…s’élève dans le cimetière du Père Lafosse à Saint Louis. Il serait peut-être urgent de le classer pour lui éviter d’être tronçonné un jour !
Peut- être n’est-ce pas l’usage de protéger de vieux arbres à la Réunion, à moins que…
Ce tamarin qui donne toujours des fruits et de l’ombre trône au milieu des tombes, non loin du petit sanctuaire du Père Lafosse.
J’ai toujours regretté la disparition de l’arbre à palabres à Entre Deux et du bel arbre qui poussait devant le Moulin à Café à La Ravine des Cabris.
Quelques pistes pour classer un arbre :
Un arbre peut être classé « monument naturel » par décret en Conseil d'État, sur initiative ou après avis de la Commission Supérieure des Sites, Perspectives et Paysages.
Un arbre classé doit répondre aux critères suivants : la rareté, l'authenticité, l'intégrité et la représentativité.
Comment demander le classement d'un arbre remarquable ? La protection de l'arbre est une volonté politique. Le régime des espaces boisés classés permet de protéger des arbres isolés, publics ou privés
Le grenadier, cet arbrisseau de petite taille (3m maximum) est présent depuis longtemps à la Réunion… Il vient d’Asie. Cet arbre ornemental, on le retrouve fréquemment dans les jardins créoles. Il aurait même été naturalisé dans les hauteurs de Saint Leu. Sa culture ne nécessite que peu d'eau : une terre sèche et rocailleuse peut lui convenir.
La grenade est le fruit du grenadier (Punica granatum) de la famille des Lythracées. Elle est riche en vitamines C et favorise la digestion. Ses graines (arilles) peuvent être consommées. Pour savourer ce fruit, le couper en deux avec un couteau bien aiguisé et déguster les graines rosées avec une cuillère.
Les "raisins marine" ( ou raisiniers) plantés dans un alignement parfait n’ont pas résisté aux assauts du cyclone Belal. Ils sont à terre !
Je pensais que les agents des espaces verts allaient les redresser et leur apporter une consolidation, mais l’un d’eux m’annonce qu’ils sont voués à l’abattage ! Dommage !
En découvrant le vacoa (ou pandanus), on est d’abord séduit par ses racines noueuses, puis on se plaît à regarder les pommes si pittoresques qui pendouillent au milieu des palmes.
Cette fois-ci c’est la floraison de l’arbre qui intrigue. Jamais encore je n’ai vu autant d’inflorescences couvrir les arbres, que ce soit à Grand Anse, ou au sentier Pêcheur de Grand Bois. Ces fleurs sont semblables à des morceaux d’éponge blanc jaune.
Dans le Parc des palmiers du Tampon, sur le parcours « jardin à thèmes » une allée de palmiers bas retient l’attention du promeneur : au milieu de feuilles disposées en cercle, pousse un cœur immense qui au début de sa croissance ressemble à une pomme de pin. Avec les années, ce cœur devient énorme !
Cette plante est un « sagou » ou « cycas du Japon » une plante rescapée des temps géologiques anciens qui ressemble à une fougère arborescente basse. Elle croît lentement ! Mais ce n’est ni une fougère, ni un palmier, elle appartient à l’ordre des gymnospermes (plantes à graines non contenues dans le fruit).
Le cycas serait une plante toxique, mais cela n’enlève rien à sa beauté !
Quels changements depuis l’an passé ! Ce parc du Tampon s’est agrandi a remplacé les champs de cannes qui le bordaient et de nouvelles allées ont été créées.
Un nombre impressionnant de jeunes palmiers ont été plantés dans cette nouvelle zone d’où on a une vue sur l’Entre Deux.
Elles décrivent des lacets vers les hauteurs et ce ne sont pas moins de 4 kiosques qui ont été installés là. Il manque encore les bancs mais les toits sont déjà couverts de tavaillons. On peut s’y abriter.
À plusieurs endroits de jolis garde-fous en métal ajouré protègent de chutes éventuelles
De nouveaux équipements apparaissent sur le plan.
Je n’ai pas encore eu l’occasion de tout découvrir. Ce sera l’occasion d’y revenir.
La technique du « montage de chapeau » en vacoa n’est pas un exercice aisé et le pouce en fait parfois les frais sauf si on sait travailler avec un dé.
De moins en moins de personnes savent monter des chapeaux. Les anciennes qui maîtrisaient cet art à la Réunion s’en vont et les descendants n’ont pas la patience ni le temps à consacrer à cet exercice fastidieux.
L’art du montage est complexe, il faut assembler la tresse avec une bonne aiguille soit avec du vacoa, soit avec du rafia, et régulièrement poser des poids sur l’objet pour lui donner sa forme.
Quand on voit le temps qu’on passe d’abord à préparer le vacoa, à tresser un rouleau de plusieurs mètres, à coudre la tresse en escargot… on comprend mal le prix dérisoire que certaines associations demandent pour cette confection. À moins de 20 euros, je ne pense pas que je m’attellerai à un tel travail…
Je viens de réaliser une commande passée par un cultivateur du Sud à une Association de Grand Bois. Bénévolement, évidemment, parce que j’aime rendre service.
Le résultat est concluant, mais il faut que les clients potentiels comprennent qu’on ne peut pas brader l’objet à un prix qui ne reflète pas le travail effectué, sinon il faut acheter malgache : la main d’œuvre de Madagascar est bien évidemment bien moins rémunérée…
Tout travail mérite salaire ! Et les associations en revendant les objets à des prix corrects pourront ainsi acheter du matériel et mieux fonctionner.
Depuis la préparation du vacoa jusqu’à l’objet final il faut bien compter une quinzaine d’heures si ce n’est plus.
Si en métropole les arbres se dégarnissent naturellement en hiver, ici pendant l’été austral, c’est l’homme qui les dégarnit : on procède à de belles coupes, on élague… tout ça pour prévenir les chutes possibles liées à la saison cyclonique. Un bon calcul !
C’est en me promenant dans le parc du Vieux Domaine à la Ravine des Cabris, souvent très ombragé, que j’ai réalisé le changement la semaine dernière.
En quelques jours l’ombre sera de retour pour ombrager les promeneurs, la végétation reprend vite ses droits…