Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 16:39

Dimanche, nous sommes remontés à la Plaine des Cafres pour cueillir des tiges d’agapanthes et nous nous sommes dit que nous pourrions pousser jusqu’à Grand Etang.

Nous traversons Bourg Murat, puis la Plaine des Palmistes et après le pont Payet à gauche direction Grand Etang. La route qui y mène est très étroite, il vaut mieux rouler au pas, surtout le week-end parce que c’est aussi une destination  de pique-nique.

                         P1070195

De rares cases  ont été construites en bord de route.  Même là, ils ont trouvé moyen de mettre des ralentisseurs. De hauts arbres au tronc rouge nous interpellent : en fait, ce sont des mousses qui se sont fixées sur l’écorce.

                           P1070196

Le long de la chaussée poussent aussi , à l’état sauvage, des pervenches de Madagascar qu’on appelle aussi ici “roses amères”. Nous remarquons aussi des cannes à sucre rouges, de celles qu’on ne voit plus guère. La route se termine à un parking. Des familles occupent tous les kiosques. Nous sommes au coeur de la forêt primaire.

                                P1070205

Nous  installons le pare-soleil sur le pare-brise, et partons en direction de l’étang en suivant le fléchage. En ferons-nous le tour ? Nous croisons des promeneurs qui nous préviennent :” On passe souvent dans la boue, et l’étang a débordé sur le chemin, là il faudra déchausser.”

Pour commencer, pendant dix minutes, nous montons sur les galets inégaux jusqu’à la croisée des chemins.

                             P1070209

A droite, au niveau d’un kiosque, un panneau indiquant le point de vue. Nous décidons d’y grimper, encore dix minutes  pour monter sur un chemin de scories rouges, creusé d’ornières : la pluie a bien raviné …

P1070213 P1070216

Des goyaviers et des arbres de la forêt primaire, des fougères… et même des papillons qui se laissent photographier.

                P1070219

Le point de vue n’est pas très ample, on voit malgré tout un bout de l’étang et au fond quelques cascades. Trois énormes fils électriques pendouillent au-dessus de l’étang,- quel gâchis, on aurait pu les faire passer  ailleurs-.

P1070224

Au lieu d'emprunter le petit chemin qui descend dans la végétation vers l’étang, nous préférons retourner jusqu’à la croisée et descendre là.  Bientôt nous voyons un petit ilot au milieu de l’eau.

Grand-Etang-0030.JPG 

L’étang est cerné de montagnes boisées. Le paysage est magique.

P1070251

                      Situé à 525 m, il est l'unique lac d'origine volcanique de la Réunion

 

Nous voilà sur le sentier qui contourne l’étendue, et choisissons de continuer à droite, pour être à l’ombre. Au fur et à mesure, les cascades deviennent plus distinctes et plus nombreuses, de trois, leur nombre passe à six.

Les chants d’oiseaux nous accompagnent : de temps à autre nous apercevons un tec –tec, un cardinal et entendons le merle péi. Parfois un crapaud saute dans les herbes.

                                 Grand-Etang 0023

Quelques passages sont délicats, on manque de s’enfoncer dans la boue,

                          P1070247

mais nous continuons… jusqu’à ce passage dissuasif : 30 mètres à parcourir, avec de l’eau jusqu’aux genoux.

P1070257

Comme nous avions oublié nos chaussures “subaquatiques” et n’avions pas envie de nous déchausser, nous avons préféré rebrousser chemin. Mais deux randonneurs et trois jeunes ont relevé le défi.

                                P1070258

Finalement, nous croiserons trois joggeurs qui nous certifient que c’était bien le seul passage difficile, on aurait pu faire le tour de cette retenue sans problème. Il se met à "fariner", il faut mettre les appareils photo à l’abri. Finie la balade ! Ce n’est que partie remise. Nous reviendrons pour ce challenge, mais avec un équipement de circonstance. Nous aurons quand même marché 1h30 dans un cadre merveilleux !

 

Partager cet article
Repost0
6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 12:15

"Le bonbon coco" est  une recette péi (entendez une "recette du pays") . Chaque famille a une méthode bien particulière pour préparer cette friandise à base de noix de coco. Voilà celle que nous a livrée Julia, une charmante gramoune de 90 ans, habitant à la Plaine des Palmistes.

 Ingrédients :800 g de noix de coco1 litre de lait, 2 kg de sucre

 Préparation :

Dans un premier temps, on épluche la noix

P1150677 P1150679

Puis il faut râper la noix de coco à la main, si on veut le faire à l’ancienne. (On peut aussi les mixer mais il  faut veiller à ne pas faire de bouillie)

P1150695 P1150702

Ensuite, on verse les copeaux obtenus dans une marmite, on ajoute 1 litre de lait

P1150713

et deux kilos de sucre.

P1150717

Il faut faire cuire ce mélange deux heures sur un gaz à feu doux, en surveillant constamment. La masse peut se soulever et déborder… Remuer  régulièrement en détachant le sucre du bord.

P1150715

P1150766

Au bout de deux heures, prélever un peu de cette masse avec une cuillère pour voir si elle commence à adhérer. Si oui, on peut à l’aide d’une cuillère faire de petits tas sur une tôle ( de préférence sur du papier sulfurisé pour que le bonbon n’attache pas)

P1150769 P1150779

Voilà, c’est prêt ! Laisser refroidir et croquer le "bonbon coco" 

 

Mes observations :

La quantité de sucre me semble plutôt élevée pour la quantité de noix de coco utilisée. Dans la plupart des recettes publiées sur le net, on emploie autant de sucre que de noix de coco, et la quantité de lait y est également moindre, ce qui réduit le temps de cuisson.

  N’empêche que les bonbons de Julia étaient excellents. Merci à elle et à Brigitte, sa fille, qui nous a fait rencontrer cette dame qui gagne à être connue.

Partager cet article
Repost0
4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 18:04

Chez Julia Robert à la Plaine des Palmistes (1)

Brigitte, la fille de Julia, nous a fait rencontrer sa maman.  J’ai eu la chance d'être invitée chez cette dernière, samedi, dans sa petite case de la rue Richard Adolphe. Julia Robert est une dame 90 ans encore très alerte et très heureuse de partager son savoir-faire.

J’ai ainsi pu apprendre une technique en voie de disparition : le travail de la tige d'agapanthe. Comment travailler cette plante pour en confectionner une capeline ?

 P1150797

D'abord, se procurer le matériel...

P1150672

 En passant par la Plaine des Cafres, où  pousse l'agapanthe, cette fleur à la hampe florale bleue ou blanche ( un peu comme la fleur de l'ail), j’ai  coupé une trentaine de tiges. Quand floraison se termine, il est bon de couper ces tiges à la base pour une meilleure repousse.

J’ai conservé les tiges seules et me suis rendue à la Plaine des Palmistes. La cueillette a été déposée devant la case de Julia, qui s’est installée sur un petit tabouret à l’ombre. La gramoune a posé un chiffon humide sur l’un de ses genoux, a saisi une tige et nous a expliqué la technique pour prélever des lanières de cette plante.

Avec un couteau, il faut d’abord frotter ce “bâton jour de l'An” (comme on l’appelle ici). Une fois que toutes les fibres vertes ont été enlevées, on obtient un bâtonnet nu, blanc .  Il s’agit de le fendre  en deux sur toute la longueur.

P1150726 P1150742

Et là, commence le travail le plus fastidieux : on pose la moitié de bâtonnet à plat sur le genou et en maintenant le couteau à la même place, on fait glisser l’intérieur de la tige de bas en haut : on râpe les fibres internes, mais pas trop, juste ce qu’il faut.

P1150732 2

Ensuite, on dédouble cette demi-tige en veillant à bien placer les pouces pour ne pas déchirer la lanière externe qui est très fine, c’est cette dernière qui servira à confectionner les tresses. Il faut qu’elle soit blanche et lisse.

P1150738 

Inutile de laisser sécher, comme on le fait pour le vacoa. On peut l’utiliser tout de suite. Mais l’apprentissage de cette technique du “dédoublement” est vraiment complexe. Il faut s’armer de patience. Comme dit Julia “C’est en forgeant qu’on devient forgeron”. Pendant cette séance, elle  aussi trouvé le temps de nous a jouer des airs lontan à l'harmonica et de nous chanter des chansons.

P1150791 

Nous étions 8 élèves à être initiés par Julia : Brigitte, sa fille, Yoland son gendre, Monique, et des amies de Brigitte : Marie Thérèse, Marie Hélène, Laurence, Monique et moi. Huit personnes prêtes désormais à perpétuer la tradition,...disons plutôt prêts à se perfectionner pour pouvoir la perpétuer. 

P1150758 

Un grand merci à cette adorable gramoune qui a consacré toute une après midi à nous dispenser cette technique et qui a hâte de nous enseigner le tressage et l'assemblage du chapeau.

P1150786

Partager cet article
Repost0
3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 08:23

Après nous être baignés dans la baie de St François, nous retournons au gîte. Nous passons par le petit chemin, qui traverse les jardins pour rejoindre la chambre d’hôte. On cultive là des bringelles, du maïs… De nombreux arbres fruitiers de grande taille poussent là.

Une jeune fille nous montre notre chambre, située à l’étage d’une maison blanche : belle pièce spacieuse, aérée, propre avec un grand lit, un canapé pliant, un WC séparé et un coin douche lavabo séparé dans l’entrée.

P1060767

P1060770.JPG

Même un petit réfrigérateur, et un endroit où accrocher les habits, une commode à deux tiroirs, deux tables de chevet, un coffre-fort. Notre hôtesse Claudine monte nous saluer, nous présente notre appartement, nous conseille de mettre les objets de valeur dans le coffre.

Et nous découvrons notre terrasse, une grande terrasse, délimitée par du fer forgé peint en blanc, avec vue sur les jardins et vue partielle sur la mer,

P1070021.JPG P1060775.JPG

Notre hôtesse nous emmène ensuite dans la salle où généralement sont servis les repas, mais comme nous ne sommes pas nombreux, nous mangerons dans sa maison. Celle-ci se trouve à deux pas de notre logement, c’est une bâtisse blanche à colombages. L’endroit est très fleuri (hibiscus…) Les murs sont tapissés de peintures réalisées par Jean Bernard Moneret.

P1070114.JPG

Une chambre d'hôte à prix très raisonnable pour des prestations de qualité : 30 euros par personne et par jour en demi-pension. On n'est pas volé ! 

Nous parlons de nos projets d'excursions et Claudine nous conseille.

 Vers 16 heures, nous repartons nous baigner dans le lagon avec masque et tuba. Il suffit de traverser la route, une route où on ne circule guère ( elle se termine au fond de la baie) et de s'installer à l'ombre des filaos. Mer chaude, sable toujours chaud. De nombreuses petites algues tapissent le fond sablonneux, on peut y voir des oursins, une murène, une langouste… 

P1060783

Nous rencontrons nos voisins de tablée de la veille qui séjournent à Songe, endroit propice à la pêche. L’un des  pêcheurs vient de perdre la ligne de son ami après que le fil s’est pris dans l’hélice du bateau, une canne de 1800 euros… Demain, ils iront à la pêche à la canne à pêche.

Plusieurs barques sont amarrées dans l’anse. Nous assistons à deux retours de barques de pêcheurs. Il paraît qu'on vous emmène volontiers au large ou dans le lagon si vous en exprimez le désir.

P1060785

Retour à la chambre. Douche et écriture des cartes postales sur la terrasse. Sudoku pour François, bilan de la journée sur le mac pour moi.

 On entend les cigales, le grondement sourd de la mer, les cris des martins. Quel bonheur. Un petit paradis. Dans 45 min, c’est l’heure du repas.

19h30 sommes à la table de Claudine, Jean Bernard. Le beau-frère de Claudine est là aussi.On nous sert un ti punch maison, costaud, préparé avec le limon d’ici, coupé en petits morceaux.

P1070108.JPG

En entrée  salade d’ourites copieuse, puis poisson riz et légumes. En dessert une tarte à l’ananas.

P1070109.jpg

La conversation avec Jean Bernard, le mari de Claudine( âgé de 75 ans) est très intéressante. C’est lui qui a construit les trois maisons à Saint François. Son épouse est Mauricienne et ne voulait pas loger dans cette baie au départ. Aujourd’hui tout le monde connaît Claudine à Rodrigues. Ils emploient trois personnes. Leur fils âgé de 17 ans est en lycée.Toute la soirée, les amis lui téléphonent pour le féliciter pour la réussite à son examen de passage.

Nous apprenons que les bus partent d’ici à 7 heures, 8h, 9h15 tous les jours. Finalement, nous ne sommes pas coupés du reste de l'île ici... On peut tranquillement prévoir de  séjourner là une semaine et rayonner.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 11:13

Départ pour notre 2e gîte (31.01.2012)

 

Depuis la terrasse de notre chambre d'hôtes à Terre Rouge, chez Claude et Ben Augustin, nous apercevons un bateau de croisière qui ne vient pas mouiller à Port Mathurin.

                      P1060764

A propos de ces bateaux de croisière, Claude nous apprend qu’il en est déjà venu deux. La première fois, si une centaine de passagers sont descendus c’est beaucoup, la deuxième fois une cinquantaine a débarqué. Maurice avait fait se déplacer les personnalités, invité des groupes de musiciens et de danseurs rodriguais à participer à l’accueil. Beaucoup de bruit pour peu d’effets.
Un jour à Rodrigue ? une escale qui n’apporte rien aux Rodriguais.La clientèle de ce genre de prestation ne s'intéresse pas à l'artisanat local, affirme notre logeuse.

                       P1060765.JPG

Nous descendons avec nos valises à l’arrêt de bus de Terre Rouge, après avoir acquitté le montant du séjour : 1800 roupies la nuit, et 750 roupies le repas du soir. 

Le car « le Solitaire » arrive avec 10 minutes d’avance par rapport à la veille. Tant mieux pour nous, nous pouvons nous installer avec nos bagages sans léser personne.

P1150274 

Nous sommes à Port Mathurin vers 8h45. Il nous faut encore patienter une heure avant de reprendre le bus pour Cotton Bay (Pointe Coton) via St François qui part à 9h45. Seuls trois cars ont St François comme destination le matin. C'est déjà pas mal.

                      P1070066 

Nous assistons au va- et -vient  de jeunes vendeurs de friandises qui proposent les bonbons, barres de chocolat, gâteaux, flacons de boissons sucrées… aux passagers dans les arrêts et dans les bus.

                         P1070073

Deux camions-bar vendant des beignets frits, et des boissons sont installés derrière les arrêts. Plus loin, un pêcheur découpe une grosse prise que les gens viennent acheter. L’endroit est très animé. Un garçon vend des mains de bananes près du pont qui accède au marché. Quelques stands  de produits locaux y sont installés : bocaux de piments, objets en vacoa, miel…
Je fais un crochet par la poste pour acheter des timbres, là encore pas de timbres rodriguais, mais des timbres mauriciens : Rodrigues autonome ? L’oblitération pour une carte postale est de 14 roupies (soit 50 cts)De retour à la station de bus, je note les noms des cars qui y stationnent.

Un grand bus part pour Cotton Bay. Nous pouvons mettre tous nos bagages sur un siège, heureusement que nous avons choisi cet horaire car plus tôt les scolaires auraient occupé tous les sièges.  Nous avons pu constater sur ce trajet que nombreux sont les Rodriguais qui prennent le car, quand deux descendent, trois remontent. Les arrêts sont nombreux et les chauffeurs patients, ils attendent le retardataire. La vue dans le descente après Mont Lubin est superbe.

P1070082 copie P1070129

Peu imaginable en métropole : les contrôleurs sortent souvent pour aller faire de la monnaie dans les boutiques, chercher de l’eau pour le chauffeur, aujourd’hui le contrôleur achètera deux boîtes de conserve qu’il déposera au restaurant de Madame Rose à Cotton Bay. Et il bavardera quelques minutes avec la jeune serveuse.

A Cotton Bay, il s’éloigne dans le bois de filaos en nous demandant de patienter 10 min. Nous en profitons pour faire un tour sur la plage Fumier, une plage déserte. Un restaurant  se trouve près de cette plage à main gauche. Une petite boutique se trouve sous les filaos avec boissons.

P1150304 P1150302 

La route sur la fin devient plus inégale, le revêtement est abîmé. Descendons au dernier arrêt, à 100 m de là est notre gîte : nous nous trompons d’abord de maison et atterrissons dans le Domaine du Désiré, trois constructions qui ont caché la vue sur mer au gîte que nous allons habiter. Encore un promoteur mauricien qui a eu ce trait de génie d’installer là ses bâtiments. Nous voilà au gîte, mais les domestiques préviennent que la propriétaire ne rentre que vers 13 heures.
Pour patienter, nous prenons nos affaires de bain dans nos bagages que nous entreposons dans la salle. De 11 h à 13h30 sommes sur la plage.

P1070018 P1060783

Et comme la faim nous tenaille, nous achetons des ailes de poulet, des viennoises grillées et du pain à l’ail persillé à une petite vendeuse sur la plage. Cette dernière m’explique qu’elle nous a vus le matin à la gare routière de Port Mathurin, mais qu’elle a pris le bus qui s’arrêtait à Cotton Bay, pour arriver plus tôt à St François. Elle a fait le chemin « Plage Fumier à St François » le long de la mer à pied (30 minutes)

P1070122

                Solange Augustin    

Petite baignade pour nous rafraîchir, façon de parler : l’eau est bien chaude. Mais que c’est bon . Elle est limpide et on peut même voir des oursins.

 

Partager cet article
Repost0
29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 20:10

 Couper les arbres, en période cyclonique, voilà une tâche  intelligente. Cela évite des déconvenues, comme des ruptures de fils électriques, ou des chutes de branches dangereuses.

Alors voilà, François a décidé cette semaine d’élaguer un vieux pêcher qui poussait devant notre case, parce que les branches frottaient constamment la tôle du toit et qu’elles étaient très proches des fils.

Comme il a le matériel ( scie, tronçonneuse,cisaille, échelle) et un courage formidable, il s’est attelé à ce boulot.

P1150623 P1150626

                              P1150627

Et dans la journée, tout était tronçonné, débité et stocké pour les barbecues futurs . (Pas pour le chauffage !)

P1150645 P1150648

P1150639 P1150640

Cet élagage qui fait ressembler le pêcher très amaigri à une danseuse de ballet a pour conséquence de marquer un coup à notre intimité mais aussi il nous manque désormais à cet endroit un coupe-vent ( que je remplacerai bientôt)

La contrepartie est que l'arbre ne risque plus de tomber sur le toit ou sur l'un de nous.

Dans la foulée, notre bûcheron a fait des coupes sombres dans le gros manguier derrière la maison pour pouvoir passer sous l’arbre avec la tondeuse. Il paraît que cette opération donne un coup de fouet aux fruitiers qui porteront davantage de fruits.

Le lendemain, il fallait encore acheter du cicatrisant pour panser les plaies du pêcher et du manguier.

Voilà, c’est chose faite. Nous sommes fatigués, et rassurés. Le cyclone peut venir…

Partager cet article
Repost0
29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 10:00

Se munir d'un casque pour visiter une réserve de tortues ( la Réserve François Leguat), cela peut sembler incongru.

En fait, on peut choisir de prendre un billet pour la visite guidée de la réserve seule, ou un billet qui combine la découverte des reptiles et d'une grotte, "La Grande Caverne". C'est pour cette combinaison que nous avons opté. 

Dans la Grande Caverne, la plus grande des 11 grottes, longue de 500 mètres, nous étions ravis pour plusieurs raisons .

D'abord cette fraîcheur était bienvenue après l' exposition au soleil, ensuite le parcours était agréable ( passerelles et voies confortables), et l'imagination de notre guide était très fertile.

Réserve Francois Leguat (9)

Nous nous arrêtions à des points stratégiques, sur de petites plateformes où il appuyait sur un interrupteur pour faire émerger des formes merveilleuses de l'ombre. Et chaque tableau était l'occasion de voir dans les stalactites et stalagmites des cathédrales, des poissons, des diables, la Vierge et même Bob Marley...

Réserve Francois Leguat (8)

Et notre accompagnateur à partir de tous les éléments construisait une intrigue pour tenir les enfants en haleine jusqu'à la sortie. 

Partager cet article
Repost0
26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 11:24
Non loin de l’aéroport, il est une réserve de tortues où vivent actuellement plus de 1100 spécimens. C’est la Réserve François Leguat, un endroit auquel on peut accéder 7 jours sur 7, de 9 heures à 17 heures.  Un conseil : ne pas rater la visite guidée de 10 h 30 (il fait déjà très chaud, mais moins chaud qu’aux visites de 12H30 et 14 h30)
Réserve Francois Leguat (1) Réserve Francois Leguat (2)
On y rencontre les tortues géantes d’Aldabra (dipsochelys elephantina) et les tortues étoilées (astrochelys radiata). 550 d'entre elles ont été introduites entre 2006 et 2007. Elles se sont bien multipliées depuis. On peut même les parrainer. (voir le site www.tortoisescavereserve-rodrigues.com=
Dans ce parc où ont été également  sauvegardées des milliers d’espèces végétales endémiques, l’attraction la plus intéressante est la tortue. Un guide nous emmène d’abord devant la nurserie où grandissent des centaines de petites tortues. Mais nous ne pourrons les approcher, nous les observerons depuis une baie vitrée.
P1150117.JPG
Puis, nous traversons une étendue peu ombragée avant de descendre dans un enclos, règne de ces animaux protégés depuis la Convention de Washington.
Réserve Francois Leguat (5)
Derrière des grilles, nous apercevons, accrochées à des arbres quelques roussettes de Rodrigues, pteropus rodericensis (des chauves-souris frugivores), mais nous ne nous y attardons pas.
Réserve Francois Leguat (3)
Dans le périmètre qui suit, nous sommes en présence de tortues immenses qui ont toutes choisi de fuir la chaleur en s’abritant sous un arbre géant près d’une cabane.   P1150154.jpg
Réserve Francois Leguat (4) 
L’accompagnateur, qui semble bien connaître le comportement de ses protégées, nous conseille de les caresser sous le cou, mais en se plaçant sur le côté (pour éviter de les effrayer). Incroyable ! Elles redressent leur tête, en redemandent.
Elles savent même donner la « papatte »
Réserve Francois Leguat (4a) P1150136.JPG
Les gestes brusques sont à éviter. On peut leur chuchoter à l’oreille, elles apprécient.
Là, une tortue se retrouve sur le dos, victime d’une bousculade. Notre guide la retourne aussitôt en nous expliquant que cette position peut entraîner la mort de l’animal, dont les poumons sont ainsi mis à mal.
Les enfants ont le droit de s’asseoir sur leur dos, à condition de ne pas être trop lourds.
Lors de notre promenade, il arrive que nous confondions ces reptiles avec les cailloux. J’ai même trébuché sur l’une d’elle qui s’était campée derrière moi pendant que nous écoutions les commentaires de l’expert sur la façon de reconnaître le mâle de la femelle. Un critère : la queue du mâle est plus grande que celle de la femelle.
La tortue d'Aldabra peut peser jusqu'à 250 kg et vivre plus de 100 ans
Réserve Francois Leguat (5a)
Des casques pour faire cette promenade, ça vous intrigue ? Peut-être pour nous protéger des chutes malencontreuses…
 Vous l’apprendrez dans le prochain article (à suivre)
Partager cet article
Repost0
25 février 2012 6 25 /02 /février /2012 17:31

A plusieurs reprises nous avons eu l'occasion de nous promener dans Port Mathurin, la capitale de l'île Rodrigues. On en fait très vite le tour : cinq rues parallèles ( Wolphart Harmensen Street- c'est la rue du débarcadère-, puis la rue de la Solidarité -la plus animée- la rue François Leguat, la rue Max Lucchesi - rue des banques- et la Victoria Street) et quelques rues perpendiculaires qui quadrillent une superficie d'un kilomètre carré peut-être.

 

 

 Le dimanche, les rues sont désertes, on peut s'y déplacer sans être incommodé. Lors de notre première incursion, j'ai surtout photographié les cases colorées qui ont un charme fou.

P1070044 P1150031

 

 On regrette qu'à la Réunion, ce type de maisons soit en voie de disparition. Cette frénésie des promoteurs qui aiment les étages ne semble pas encore avoir contaminé les Rodriguais. Le béton n'a pas encore eu raison des cases en tôle ou en bois qui abritent des boutiks, des quincailleries, des épiceries. 

 

 P1150008 P1150037

 

P1150032 P1070035

Combien de temps cette case résistera-t-elle ?                 les entrepôts dans la rue du Débarcadère

P1150022

                                                           Une rue commerçante, le dimanche...

 

En semaine, à Port Mathurin, compte tenu de l'étroitesse de la chaussée et de l'animation qui y règne, il faut être plus vigilant. On y croise surtout des 4X4 et des deux roues. Mais la population se déplace surtout à pied.Il fait bon se mêler à cette foule qui prend le temps de vivre et de bavarder avec vous si vous engagez la conversation.

 

P1070043 P1070048

 

 

Partager cet article
Repost0
24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 09:14

 

Mercredi, je vais poster une lettre, quand je rencontre les petits enfants des voisins : la première fillette a de traces sur le front. Je pense : sûrement des reliquats de la fête carnavalesque de l’école, un bindi hindou …noir, noir ?…c’est étrange. Mais, voilà, il y a un hic,  le mercredi, les marmailles de l’école primaire n’ont pas classe.

 Je continue quelques mètres encore et que vois-je ? Une jeune dame avec son enfant et tous deux ont une marque noire sur le front.  Là, ça fait « tilt ». Mais bien sûr ! j’avais complètement oublié qu’on était le « Mercredi des Cendres », ce jour important où chez les catholiques, on rappelle à tous qu’on « naît de la poussière et qu’on retournera en poussière », ce jour qui marque le début du Carême (40 jours avant Pâques)

Voilà bien longtemps que j’avais oublié cette pratique.  En métropole, elle a quasiment disparu. Mais à la Réunion, ce rite est très vivace !

En continuant ma promenade, je croise une autre poignée de personnes arborant fièrement cette marque dont le curé venait d’ oindre les fronts. Et devant l’église trois bus vides attendaient les paroissiens qui avaient fait le déplacement pour cette même occasion.

 

 

Partager cet article
Repost0