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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 08:44

Hier matin, en revenant de St Leu, où notre vol en parapente a été repoussé pour cause de mauvais temps (Eh oui, il pleut enfin, une bonne nouvelle pour les pompiers qui luttent toujours contre les incendies, bonne nouvelle aussi pour les plantations), nous nous sommes arrêtés à l’usine du Gol.

 

Mais le lundi, pas de visite de l’usine ! Nous en avons profité pour bavarder avec des employés qui « chômaient » devant leur laboratoire. Aujourd’hui, pas de boulot pour eux, ni pour les usiniers : les planteurs font grève et comme les cannes n’arrivent pas, la sucrerie n’est pas alimentée. Notre interlocuteur nous explique que les planteurs sont en colère parce que la sécurité sociale fait des contrôles : beaucoup de coupeurs de canne ne sont pas déclarés ( Il paraît que ce sont ces derniers qui demandent à ne pas être déclarés….) Et comme les employeurs vont dans le même sens, ils marquent leur hostilité en bloquant le travail. Etrange ! Un saisonnier n’aurait donc pas les mêmes droits qu’un autre travailleur et n’aurait pas envie d’être couvert ? Il faut savoir qu’un coupeur de cannes n’est employé que six mois dans l’année, pendant la coupe, et le reste de l’année il vaque à d’autres occupations, s’il en trouve.

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Très affable, ce contractuel du laboratoire nous a parlé de son travail. A l’aide d’une sonde, les contenus des camions sont examinés. La sonde prélève environ 7 kg de canne qui seront  broyés, on analyse le jus et on en  mesure le taux de saccharose avec un polarimètre.

Nous avons aussi abordé le sujet de la corruption des labos qui l’an passé gonflaient les taux de sucre pour avantager les planteurs. La réponse est que l’affaire est désormais close et que l’équipe des hommes impliqués dans cette magouille a été remplacée. Des caméras de surveillance ont été installées et on ne peut plus faire n’importe quoi.

 

L’accès au Laboratoire est d’ailleurs très réglementé : les seules personnes habilitées à y entrer sont les agents et les administrateurs du CTICS, les membres de la CMU du Laboratoire. Les autres personnes ( planteur désireux de suivre occasionnellement ne analyse , scolaires…) peuvent y pénétrer avec l’autorisation de la direction du CTICS. Je me suis donc contentée de photographier le labo sans y entrer.

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7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 13:46

Un dimanche matin dans les environs de Pierrefonds

 

Après avoir revisité « le Domaine du Café » où l’accueil est toujours aussi sympathique, j’ai emmené mes amis Poum et Michel au Cimetière du Père Lafosse (sortie Le Gol à St Louis). Peu de Réunionnais connaissent cet endroit et pour cause, le fléchage n’est pas évident.  Dans le rond-point du Gol prendre la direction de la zone artisanale et juste avant le pont, emprunter le chemin de terre à droite, puis tourner à droite devant la piste de karting. Le  cimetière se situé entre cette piste et le rond-point de l’usine.

Trois personnes sont assises dans la chapelle du père Lafosse pour prier, nous attendons qu’elles soient sorties pour visiter l’endroit. Nombreux sont les descendants d’esclaves qui viennent se recueillir ici.

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Si la fresque sur l’esclavage, la chapelle avec la tombe du Père Lafosse, ainsi que les croix blanches m’étaient familiers, j’étais loin d’imaginer que l’endroit avait désormais la faveur des esprits vengeurs.  Voilà que l’on trouve à plusieurs endroits des reliquats de cérémonies occultes (un copié –collé des pratiques qui ont lieu sur la Tombe de Sitarane à St Pierre)

 

Devant la chapelle peinte en rouge, traînent des bouteilles de rhum, de whisky, une pile plate de rhum Charrette … toutes vides. Dans le petit édifice, ça sent l’alcool : des verres sont encore pleins de rhum.  Des cigarettes sont alignées devant les statues : rien que de cadeaux pour  St Expédit, ou un autre envoyé de Dieu, pour le remercier d’avoir sauvé quelqu'un ou pour lui demander de punir un ennemi.

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Plus loin à droite, un arbre est couvert de tissus rouges, comme le trident qui a été installé là. Léon Bungui, un habitué des lieux, qui dit s’occuper de l’entretien du cimetière,  nous affirme que là se sont retrouvés des tamouls (indiens). Pas dans le « fénoir », non, en plein jour ! Et ceci pour jeter un sort malbar : témoins en sont les bananes plantées de piques, bananes qui représentent les victimes potentielles. On y voit aussi des noix de coco, ainsi que les verres de rhum récurrents.

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Léon Bungui nous certifie qu’il jette tous ces reliefs de fête au-dessus du mur, quand quelques jours ont passé. Allez savoir…

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6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 16:14

Dès 6H30 des Tamponnais s’agglutinent aux barrières encadrant quatre zones de plantes (hibiscus, bois d’arnette, ayapana, verveine, lavande, citronelle, palmiste, marguerites jaunes …) sur la Place de la Libération. Le soleil darde déjà ses rayons sur ce vaste espace non ombragé.

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La distribution doit commencer à 7 H30. Les personnels des espaces verts sont déjà là , la foule grossit… mais le maire doit venir et on ne peut commencer sans lui. A 8 h moins le quart, enfin, voilà M.Paulet Payet qui monte sur le podium. Il nous annonce que 5000 personnes ont retiré des bons à la mairie. « Un avis municipal interdit l’arrosage des plantes et voitures en raison de la sécheresse. Mais pour permettre à tous les jardiniers de planter les arbustes et fleurs dans leurs jardins, cette interdiction est levée ce week-end. » Si je n’étais pas venue ici, je n’en aurais peut-être rien su. Le premier magistrat ajoute que les Tamponnais doivent appeler la pluie de leurs vœux. 

Cette manifestation est aussi une occasion d’apprendre les vertus de certaines plantes : une dame explique à une zoreille qu’elle fait bouillir les feuilles d’ayapana pour soigner les maux de ventre.

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Conseil à donner pour les années à venir : ne vous placez pas aux coins, vous attendrez vainement d’être servis, la répartition des agents n’est pas très réfléchie et parfois un seul boug est là pour satisfaire une centaine de personnes excédées par l’attente et la chaleur, c’était notre cas. Et par dessus le marché, des personnes arrivées depuis cinq minutes vous grillent la politesse sans vergogne. Et quand on leur en fait la réflexion, ils se permettent de jouer aux offensés.  Et souvent ce sont des sexagénaires ! Tu attends deux heures et le zig qui est là depuis deux minutes aurait la priorité ?

 

Autre conseil, écrivez sur une feuille (de papier) les noms de 5 plantes que vous souhaitez avoir, et posez une tente (panier) dans l’enclos pour que l’employé puisse vous servir efficacement, et faire moins de kilomètres.

 

Garez vous dans un endroit d’où vous pouvez ressortir facilement, car là aussi, la courtoisie n’est pas toujours de mise, évitez les parkings (la logique fait parfois défaut à certains conducteurs). Si vous avez grillé 2 heures au soleil vous pouvez encore griller un quart d’heure dans votre voiture en attendant que le conducteur mal garé revienne.

 

Quel soulagement quand on arrive chez soi avec des plantes aux vertus calmantes, et qu’on peut jardiner au grand air …  Bravo à la mairie du Tampon qui renouvelle chaque année cette opération. 

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4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 17:16

Récemment, sur le front de mer, mi casse un blag avec Alain Baltz, aquarelliste. Et il m’apprend qu’à la sortie de St Pierre en allant sur St Louis, un nouveau jardin est né.

Partageant comme Alain une passion pour les plantes et le patrimoine de la Réunion, j’y vais quelques jours plus tard.

 

Facile à trouver : en quittant St Pierre par la 4 voies direction St Louis, prendre la sortie Ravine des Cabris, faire le tour du rond-point, prendre la direction de l’aéroport, et dans la montée du 2e rond-point suivre la direction (panneau jaune) « allée des Cèdres ». Encore une centaine de mètres et vous trouvez l’endroit à main droite.

Le domaine est ouvert du mardi au dimanche de 9h30 à 17 heures.

Renseignements : infos@domaineducafegrille.fr   télephones 0262241540

 

Ce projet mis en route voilà 4 ans a enfin abouti. C’estJean - Mi, un passionné d’horticulture qui avec son épouse Marie gère ce petit paradis. ……..

Nous y avons passé une heure trente, et avons eu toutes les réponses à nos questions.

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Le parcours permet de remontre dans le temps en passant par toutes les cultures qui ont marqué l’histoire de l’île : le géranium, le café, les épices, la canne… Des experts vous guident dans ce havre de paix et vous font reconnaître les plantes, vous apprennent comment fonctionne un alambic, comment on sèche le café, comment on vivait dans une case en paille…

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Une boutique artisanale très intéressante est située à l’accueil. Ma visite donnera lieu à plusieurs articles, tant elle était riche et passionnnante. Un ti coin charmant à voir ABSOLUMENT , seul, ou en groupes...

 

Quand nous repartons, Marie referme le barreau fait de bois de goyaviers ( comme autrefois) et je me promets d’y revenir, tant il reste de plantes à découvrir. 

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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 18:26

Cette promenade m’inspire quelques réflexions.

D’abord, même si la route est escarpée et longue pour accéder au parking, c’est toujours du bonheur quand on découvre le point de vue sur le cirque de Mafate. On prétend que la vue n’est dégagée qu’au petit matin, cette fois-ci, il était déjà 11 heures et la le panorama était superbe, malgré quelques nuages qui couronnaient épisodiquement les cimes.

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Ensuite, force est de constater que les comportements de certains randonneurs sont révoltants : un Réunionnais résidant actuellement à Lyon, nous dit avoir honte de ses concitoyens qui enlaidissent les sites en laissant traîner des canettes, des mouchoirs, des saletés ;  je lui rétorque que bon nombre de touristes manquent aussi d’éducation à ce niveau.

 

Enfin, nous avons assisté à une scène qui nous a retournés : à une vingtaine de mètres du point de vue – pour ceux qui connaissent les lieux, ils peuvent confirmer ces dires, la falaise tombe à pic sur la Rivière des Galets- le pire a été évité : devant nous un jeune homme avec un bébé dans son sac à dos, à côté de lui deux enfants plus grands dont une fillette qui pleurait, et … dans le ravin, dans la falaise, une jeune maman, qui avait noué un foulard ( un simple foulard !) autour de sa taille et qui demandait à son mari de la remonter sur le sentier.

Rougeaude et fière, cette mère de trois enfants agite l’objet qu’elle est allée chercher au risque de dévaler dans la Rivière des Galets : une tétine que le bébé avait perdue. Nous n’avons pu nous empêcher de la traiter d’ « inconsciente » alors que les qualificatifs de « folle, tarée » lui auraient mieux convenu.

 

J’espère qu’elle s’est rendue compte de la profondeur du rempart en arrivant au point de vue. Et si en chutant, elle avait emporté son mari ?

 

«  Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée » disait Descartes. C’est à se le demander. Certains en ont bien moins que d’autres.

 

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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 15:59

...faut le faire . Du jamais vu ! la route forestière du volcan de la Fournaise était un vrai boulevard.  A 6 heures du matin, la webcam du site www.fournaise.info montrait un piton complètement dégagé, un ciel beleu. Partir du Tampon vers 7 heures pour arriver à 8 heures au départ de la rando était une bonne idée, mais se lever plus tôt aurait été encore plus judicieux. Il faut absolument être au Pas de Bellecombe au lever du soleil, pour profiter des couleurs lavées du paysage et ne pas souffrir de la chaleur. 

Dans la Plaine des Sables, un sportif gonflait une voile, vraisemblalement pour un spot publicitaire.

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On aurait cru que tous les touristes de l'île s'étaient donné rendez-vous ce jour-là au Piton. Des milliers de gens de tous âges -aux équipements parfois irréfléchis (sandalettes, dos nu...)- se suivaient comme des fourmis sur le marches descendant dans la caldeira.

La chaleur était déjà étouffante à 8 heures, avant notre descente. On a du mal à imaginer qu'on puisse faire la randonnée au cratère de la Fournaise en partant à 10 heures, cela fait arriver au point d'observation vers 13 heures pour des marcheurs moyens. Le basalte noir chauffe, les scories aussi, pas d'ombre jusqu'au sommet, la déshydratation guette et sans entraînement, on s'épuise.

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Descente de 536 marches le long du rempart

 

Prudents, nous avons opté pour une rando abrégée jusqu'au Formica Léo ( pour Poum et moi) jusqu'à la Chapelle Rosémony pour Michel et Francine. Au pied de la falaise,quand on foule les gros blocs de basalte aux formes multiples,  c'est toujours le ravissement.

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Et on a hâte de grimper sur le petit cratère de scories

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La remontée est toujours très pénible quand les rayons frappent la falaise et que les coins d'ombre sont rares.

Cette sortie formidable a marqué mes hôtes, qui ne cessaient de s'extasier sur la beauté du site (Plaine de Sables, Route forestière rouge, pâturages, coulées de lave du Piton...) Si le cadre est merveilleux, il est aussi très fragile.

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Le Piton de le Fournaise vu depuis le Chemin du Volcan

Poum est attirée par une petite fleur rose qui pousse au milieu des branles : c'est le petit bois de rempart ( une plante  magnifique, mais très toxique)

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En revenant par la piste de sable, nous avons dépassé les véhicules hésitants, puis c'était un plaisir de descendre les lacets de la route forestière au revêtement rougeâtre au milie des branles verts et blancs. Nous longeons une zone incendiée et exprimons tous notre indignation, la nature reprend ses droits, mais combien d'années faudra-t-il pour qu'on oublie les branches calcinées ?

Nous nous arrêtons au Cratère Commerson avant de plonger vers las pâturages.

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Très écolos dans l'âme aussi, mes amis se sont insurgés contre la mauvaise éducation de certains randonneurs qui laissent traîner leurs mouchoirs, les papiers des bonbons, au lieu de les remettre dans leur poche ou un sachet. Michel a même fait remarquer que la Chapelle Rosémont devenait un WC, fallait veiller à ne pas marcher sur les crottes... Parfois ce sont des mégots qui sont jetés un peu partout. 

Faut dire aussi que les toilettes manquent cruellement au départ du parcours (à 8 heures, personne n'avait encore ouvert le bar du Pas de Bellecombe). Accueillir des milliers de personnes, c'est aussi assurer au niveau des toilettes publiques... A bon entendeur...

 

 

 

 

 

 

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31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 21:23

Aujourd'hui, j'ai fait découvrir des coins magiques de l'île à Francine, Michel et Poum, mes hôtes zoreilles. Partis de St Pierre, nous sommes passés par Terre Sainte ( qui perd son cachet au fil du temps), puis avons rejoint Grands Bois par l'ancienne nationale. Petit arrêt à Bassin 18 -pour admirer le bassin bleu turquoise-, puis au Sentier des Pêcheurs de la Ravine des Cafres ; devant l'usine, nous avons pris la petite route bordée de banians qui longe la Plage Ti Sable. Là, nous nous sommes promenés dans les rochers au milieu des poissons et des oursins.

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Ensuite, nous avons laissé Grand Anse sur notre droite (on ne peut pas tout faire en une journée) et avons continué jusqu'à Manapany, et sa côte sauvage, son ancien four à chaux. 

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      De là, nous sommes descendus vers St Joseph. Vers midi, nous étions au Cap Méchant, pas si méchant que ça ce jour-là, et nous avons été étonnés de ne pas y rencontrer qui vous savez... Faut dire que le jour-là était celui de Grand Mère Kale ( le 31 on fête la sorcière) Au Baril, nous avons acheté de la vanille, et mangé au Mascarin après les ruines de l'ancienne usine.

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et nous avons pris le chemin qui longe la côte de St Philippe au milieu des vacoas, puis  fait un arrêt à la coulée du Puits Arabe.

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J'ai été étonnée par le nombre croissant de restaurants sur cette portion de littoral et la présence de nombreux marchands de vanille. Nous avons quitté la végétation luxuriante et le petites cases du Tremblet pour entrer dans le domaine de la Fournaise et des coulées de lave. 

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La descente vers l'Anse des Cascades m'a permis de constater que la route était toujours aussi détériorée, j'ai slalomé entre les nids de poule avant d'arriver dans la forêt aux palmiers pattes d'éléphant. Belle promenade au pied des cascades.

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Une halte traditionnelle à Notre Dame des Laves m'a permis de constater que la vierge au Parasol n'était plus sur son socle. Enigme à résoudre. 

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De St Benoît, nous sommes remontés vers le Tampon par la Route des Plaines. Après avoir franchi le col, nous avons assisté au spectacle fascinant de la brume qui monte de la vallée. Cette nappe s'étalait progresssivement sur les pâturages au pied du Piton des Neiges.

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Nous étions au-dessus des nuages à Bourg Murat, mais en arrivant au 12e la vue était imprenable sur la mer que le soleil couchant embrasait.

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 09:10

Ou…un jour à la montagne et à la mer


A la Réunion, on peut profiter la même journée des plaisirs de l’eau dans les Bas, et des paysages spectaculaires dans les Hauts. Quand le ciel est dégagé et qu’on se lève tôt, cela vaut la peine de grimper à l’assaut des Makes, au-dessus de Saint Louis. Oté ! ça grimpe sec. Après une heure de route, on aboutit à la Fenêtre des Makes, d’où la vue sur le cirque de Cilaos est époustouflante.

La montée au milieu des champs de canne puis dans les pâturages, zones maraîchères et enfin forêts n’est pas lassante. Les aires aménagées par l’ONF au départ des sentiers sont remarquables.

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A la Fenêtre des Makes, on est scotché : on distingue nettement de gauche à droite Ilet à Cordes, Cilaos, Bras Sec, Palmiste Rouge.

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 Vue sur Ilet à Cordes

Puis, c’est la redescente vers le littoral. Un petit tour par Etang Salé les Hauts, la route en  lacets serpente entre les champs de canne, et la vue sur les villes côtières et le lagon est un enchantement. Nous plongeons vers Etang Salé les Bas, où nous passerons une partie de l’après –midi.  D’abord nous commandons  une belle salade composée  et une dodo au camion –bar de la plage, sur un tamarin, un "bélier" sautille de branche en branche.( L'oiseau tient son nom de la propriété de M.Bellier, où on l'a vu pour la première fois)

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Nous traversons la route pour nous installer à l’ombre d’un badamier. Le sable est chaud. Comme  les Réunionnais ne sont plus en vacances, la plage est quasi déserte à cette heure chaude de la journée. On saute dans les vagues, drapeau vert, eau chaude...

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Et comme les vagues sont belles, les Kitesurfers s’en donnent à cœur joie.

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 21:44

On croise toujours quelqu’un en descendant dans le Bras de la Plaine, que ce soit grand matin ou quand le soleil est au zénith.

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C’est surtout « l’homo sapiens rapidus »  qui hante cet endroit.  Il n’a pas de klaxon, mais quand on entend une respiration derrière soi, ou des bruits de pas discrets, il faut vite s’écarter pour laisser passer l’individu pour ne pas fausser son chrono.  Le plus souvent il est  de sexe mâle, filiforme, bien bâti, luisant de sueur, et très poli : même si son temps est compté, il répond à votre salut. Il existe aussi une espèce femelle de ce spécimen. Quand la gazelle court, elle a toujours une petite bouteille d’eau dans la main. Qu’est-qui les fait donc courir actuellement ?

 Assises sur les petits bancs récemment aménagés à la sortie du sentier, nous avons eu les réponses à nos questions.

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L’un d’eux nous raconte qu’il prépare La Course de l’AIL de Petite Ile, un circuit d’une vingtaine de kilomètres (16,4 exactement). Pour sa préparation, il foule chaque jour le stade du lycée Roland Garros, et de temps à autre il fait l’aller- retour dans le Bras de la Plaine. Aujourd’hui il a mis 20 minutes pour ce parcours.

Un autre athlète de la même espèce, en s’arrosant copieusement au point d’eau à la sortie du sentier, nous confie qu’il  se met en condition pour le Trans Dimitile de décembre, une course de 32 km  (1750 m de dénivelé positif et 1750 de dénivelé négatif)

Il nous explique qu’il est monté au Dimitile le matin même par le Zèbre, est redescendu dans le Bras de la Plaine vers le Bras de Pontho, puis est revenu à l’Entre Deux, le tout en 4 heures ! Oté ! Quelle santé ! Voilà une espèce qui n’est pas en voie de disparition, au contraire, elle prolifère…

Faites donc un tour sur ce site et vous verrez combien de courses ont lieu à la Réunion. Ti clin d’œil à Albert, notre coureur de marathon…

http://runraid.free.fr/calendrier.php

 

 

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 17:27

Sur le pas de sa case, dans le ti village de l'Entre-Deux, un gramoun est assis  et tient devant lui un gros légume qu’il découpe avec un grand couteau. Comme Francine et moi, sommes intriguées par son activité, il nous invite à franchir le barreau (portail) et à le rejoindre. Il nous explique qu’il est en train de râper le ti jaque. Comme Francine pense que la texture est dure, il nous propose de toucher les morceaux tombés sur le sol.

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Quand je lui demande son nom, il s'amuse à nous le faire deviner : "lé un zaffaire que na su le baro" Une chose qui se trouve sur le portail, pardi.... une clé ? Eh oui, nous sommes en train de casser un blag avec M. Clé Robert.

Nous apprenons en continuant à bavarder avec lui, qu’il a 71 ans, et qu’il était autrefois facteur à l’Entre-Deux : il montait au Dimitile chaque lundi et chaque jeudi,  il descendait vers le Tampon par le Bras de la Plaine. Le jeudi, il parcourait 36 km, à pied… Sa tâche consistait à aller distribuer les pensions. Mais il auarita ussi été cusinier dans un gîte du Dimitile.

Notre conversation roule ensuite sur la cuisine, et là il nous confie sa manière de préparer le ti jacque : il fait cuire son ti jacque avec de l’ail, du gingembre , du caloupilé. Et il aime bien le manger avec du poulet.

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