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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 14:10

Depuis plus d'un an, je cherchais vainement le nom du pied qu'Huguette Ricquebourg m'avait offert en me disant : " C'est un arbre à bols" Le pied serait appelé ainsi en raison de la forme de ses feuilles. A Grand Bois, on lui donnait l'appellation "rougailler" parce qu'on remplissait ces feuilles de rougail (préparation à base de piment).

arbre à bols 2

Et voilà qu'en flânant au Domaine du Café Grillé, un jardin remarquable à la sortie de Pierrefonds, j'obtiens enfin la réponse.

Il s'agit du " Polyscias" de l'espèce des " scutelloria" famille des "araliaceae".

arbre à bols

Mais à Pierrefonds, on appelle l'arbre "la moque". Quand on sait qu'une "moque" est une boîte de conserve, on pense aussi à la forme d'un contenant. Finalement, toutes les images se rapprochent : on assimile la feuille du polyscias à un bol à Ste Suzanne, dans l'Est de l'île, un Rougailler au sud de St Pierre, à la Moque au Nord de St Pierre. Encore une fois, si vous êtes curieux, si vous aimez la botanique et la Réunion, faites un tour dans ce Domaine.

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14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 21:44

C’est Jean Paul Abriel qui nous en a dévoilé le principe lors d'une matinée récréative aux Calbanons. Ce natif de Grands Bois en connaît un rayon sur des pratiques anciennes.

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C'était la mardi 6 décembre, jour où l’association « Pêcheurs Golet » accueillait des petites sections de maternelle de l’école Lapierre de Mont-Vert. Les marmailles découvraient des fruits dont ils ignoraient les noms, la forme et le goût. S'il est facile de couper des morceaux de jamalac, ou de vavangue pour les faire goûter, pour la pomme latanier, c'est une autre histoire.

Là, on met en pause, et on écoute le sage qui pique la curiosité des enfants : " Comment ouvrir ce fruit ? ... Non, pas avec les dents, peut-être  avec un marteau ou un galet si on en a un sous la main... Mais il existe une méthode bien plus efficace..." L'homme se dirige alors vers une porte, coince le fruit dans le jour laissé entre le mur et la porte et claque cette dernière !Attention ! Il faut éviter de laisser le doigt sur le fruit pendant cette opération. La meilleure solution est de demander à un adulte de s'acquitter de cette tâche.

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Voilà le fruit est fendu et on peut en consommer l'intérieur.

 

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La pomme latanier, fruit du latanier (palmier), fruit de saison, au marché de St Pierre.

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11 décembre 2011 7 11 /12 /décembre /2011 10:24

 A défaut de Noël BLANC, vu les températures assez éloignées du zéro (température à laquelle il se met à neiger) , on se met au ROUGE.

D’abord, dans les vitrines des mannequins portent des « linges » (habits) rouges. Et la jeunesse aime ça (voir article précédent)

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Puis, les arbres revêtent également leur parure rouge. Ainsi le long de la quatre voies entre le Tampon et Saint Pierre, nous avons droit à une haie d’honneur éclatante. Quand le flamboyant ou « delonix regia » rougit, on dit que « Noël n’est pas loin ». 

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Parfois on aperçoit dans des massifs des arbres décoratifs qu’on appelle ici « bois de Noël », ils portent de petites boules rouges. On trouve aussi cet arbrisseau le long des sentiers (comme celui de l’Eden, près de Bras -Panon). Son nom latin est « ardisia crenata ».

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Enfin, un troisième signe : les grappes de letchis mûrs arrivent sur les étals. Ces fruits roses, rouges,  donnent aussi le signal des festivités. Pas une table réunionnaise ne se passe de letchis à Noël.

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Actuellement, on  trouve ce fruit au marché de Saint Pierre au prix de 3 à 4,50 euros le kilo. Mais cette année, les arbres ne ploient pas sous leur poids.  Ils avaient beaucoup produit l’an passé, ceci expliquant peut-être cela.

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10 décembre 2011 6 10 /12 /décembre /2011 12:02

Voilà un accoutrement qui plaît au mois de décembre à la Réunion : la tenue de Père Noël pour aller en classe.

Ce jeudi vers 16 heures, à Cilaos, notre car a repris la route pour Grands Bois. En passant devant la maison de la Broderie, les passagers du bus ont apostrophé les "Mères Noël" qui déambulaient sur le trottoir à la sortie des cours du collège.

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C'est un phénomène très local : ici les élèves achètent des vêtements rouges galonnés de fourrure blanche et coiffent le bonnet rouge pour aller en classe... bien qu'il fasse une trentaine de degrés, peut-être un peu moins à Cilaos. Certaines filles achètent même des bottines ou des sandalettes rouges.

Impensable en métropole !

Il paraît qu'à Mont-Vert pour la kermesse de l'école Evariste Parny, Robin devra revêtir des vêtements rouges...

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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 18:20

Une vingtaine de membres de l'association "Pêcheurs Golet" ont goûté ce jeudi aux bains revivifiants des thermes de Cilaos, une sortie organisée par Jacqueline Caneschi.

A bord d'un bus (pas d'un bus de ligne) ont pris place une trentaine de personnes de Grands Bois, toutes tentées par cette escapade originale.

Mais le trajet a semblé très long de matin-là, des travaux de purge de falaise ayant lieu sur la RN5. Et notre chauffeur, un homme très sympathique, a admis qu'il n'était pas un habitué de la route, et c'est donc avec prudence qu'il manoeuvrait pour nous amener à bon port. Rien à voir avec les chauffeurs de la ligne régulière qui connaissent chaque virage par coeur.

Comme le car avançait lentement, nous avons eu tout le loisir de photographier les panoramas dont on ne se lasse jamais : le Bras de Cilaos, Peter Both...

P1050564 le bras de Cilaos

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Le passage des tunnels était épique, lui aussi. Le premier tunnel franchi, nous avons fait une halte à l'arrêt de Palmiste Rouge, le temps de boire une dodo fraîche, un jus de fruit et de goûter le bon pain au chocolat offert par Moz.

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Arrivés à Cilaos, pendant que les organisateurs allaient commander des barquettes de cari près du petit marché pour tout le bus, les passagers ont patienté en chantant des chansons lontan comme " Roulez z'avirons, Antonia, Tit' Fleur fanée, mon coco... et bien d'autres" Certaines étaient coquines et donnaient à rire à tout le monde.

Ensuite, le chauffeur a réussi l'exploit d'amener, par un chemin escarpé et étroit, toute la troupe à "la Roche Merveilleuse", où le parking était très exigu et où il lui a fallu manoeuvrer derechef pour tourner.

Là, tout le monde a pris place à l'ombre d'un kiosque ou d'arbres pour déjeuner.

 

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Vers 13h 30 il fallait déjà repartir pour être au rendez-vous aux Thermes.

Là, une quinzaine de personnes sont entrées  (deux fournées) dans les baignoires bouillonnantes et massantes, pendant que 5 autres préféraient essayer le jaccuzi.Ceux que les bains ne tentaient pas sont descendus faire un tour en ville, ou ont suivi le sentier des anciens thermes.

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Au sortir des bains, repos dans une salle de relaxation. Puis tous se retrouvent dans le hall où Martine nous distribue sa tisane à l'ayapana et à la citronnelle.

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Il est 16 heures quand nous plongeons vers le littoral, pendant que les nuages montent à l'assaut des crêtes. Cette fois-ci les manoeuvres sont encore plus délicates et plus nombreuses, il faut s'y reprendre à plusieurs fois.

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Vrai que Cilaos en bus vaut toujours le coup, à condition d'avoir confiance dans le conducteur. Emprunter un bus de ligne est plus sécurisant, mais compte tenu de la taille du groupe, il aurait peut-être éte scindé à Saint-Louis, et l'organisation se serait compliquée.

N'empêche que nous avons vécu là encore une superbe journée avec une équipe soudée, vivante et heureuse de se retrouver. 

 

 

 

 

 

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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 08:44

En attendant le car, nous en profitons aussi pour bavarder avec un habitant des lieux, âgé de 63 ans.

Il nous confie que le « Tailleur de Pierres » ( signalé sur le panneau) ne les taille plus. Trop âgé, il s’est retiré de la vie active et son savoir-faire n’a pas été transmis. Il vit encore dans le secteur et possède la maison de notre interlocuteur.

Devant cette case pousse un arbre où pendent de gros fruits verts, non pas des avocats, alors ? Il s’agit de pamplemousses. Ils ont encore une forme de poire, mais en mûrissant ils s’arrondiront.

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 Juste à côté un arbre fruitier couvert de fleurs jaune clair de petits fruits : c’est un pêcher, nous explique l’homme.

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Lui aussi est agacé par la cochenille qui envahit son papayer. Mais il prétend que dans les bois, le papayer est à l’abri, et qu’un cyclone serait bienvenu pour faire disparaître tous ces parasites qui s’attaquent aux arbres.

Quand nous parlons des fruits lontan, il avoue qu’il adorait manger des vavangues et regrette qu’elles aient disparu de cette zone, comme bien d’autres fruits…


 

 

 

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8 décembre 2011 4 08 /12 /décembre /2011 21:34

ou "en attendant le car affrété par Pêcheurs Golet."

 

François et moi  avons décidé de monter dans le bus pour Cilaos à l’îlet Furcy. Nous avons donc laissé notre voiture à l’entrée de l’ilet, près d’une case appartenant à une nourrice agréée. La dame, charmante,  nous a assuré que la voiture ne gênait pas. 


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En attendant que le car ne s’arrête, nous avons eu tout le loisir de découvrir ce petit coin situé entre le bras de Cilaos et la RN5. De part et d’autre s'élèvent de hautes falaises menaçantes qui parfois se lézardent et perdent des roches. 

 

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De grands tamarins bordent la chaussée, et c’est un plaisir de ramasser les gousses mûres à leur pied, de les ouvrir pour sucer les graines. 

 

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Je découvre tout à fait par hasard en me promenant sur le parapet le long de la route,  une liane remplie de roses de bois énormes.


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Quelle cueillette ! plus qu’il n’en faut pour décorer le chapeau d’Hélène, la randonneuse des Jolis Pas. Cette fois-ci, les roses auront leur place comme déco sur la nappe à Noël. En attendant, elles rejoignent le coffre de la voiture, trop fragiles pour passer une journée dans un sac à dos à Cilaos. (à suivre)

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6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 21:04

Rien n’effarouche ces petits oiseaux –lunettes au poitrail blanc. Très confiants, ils se sont approchés de la maison. Michel m’avait fait remarquer voilà un mois qu’ils étaient en train de se construire un nid à 1,80 du sol à 10 cm de la limite de la varangue. Un petit nid de mousses et de brindilles accroché aux épines. Il paraît que l'oiseau -lunette pond deux à quatre œufs blancs, bleu pâle.

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Depuis ce temps, nous avons régulièrement assisté au ballet de papa et de maman "bec fin" comme on les appelle à Salazie. D’abord, on les regardait apporter les matériaux de construction. 

Et voilà deux semaines qu’ils nourrissent leur progéniture : deux superbes oisillons. Ces derniers piaillent dès que les adultes arrivent avec la nourriture : Guillaume nous a fait  remarquer que l’un a servi ses petits « sur assiette » : une feuille d’herbe sur laquelle était posée une fourmi. Inlassablement, les parents vont et viennent, marquant parfois un arrêt sur l’hibiscus, ou sur le pêcher, le temps que le photographe s’éloigne. 

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un oisillon au creux du nid

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leur nid semble déjà trop petit...

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En équilibre instable, ils guettent le retour de leurs parents nourriciers.

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4 décembre 2011 7 04 /12 /décembre /2011 21:31

 Un jour, en me garant devant les calbanons de Grands Bois, j’ai vu que le sol était jonché de masses duveteuses blanches. Je pensais qu’on venait d’éventrer un coussin et de le jeter là.

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C’est là que Laurence me rassure en m’expliquant : « C’est le fruit du kapokier ». Effectivement l’ouate blanche provient de gousses tombées d’un énorme arbre où pend(ent) encore « un bon peu » (beaucoup) de ces énormes gousses. 

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Le kapok n’était guère utilisé à la Réunion  pour fourrer les taies ou les matelas et pour cause : cette matière retient trop l’humidité, et ne convient donc pas à cet usage.

On lui préférait les fleurs de canne. On en garnissait les gonis (toiles de jute) pour en faire des matelas. Et régulièrement, on agitait ce goni pour aérer ce duvet qui se tassait.

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4 décembre 2011 7 04 /12 /décembre /2011 09:57

De 19 heures à 21h40, les différentes écoles de danses de la Réunion ont présenté un spectacle de qualité au public du théâtre Luc Donat.

Au programme, riche et varié, des chorégraphies classiques côtoyaient les danses contemporaines sur  des musiques d’époques et de régions très diverses.

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Sur la scène se sont succédé 150 danseurs venus des quatre coins de l’île  ( St Denis, St Benoît, la Possession, les Avirons, Saint leu, Saint Gilles, Saint Pierre, le Tampon…)

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Les jeux de lumière remarquables et les costumes de factures très différentes ont donné un éclat particulier à cette manifestation.

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Sous les projecteurs, les pointes, le flamenco, les claquettes, le hip hop, le maloya, les danses orientales, indiennes, jazz… ont rencontré un franc succès. Kozman Ti Dalon était aussi de la partie.

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Et pour finir le groupe Bann Jouar a accompagné le Quadrille Créole exécuté par l'Association « Pêcheurs Golet » de Grands Bois.

Tous les acteurs de ce spectacle se sont retrouvés sur la scène avec leurs professeurs pour une danse collective proposée par Francine. Un final qui a rassemblé tous les amoureux de la Danse. 

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