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30 juillet 2012 1 30 /07 /juillet /2012 14:10

Avant-hier, samedi 28 juillet, j’ai participé à la sortie botanique organisée par l’Association Palmeraie-Union. En dépit des vacances, Thierry Hubert, président, et organisateur de cette journée a réussi à rassembler une quinzaine de personnes dont deux enfants de 6 et 10 ans, tous bons marcheurs.

Récit de cette sortie

Nous nous retrouvons au Puits Arabe vers 9 heures, y laissons plusieurs voitures et nous rassemblons dans 3 véhicules pour rejoindre le Tremblet ( après la Ravine Citron).

palmiste cochon 1

Lauricourt, un des animateurs de la sortie, fait entrer le groupe dans un sous-bois près du parking, où s’élèvent, au milieu de pandanus et de sapotiers,  deux palmiers endémiques de la Réunion : des palmistes –cochons. Deux stipes (troncs) grêles  de couleur grise s’élancent vers la lumière, ils doivent être âgés d’une cinquantaine d’années.  Chaque année, ces palmiers gagnent 50 cm.

                 palmistes cochons

Pourquoi « palmiste-cochon » ? Souvent, à la Réunion, on donne cet attribut aux plantes que l’homme ne pouvait consommer et qui n’était bonne qu’à nourrir les cochons. Qui n’a jamais entendu parler de patate-cochon (cette liane qui pousse sur les plages comme la patate à Durant) ? on a aussi des goyaviers-cochons …Le choix de ce nom vernaculaire selon Karl Telegone aurait une autre origine liée à la forme de sa graine qui présente une petite queue évoquant l’appendice caudal du porc, la pulpe du fruit aurait été consommée autrefois par les enfants. Le palmiste-cochon est aussi appelé « palmiste poison », en rapport avec les vertus vomitives  du chou de palmiste. Son nom latin est « hyophorbe indica ».

Il serait assez commun dans la nature. Si on plante les graines du palmiste-cochon, on peut obtenir des graines de couleurs différentes  (rouges, blanches…) et des fruits de différentes grosseurs. Certains peuvent avoir la taille de combavas.

Nous partons ensuite  sur le sentier du littoral en direction de St Philippe, et une pluie torrentielle s’abat sur le groupe. Malgré la boue, les passages glissants et les petits dénivelés, la joyeuse troupe ne se décourage pas, récompensée par la beauté de la végétation et les vues sur la côte sauvage.

          paysages

On marche au milieu des fougères dont la fameuse « patte de lézard »  dont le nom latin est phymatosorus scolopendria.

On peut aussi observer le « gâte ménage » plus discret   et la ctenitis cirrhosa dont la fronde peut dépasser 1m de long dont le limbe peut posséder jusqu’à 25 paires de pennes.

fougère phymatosorus scolopendria

 Le tabac-bœuf (clidemia hirta)  est omniprésent. Cette mélastomatacée, dont les feuilles luisantes aux nervures bien marquées sont très jolies, aurait été introduite en 1994, une peste végétale !

 Nous progressons  sur des rochers moussus, sur les tapis mous de feuilles humides des vacoas. Vingt minutes après notre départ nous entrons dans une zone colonisée par la nephrolepis abrupta, cette fougère à courtes et larges pennes, qu’on trouve dans les anfractuosités des coulées, même les plus récentes.

fougère nephrolepsis abrupta 1 fougère nephrolepsis abrupta 2

                                nephrolepis abrupta

 Parfois on escalade de gros galets moussus, certains d’entre nous ramassent des goyaviers très mûrs tombés à terre, d’autres hésitent craignant la leptospirose.

                          sentier

goyaviers à terre goyaviers fruitsLes Les troncs rouges tachetés des pieds de goyaviers (psidium cattléianum) jalonnent une grande partie du parcours.

pieds de goyaviers

Les vacoas (pandanus) aux racines aériennes ont des allures parfois insolites.

pandanus

                  sous les vacoas 1 sous les vacoas 2

De temps à autre, on rencontre un bois de natte. A plusieurs reprises, il faut traverser de petites ravines bien alimentées par les pluies récentes.

                   petite ravine 

(à suivre)

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