amie qui m’a donné toutes les informations nécessaires lorsqu’elle m’avait confié ses tortues « pucées » avant de partir en métropole pour les vacances : elle m’a prodigué des conseils entre autres déconseillé de leur donner de la laitue et suggéré de leur donner de temps à autre du gruyère (apporte ne calcium), de les doucher aussi… Et très pédagogue, elle m’a remis une BD expliquant tout ce qu’il faut faire ou ne pas faire….

                     tortue et gruyère


tortue douchée

 

Maintenant, on peut dire que je peux avoir le titre de « gardienne de tortues » et faire valider mes acquis !

Il ne faut jamais les coucher comme on tient un bébé ( la carapace en bas et les pattes en l’air) pour les transporter sinon elles étouffent : leurs poumons sont juste derrière la carapace ! Il faut les tenir comme ça :


                                      tortue transport

 

Ensuite, il ne faut surtout pas s’alarmer quand elles disparaissent : j’ai eu des frayeurs  et j’ai ameuté tout le voisinage les premiers jours parce que les deux petites étaient introuvables. Il faut savoir que le vol de tortues est très courant à la Réunion. Et les prix qu’on pratique sont prohibitifs.

      J’ai appris  en les observant pendant plusieurs semaines qu’en hiver (juillet, août) ces braves bêtes trouvaient des cachettes insolites (sous les feuilles, dans les bananiers, sous la terre, dans des papyrus), pour fuir la fraîcheur et dormir.      


                          tortue dans papyrus

        Ensuite j’ai appris qu’elles étaient très habiles et très rapides, j’ai donc installé deux barrières pour éviter qu’elles restent dans un périmètre sécurisé : elles ont de quoi manger derrière la maison (de la traînasse, des goyaviers) je leur donne aussi du chou, des brèdes, des morceaux de pommes. Il leur faut 90 % de végétaux et 10% de fruits.

        Que mange une tortue ? Elle aime les raquettes de cactus, les melons, les pastèques, les courgettes, les papayes, les branches de pithayas, les chouchous, le manioc, les feuilles et  fleurs d’hibiscus et de mûrier, les fruits de saison (mangues, fraises, fruits de la passion)


tortue et hibiscus

De temps à autre, je les douche avec un tuyau d’arrosage (elles adorent). Parfois je les pose dans une baignoire remplie au quart. Sous elles, les tortues terrestres ont une poche qui leur sert à stocker l’eau.

 

Maintenant que sa propriétaire est rentrée de vacances et a récupéré ses tortues, notre jardin semble bien vide... On s'habitue à ces adorables pensionnaires.

 

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3 août 2012 5 03 /08 /août /2012 20:36

L' ouvrage Regard d'un Créole sur la France écrit d’après le « Journal de voyage d’Henri-Paulin Panon-Desbassayns » voyage effectué du 20 décembre 1784 au 17 juin 1786 a été présenté par son auteur au Centre Culturel Lucet Langenier le jeudi 2 août.

                         J.P La Selve 3

 Jean Pierre La Selve, invité par L’Académie de l’Ile de la Réunion (fondée en 1913) et le Pôle Valorisation du Patrimoine de Saint Pierre, a apporté à une assistance captivée un éclairage intéressant sur « ce tourisme en France » relaté dans les écrits de ce personnage, époux de Mme Desbassayns. Un éclairage sur les motifs de ce déplacement : visite à ses enfants qui étudient à Sorèze, voyage d'affaires, découverte des villes (Lorient, Paris, Toulouse…) retrouvailles de cousins…

                JP La Selve

Pour cet homme, qui  voyageait en voiture de poste, tout est source de curiosité : une vache qui donne 20 litres de lait, alors que les siennes en produisent le dixième ;  des blancs qui travaillent sans rémunération (la corvée) ; du beurre en mottes... Il y découvre aussi le monde de l’art (sculptures dont la Vénus Callipyge), l’architecture, la musique (l’opéra) et les  instruments. Dans ce journal, il parle des rencontres, de la cuisine, de l’éducation, des loisirs… d'un univers que les insulaires ne connaissent pas.

Avant de rentrer au pays, il fera d ‘ailleurs provision de grègues, achètera deux pianos et une harpe… mais il rapportera surtout ces textes, documents précieux pour comprendre ce qui se passe en France à cette époque et pour entrer dans la psychologie d’un Créole de l’époque.

A l’issue de cette conférence qui a duré plus de deux heures, J.P. La Selve s’est entretenu avec le public et a dédicacé à qui le souhaitait son livre publié aux Editions Azalées.

                                  JP La Selve 2

L’auteur, à la fin de son ouvrage, rend hommage "au remarquable travail de restitution et de documentation accompli  avec une grande précision par Mme Annie Lafforgue, Mme Christine de Villèle et Jean Barbier, responsable de l’édition du Petit Journal par le Musée Historique de Villèle en 1990, une édition qui met à disposition du grand public les différents carnets de voyage de M. Desbassayns". C’est grâce à ces documents que Jean Pierre La Selve a pu entreprendre ce travail universitaire.

                       JP La Selve 1 

« Porter un regard créole sur le France » ou « porter un regard de zoreil' sur la Réunion » comme je le fais dans ce blog, au quotidien,  procède de la même motivation : écrire pour faire partager un vécu marquant qui vous construit (à la seule différence que les lecteurs en 1784 ne devaient pas être très nombreux)

 Ce qui me frappe dans ces conférences culturelles, c’est que le nombre de créoles qui y assistent est relativement faible. Pourquoi ? à mon avis, c’est que le sujet ne les intéresse pas, et ils ne souhaitent peut-être pas raviver le souvenir des « gros blancs » propriétaires terriens. Ce pourrait être une explication.

 

 

 

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2 août 2012 4 02 /08 /août /2012 08:34

 …était une bonne idée. Ce petit restaurant de Saint Leu, où on peut déjeuner, les pieds dans le sable, propose des plats copieux à prix abordable. Il faut arriver tôt ou réserver parce que les places sont vite occupées. Le personnel, très professionnel,  est sympathique et les produits sont frais.

Zat 4

  Nous n’avons pas été déçus d’avoir choisi cette table. Les salades composées sont délicieuses… J’ai bien apprécié la salade de zourites, ma belle-fille  et sa maman avaient jeté leur dévolu sur un tartare de thon…

Zat 0 Zat 3

De cette terrasse abritée, on a une vue dégagée sur l’océan : quand les marmailles ont fini de manger, ils peuvent jouer sur la plage…

Zat 1 Zat 5Le Zat est situé à main gauche du petit port, juste après  le pont qui enjambe un bras de mer. « Zat » est une allusion au fruit typique de St Leu : les zattes, ou attes (fruits de l’attier)

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1 août 2012 3 01 /08 /août /2012 08:33

Je suis retournée au lavoir de St Pierre pour remettre les photos promises  à Yolande. J’allais les déposer dans sa boîte aux lettres, comme convenu,  quand je l’ai aperçue dans la petite ruelle, devant les bacs à laver. Elle était de nouveau au lavoir pour bavarder avec une jeune dame qu’elle m’a présentée comme étant sa « commère». J’ai cru comprendre qu’il s’agissait de sa voisine.

 J’en a profité aussi pour « casser un blag' » avec Madeleine, âgée de 69 ans, qui habite aussi à deux pas d’ici. Elle vient régulièrement laver son linge dans ces bacs où coule une eau claire et "potable" précise-t-elle. Parfois même, elle s'y rend trois fois par jour.

Lavoir 2 Madeleine

lavoir Madeleine

C’était aussi l’occasion de faire vivre  à Robin, notre marmaille de 4 ans, un moment exceptionnel. Quel enfant de sa génération  aura encore une  telle occasion ?

                     Lavoir Robin

Ici, la vie se déroule au ralenti, on n’a même pas l’impression d’être dans une ville. Le quartier semble épargné. Les gens y sont souriants, heureux. Un monde attachant !

 Cette fois-ci j’ai arpenté tout le lavoir. Au bout de la rangée de bacs, quatre gramouns bavardent près d’un panneau qui prévient que l’alimentation des bassins est coupée de 18 h à 6 h  pour des raisons d’économie. 

lavoir panneau

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31 juillet 2012 2 31 /07 /juillet /2012 07:57

Partis de la Pointe du Tremblet, cela fait deux heures que nous marchons.  

 P1120194 P1120195

Là aussi se complaisent les dieffenbachias, qui font de jolies taches vert blanc dans le décor.

                                        P1120180.jpg

Parfois ce sont des herbes hautes qui mouillent le bas de nos pantalons. Bientôt, sur les coulées de laves apparaissent des surfaces de manioc bord de mer (scaevola taccada), qui sont en fleur ou en fruits...

                           P1120199

P1120206 P1120213

Le vert sombre des  feuilles de songe ( colocasia esculenta) se découpe sur l’herbe plus claire. Ces songes-là ne sont pas comestibles.

                               P1120188.jpg

 Plus rarement on aperçoit un latanier.

                         P1120191.JPG

Puis c’est le règne du filao (casuarina equisitifolia), « casuarina » parce qu’il rappelle le « casoar » oiseau australien aux plumes filiformes. Il croît dans les endroits les plus surprenants, dans les anfractuosités de basalte, et même sur mes coulées le plus récentes.

                         P1120214

La traînasse aussi fait partie de ce monde végétal. Je repère à ma droite un bouquet de plantes grasses que je photographie et Lauricourt  de m’expliquer à notre arrivée qu’il s’agit là de la saliette (psiadia retusa) de la famille des asteraceae. 

                          P1120202

A la Pointe de la Table, un  panneau indique qu’1,3 km nous sépare du Puits  Arabe. Le sentier est balisé, des panneaux explicatifs le jalonnent.

Les quarante dernières minutes, le chemin est bien plus confortable, Nous marchons sur la coulée de mars 1986 : des laves de 1000°C se sont déversées dans l’océan, la coulée est devenue une rivière de pierre, elle a agrandi l’île  de 25 ha. La Pointe de la Table s’est avancée de 200 m dans l’océan.

P1120215 P1120218

On marche sur de la lave cordée, filaos et pandanus ombragent le parcours. Sur les roches noires des pêcheurs ont installé leurs cannes. Malgré la violence des vagues qui se fracassent contre la côte, on aime s’asseoir au bord de l’eau en espérant avoir une prise. Le chemin longe des orgues basaltiques  à plusieurs reprises.

P1120225 P1120226-copie-1.JPG

Il fait bon se promener en ce mois de juillet, le soleil est moins chaud. En été à ces heures de la journée, les rayons qui frappent la roche noire rendent la balade pénible. 

Des marches ont été taillées dans le basalte. Nous ne sommes pas loin de notre point de chute.

Les premiers arrivés attendent le reste du groupe sous un kiosque. Puis tous prennent la direction de Mare Longue pour rejoindre le restaurant où l'Association a coutume de se retrouver après les excursions dans le Grand Sud.

P1120227 P1120228

 P1120236

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30 juillet 2012 1 30 /07 /juillet /2012 14:10

Avant-hier, samedi 28 juillet, j’ai participé à la sortie botanique organisée par l’Association Palmeraie-Union. En dépit des vacances, Thierry Hubert, président, et organisateur de cette journée a réussi à rassembler une quinzaine de personnes dont deux enfants de 6 et 10 ans, tous bons marcheurs.

Récit de cette sortie

Nous nous retrouvons au Puits Arabe vers 9 heures, y laissons plusieurs voitures et nous rassemblons dans 3 véhicules pour rejoindre le Tremblet ( après la Ravine Citron).

palmiste cochon 1

Lauricourt, un des animateurs de la sortie, fait entrer le groupe dans un sous-bois près du parking, où s’élèvent, au milieu de pandanus et de sapotiers,  deux palmiers endémiques de la Réunion : des palmistes –cochons. Deux stipes (troncs) grêles  de couleur grise s’élancent vers la lumière, ils doivent être âgés d’une cinquantaine d’années.  Chaque année, ces palmiers gagnent 50 cm.

                 palmistes cochons

Pourquoi « palmiste-cochon » ? Souvent, à la Réunion, on donne cet attribut aux plantes que l’homme ne pouvait consommer et qui n’était bonne qu’à nourrir les cochons. Qui n’a jamais entendu parler de patate-cochon (cette liane qui pousse sur les plages comme la patate à Durant) ? on a aussi des goyaviers-cochons …Le choix de ce nom vernaculaire selon Karl Telegone aurait une autre origine liée à la forme de sa graine qui présente une petite queue évoquant l’appendice caudal du porc, la pulpe du fruit aurait été consommée autrefois par les enfants. Le palmiste-cochon est aussi appelé « palmiste poison », en rapport avec les vertus vomitives  du chou de palmiste. Son nom latin est « hyophorbe indica ».

Il serait assez commun dans la nature. Si on plante les graines du palmiste-cochon, on peut obtenir des graines de couleurs différentes  (rouges, blanches…) et des fruits de différentes grosseurs. Certains peuvent avoir la taille de combavas.

Nous partons ensuite  sur le sentier du littoral en direction de St Philippe, et une pluie torrentielle s’abat sur le groupe. Malgré la boue, les passages glissants et les petits dénivelés, la joyeuse troupe ne se décourage pas, récompensée par la beauté de la végétation et les vues sur la côte sauvage.

          paysages

On marche au milieu des fougères dont la fameuse « patte de lézard »  dont le nom latin est phymatosorus scolopendria.

On peut aussi observer le « gâte ménage » plus discret   et la ctenitis cirrhosa dont la fronde peut dépasser 1m de long dont le limbe peut posséder jusqu’à 25 paires de pennes.

fougère phymatosorus scolopendria

 Le tabac-bœuf (clidemia hirta)  est omniprésent. Cette mélastomatacée, dont les feuilles luisantes aux nervures bien marquées sont très jolies, aurait été introduite en 1994, une peste végétale !

 Nous progressons  sur des rochers moussus, sur les tapis mous de feuilles humides des vacoas. Vingt minutes après notre départ nous entrons dans une zone colonisée par la nephrolepis abrupta, cette fougère à courtes et larges pennes, qu’on trouve dans les anfractuosités des coulées, même les plus récentes.

fougère nephrolepsis abrupta 1 fougère nephrolepsis abrupta 2

                                nephrolepis abrupta

 Parfois on escalade de gros galets moussus, certains d’entre nous ramassent des goyaviers très mûrs tombés à terre, d’autres hésitent craignant la leptospirose.

                          sentier

goyaviers à terre goyaviers fruitsLes Les troncs rouges tachetés des pieds de goyaviers (psidium cattléianum) jalonnent une grande partie du parcours.

pieds de goyaviers

Les vacoas (pandanus) aux racines aériennes ont des allures parfois insolites.

pandanus

                  sous les vacoas 1 sous les vacoas 2

De temps à autre, on rencontre un bois de natte. A plusieurs reprises, il faut traverser de petites ravines bien alimentées par les pluies récentes.

                   petite ravine 

(à suivre)

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29 juillet 2012 7 29 /07 /juillet /2012 19:46

Dans cet article, je vais dire tout haut ce que des milliers de personnes disent tout bas. On dirait que la Réunion ignore ce qui se passe sur le continent. Les décideurs ne voient pas plus loin que le bout de leur nez.

De plus en plus, on regrette dans les grandes villes l’absence de places de parkings, - à Palerme, à Paris, à Rome…- Pour pouvoir stationner, il faut dépenser des sommes folles.

Saint Pierre manque cruellement de places de stationnement ; on préfère voir s ‘élever des maisons à ces emplacements, c’est plus rémunérateur pour la commune.

Et  voilà que de surcroît, on compte autoriser la construction de salles de cinéma à un emplacement qui permet depuis fort longtemps à tous les baigneurs de se rapprocher de l’océan. Même si la place appartient à un dénommé Harold Cazal, la municipalité a le pouvoir d'accorder ou non un certificat de conformité pour une construction...

Edifier un « multiplex » à cet endroit est à mon avis une « absurdité » : les cinéphiles venus de St Pierre et environs convergeront vers ce lieu et la circulation deviendra carrément impossible. Dans les grandes villes en métropole, on a le recul et on aménage désormais des zones de loisirs à la périphérie, avec des accès fluides.

Les magnifiques bâtiments de l’Ancienne Sucrerie (classés Monuments Historiques) à Pierrefonds, actuellement laissés à  l’abandon, auraient été un endroit idéal : de la quatre voie, qu’on vienne de St Louis, de St Leu, de St Pierre ou du Tampon, il est très facile de rejoindre ce pôle. 

Si le projet du Grand Cinéma sur le parking Albany aboutit, la ville sera définitivement asphyxiée.

 Saint Pierre se transforme. Détruire les petites cases créoles pour édifier à leur place des immeubles à étages n’est pas synonyme de progrès. J’aimais St Pierre pour son front de mer et sa simplicité, son authenticité et son pittoresque, je vais la détester pour les airs de grandeur qu’elle prend progressivement au détriment de  cette authenticité. Que font les élus ?

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28 juillet 2012 6 28 /07 /juillet /2012 18:56

Situé 60, rue Victor le Vigoureux à Saint Pierre, l ‘ancien tribunal est classé « Monument Historique » depuis six ans (12 janvier 2006)

Construit de 1858  à 1862, il est désaffecté depuis 1980. A peine un siècle d’existence, et quelle existence. Les murs ont dû en entendre, surtout lors du procès de Sitarane en 1910.

Jusqu’en 1973 on y plaidait.  Dans la salle d’audience, il paraîtrait que les magistrats, les accusés et même les pigeons (les oiseaux évidemment !) se côtoyaient.

ancien tribunal

 

 Depuis le transfert du tribunal rue Archambaud, ce bâtiment rectangulaire à deux niveaux, couvert d’une toiture à deux pans,  attend qu’on lui trouve une destination, mais ce n’est pas pour demain. Pour l’instant ce sont les amateurs de graffitis qui s’en donnent à cœur joie. Des fenêtres semi-circulaires éclairent la salle. Dans la façade se découpent trois portes en plein cintre. Des bureaux et des annexes forment des appentis autour de ce bâtiment de facture néo-classique.

 Bien situé, au centre ville, il aurait peut-être pu  devenir un centre culturel, une salle de théâtre… Pourquoi n’envisage-t-on jamais ces solutions ? Que décidera le Conseil Général, son propriétaire depuis 1946 ?

 Jace ancien tribunal

Dessin de Jace : allusion à la fragilité de l'édifice

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