Départ pour notre 2e gîte (31.01.2012)
Depuis la terrasse de notre chambre d'hôtes à Terre Rouge, chez Claude et Ben Augustin, nous apercevons un bateau de croisière qui ne vient pas mouiller à Port Mathurin.
A propos de ces bateaux de croisière, Claude nous apprend qu’il en est déjà venu deux. La première fois, si une centaine de passagers sont descendus c’est beaucoup, la deuxième fois une cinquantaine a débarqué. Maurice avait fait se déplacer les personnalités, invité des groupes de musiciens et de danseurs rodriguais à participer à l’accueil. Beaucoup de bruit pour peu d’effets.
Un jour à Rodrigue ? une escale qui n’apporte rien aux Rodriguais.La clientèle de ce genre de prestation ne s'intéresse pas à l'artisanat local, affirme notre logeuse.
Nous descendons avec nos valises à l’arrêt de bus de Terre Rouge, après avoir acquitté le montant du séjour : 1800 roupies la nuit, et 750 roupies le repas du soir.
Le car « le Solitaire » arrive avec 10 minutes d’avance par rapport à la veille. Tant mieux pour nous, nous pouvons nous installer avec nos bagages sans léser personne.
Nous sommes à Port Mathurin vers 8h45. Il nous faut encore patienter une heure avant de reprendre le bus pour Cotton Bay (Pointe Coton) via St François qui part à 9h45. Seuls trois cars ont St François comme destination le matin. C'est déjà pas mal.
Nous assistons au va- et -vient de jeunes vendeurs de friandises qui proposent les bonbons, barres de chocolat, gâteaux, flacons de boissons sucrées… aux passagers dans les arrêts et dans les bus.
Deux camions-bar vendant des beignets frits, et des boissons sont installés derrière les arrêts. Plus loin, un pêcheur découpe une grosse prise que les gens viennent acheter. L’endroit est très animé. Un garçon vend des mains de bananes près du pont qui accède au marché. Quelques stands de produits locaux y sont installés : bocaux de piments, objets en vacoa, miel…
Je fais un crochet par la poste pour acheter des timbres, là encore pas de timbres rodriguais, mais des timbres mauriciens : Rodrigues autonome ? L’oblitération pour une carte postale est de 14 roupies (soit 50 cts)De retour à la station de bus, je note les noms des cars qui y stationnent.
Un grand bus part pour Cotton Bay. Nous pouvons mettre tous nos bagages sur un siège, heureusement que nous avons choisi cet horaire car plus tôt les scolaires auraient occupé tous les sièges. Nous avons pu constater sur ce trajet que nombreux sont les Rodriguais qui prennent le car, quand deux descendent, trois remontent. Les arrêts sont nombreux et les chauffeurs patients, ils attendent le retardataire. La vue dans le descente après Mont Lubin est superbe.
Peu imaginable en métropole : les contrôleurs sortent souvent pour aller faire de la monnaie dans les boutiques, chercher de l’eau pour le chauffeur, aujourd’hui le contrôleur achètera deux boîtes de conserve qu’il déposera au restaurant de Madame Rose à Cotton Bay. Et il bavardera quelques minutes avec la jeune serveuse.
A Cotton Bay, il s’éloigne dans le bois de filaos en nous demandant de patienter 10 min. Nous en profitons pour faire un tour sur la plage Fumier, une plage déserte. Un restaurant se trouve près de cette plage à main gauche. Une petite boutique se trouve sous les filaos avec boissons.
La route sur la fin devient plus inégale, le revêtement est abîmé. Descendons au dernier arrêt, à 100 m de là est notre gîte : nous nous trompons d’abord de maison et atterrissons dans le Domaine du Désiré, trois constructions qui ont caché la vue sur mer au gîte que nous allons habiter. Encore un promoteur mauricien qui a eu ce trait de génie d’installer là ses bâtiments. Nous voilà au gîte, mais les domestiques préviennent que la propriétaire ne rentre que vers 13 heures.
Pour patienter, nous prenons nos affaires de bain dans nos bagages que nous entreposons dans la salle. De 11 h à 13h30 sommes sur la plage.
Et comme la faim nous tenaille, nous achetons des ailes de poulet, des viennoises grillées et du pain à l’ail persillé à une petite vendeuse sur la plage. Cette dernière m’explique qu’elle nous a vus le matin à la gare routière de Port Mathurin, mais qu’elle a pris le bus qui s’arrêtait à Cotton Bay, pour arriver plus tôt à St François. Elle a fait le chemin « Plage Fumier à St François » le long de la mer à pied (30 minutes)
Solange Augustin
Petite baignade pour nous rafraîchir, façon de parler : l’eau est bien chaude. Mais que c’est bon . Elle est limpide et on peut même voir des oursins.