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1 mars 2010 1 01 /03 /mars /2010 11:44

Toujours dans la rue de Paris, deux maisons très pittoresques, classées "monuments historiques", émerveillent le passant. Il s'agit de la maison Déramond Barre, et de la Maison du Général.

 

villa Deramond Barre zipLa Maison Déramond achevée en 1832 a vu naître le poète Léon Dierx en 1838 et l’Ancien Premier Ministre Raymond Barre en 1924. Le docteur Déramond né en 1906 est le grand-père de Raymond Barre. Cette demeure est située au 15 rue de Paris. Le Département y a installé son service « Architecture et Patrimoine ». La façade qui donne sur la rue Villa Deramond Barre 3 zi^pcontraste avec l’arrière de la maison, complètement couverte de bardeaux. Des travaux sont actuellement en cours dans le bâtiment abritant la salle de bain. La Drac vient d’ailleurs de projeter la restauration du mur de clôture, des grilles, des portails, du dallage et du guétali.

 


      La Maison du Général
, située 40 rue de Paris, a été construite dans les années 1840. Le Villa du Général zipterrain appartenant à Jules Bédier a accueilli cette construction commencée par Lucien Lebeau. Quatre familles de propriétaires se succéderont : M. Baret, Mme Champierre de Villeneuve, Jean Claude Barre, puis Gaston Caillé. En 1977 le Ministère de la Défense en fait l’acquisition. En 1999,elle est rachetée par la Région Réunion qui la restaure. Elle est classée « Monument Historique en 2005.C’est vers 1920 que les Champierre de Villeneuve ajoutent le balcon en fer forgé, style Art Déco.


Non loin de la Rue de Paris... 

villa Rontaunay       Le Palais Rontaunay, situé 5, rue Rontanay, a été construit de 1857 à 1865. Julien Gaultier de Rontaunay y avait installé son commerce. C’était un armateur fortuné, originaire de Maurice qui possédait 19 goëlettes et en affrétait une cinquantaine d’autres. Mais son commerce avec l’Inde et les Mascareignes a pris fin en raison de l’épidémie de variole. Le négociant meurt en 1863 et  lègue sa demeure  à ses héritiers naturels qui le vendent. Jusqu’en 1979, elle était occupée par le Conseil Général, elle est toujours propriété du département et abrite encore quelques services. Classée Monument Historique en 1997, c’est une grande bâtisse en bois sous tôle.

 

















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28 février 2010 7 28 /02 /février /2010 17:51

Près du Barachois, à Saint Denis, un ancien bâtiment de la Marine, qui a aussi servi d’écurie, abrite toujours les studios de RFO. L’équipe a hâte de quitter la rue Jean Châtel pour s’installer dans de nouveaux locaux.

Benoît Saudeau, le directeur régional de RFO "Réunion" a accueilli les adhérents de L’UPTS. Cet homme de contact, routard du service public, qui a déjà œuvré en Nouvelle Calédonie, à Mayotte est passionné par son travail. Après avoir présenté l’entreprise et évoqué le destin de cette dernière, il s’est prêté aux questions de ses interlocuteurs.

       rfo 1Impossible de recopier ici toutes les informations recueillies. Je vais essayer d’en rapporter quelques unes : RFO émet dans tout l’Océan Indien, on peut suivre cette chaîne à Maurice, Madagascar, Mayotte.

M. Saudeau explique que le présentateur du JT doit avoir bien préparé son journal avant de le lire sur le prompteur, pour pouvoir le cas échéant – en cas d’événement majeur-  interrompre et  reprendre le fil de son texte… Il faut qu’il en maîtrise parfaitement le contenu. Le plateau nécessite la présence d’une quinzaine de personnes pour le journal télévisé et la météo.

rfo 2Pour la TNT il faudra avoir le décodeur MP4, et non le MP2 comme c’est le cas en métropole. Il y aura un jonglage permanent avec les décalages horaires. 10 chaînes gratuites seront disponibles à la Réunion dont Arte version française, et ce dès décembre 2010.

7% du budget était fourni par la publicité qui est vouée à la disparition du fait que RFO est une chaîne publique. A la question « et si la pub revenait sur vos chaînes… ? » Le président ne tient pas trop au retour de la pub car ne pas en avoir donne une certaine liberté d’expression. Dans la conjoncture actuelle RFO sera dans l’obligation de produire davantage en se satisfaisant du personnel existant.

Parmi les rencontres qui l’ont marqué, M.Saudeau cite celles de Monseigneur Danielou et rfo 3de Lech Valessa.

Les visiteurs enchantés ont ensuite découvert les deux studios, et la salle de montage. Une visite très intéressante.

Lien utile:

http://reunion.rfo.fr/tout-savoir/

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27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 17:10

A l'occasion d'une sortie organisée par la dynamique association "Université du Sud Pour Tous" une quarantaine de personnes ont pu découvrir les splendides villas créoles de Saint Denis situées pour la plupart dans la Rue de Paris.

Maison Carrere zip 1

Cette maison créole construite au début du XIXème siècle, n’avait qu’un rez de chaussée en 1820,  était construite en bois, et était couverte d’un toit à quatre pans percé de lucarnes. Au fond de cette parcelle qui appartenait à Ephémie Calvet se trouvaient des dépendances.
 

 Maison Carrere zip 4Elle change de propriétaire en 1827, 1840, 1844, 1868. Mais c’est à Raphaël Carrère, riche négociant en sucre,  qui en fait l’acquisition en 1905 qu’elle doit son nom actuel. M. Raphaël Carrère et son épouse Amélie la transforment, ajoutent un étage de facture classique avec des fenêtres séparées par des pilastres formant cinq travées.

En 1961, la maison est rachetée par le maire de Sainte Marie, M. Yves Bédier. Toute la propriété est inscrite en 1998 à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. Depuis 2001, c’est la Cinor (Communauté Intercommunale du Nord de la Réunion) qui l’achète et y entreprend des travaux de restauration.

Un site intéressant pour voir l’état dans lequel était la maison avant restauration :

http://fr.structurae.de/photos/index.cfm?JS=72321

 Voilà deux mois que cette villa abrite l’Office de Tourisme Intercommunal du Nord de la Réunion.

Elle est ouverte au public de 9h à 17h30. Prix d’entrée 3 €. (visite guidée 4 €) S’y trouve une exposition permanente intitulée "La Rue de Paris : familles créoles entre jardins et arrière-cours"

maison carrere zip 10 maison carrere zip 11 maison carrere zip 13


maison carrere zip 14

Ces deux portes fermaient la salle à manger de l’ouest, les vitres étaient recouvertes de vitrophanies, dessins sur un film, collé sur la vitre, représentant les Quatre Saisons sous forme d’allégories Seules les figures du Printemps et de l’Eté ont pu être préservées.




Vitrophanie, Art Nouveau

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27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 10:07

Visite dans trois services de pointe de St Pierre


CHRS 1
Le Centre Hospitalier de Saint Pierre.

Cette fois encore grâce à l'UPTS (Université Pour Tous  Sud), j'ai découvert le CHRS de la Réunion. M. Chopin, administrateur de ce centre hospitalier depuis 2008, a présenté le CHR de l'île qui se compose du CHR Félix Guyon de St Denis, de celui de Saint Pierre. Ils oeuvrent ensemble.  Font également partie du CHRS des structures situées à Cilaos, Saint Louis, Le Tampon et St Joseph. "Si les plombiers sont au Nord, les électriciens sont au Sud" voilà comment on résume la complémentarité des deux CHR !
 Actuellement un nouveau pôle mère-enfant est en construction au CHRS de St Pierre pour un coût de  63 millions d'euros. Il devrait être complètement opérationnel en avril 2011, mais certains services y emménageront avant.

Sur les 12 pôles existant au Sud, nous avons eu la chance d'en découvrir trois :  la neuro-radiologie,  la radiothérapie -oncologie et  la médecine d'urgence ( hyperbare). Trois médecins, passionnés, très pédagogues, avaient préparé, à notre intention, des exposés  fort intéressants
D'abord, le Dr Gautier Pascale  a expliqué le fonctionnement du service de radio-neurologie  et toutes les techniques utilisées en imagerie médicale ; le Dr Khélif David après avoir parlé de l'historique de son service a démontré l'importance de la concertation disciplinaire dans les domaines de la radiothérapie, de la curiethérapie, de la radio-chimio thérapie.. Le Dr Jean Dirk Harms, spécialiste en médecine hyperbare, a ravivé nos cours de physique en parlant de la lois de Boyle - Mariotte, de la loi Henry et de la loi de Dalton , à connaître absolument quand on veut soigner des accidentés de la plongée, des personnes intoxiquées par des gaz de combustion... Puis nos trois guides nous ont fait découvrir chacun leur domaine.
J'ai suivi le Dr Harms, de l'unité d'Hyperbarie, curieuse de voir à quoi ressemblait CHRS 7un caisson hyperbare. En entrant dans cette zone on est supris par la petite taille des locaux. A l'entrée, un couloir dessert une salle de soins, à gauche un couloir avec plusieurs portes ( douches et vestiaires)- des étagères où sont rangées des tenues spéciales pour les patients-, une petite salle de réunion, plus loin la salle des machines, où sont installés deux énormes compresseurs, un ballon d'eau, des bouteilles d'oxyène, des bouteilles hélium- oxygène, des bouteilles air - oxygène.

CHSR 2Enfin la salle du caisson de décompression. Ce dernier occupe plus de la moitié de la pièce, c'est dire l'exiguïté du local. Au fond à droite, un tableau de commande où s'intalle le "caisson master" pendant le traitement. On entre à six dans ce caisson et une séance de décompression  dure environ deux heures : 3 séances de 25 minutes et deux interruptions. Les patients sont accompagnés par un personnel soignant, CHRS 3aparfois on s'entraide, les habitués expliquent aux nouveaux ce qu'il faut faire. Dans le caisson, des monitorings, des casques anti-bruit, des hublots par lesquels on introduit des médicaments. Le médecin à l'extérieur entend ce qui se dit dans le caisson, on peut communiquer depuis le caisson.
L'équipe qui travaille ici se compose du médecin titulaire ( le Dr Harms) interviennent aussi, se relayant, 5 médecins vacataires titulaires du diplôme de "Médecine Hyperbare", et huit personnels soignants formés, .
CHSR 3On travaille aussi avec le service de radiothérapie : certains patients soignés pour un cancer passent par le caisson avant d 'être soignés en radiothérapie. Le passage au caisson contribue aussi à la cicatrisation des gangrènes liées au diabète, à l'écrasement... Trop long de détailler les vertus de la médecine hyperbare. Mais voilà, pour nos gouvernants  "c'est une médecine non rentable !" heureusement  que sur l'île, on plonge, Et c'est un moyen de justifier l'existence de ce caisson.



Merci à Pierre de me corriger si j'ai mal compris, ou mal transmis...

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25 février 2010 4 25 /02 /février /2010 18:55

Ce mercredi, François a participé à une journée organisée par l’UPTS. Il a ainsi pu déambuler dans les salles de l’ancien hôtel de ville, situé au 14, Rue de Paris, non loin du monument aux morts.

Commandé en 1846, ce bâtiment est devenu opérationnel en avril 1860. L’architecte Pierre Emile Grenard a travaillé sur ce chantier. Depuis 1975, il est classé monument historique. Et de 1987 à 2001, on y entreprend  des travaux de restauration. En 1979 Jacques Chirac inaugure le Nouvel Hôtel de ville, une construction moderne. Mais certains services restent dans l’ancienne mairie.

st denis mairie ancienne

Elle est toujours ouverte au grand public.

On entre dans un vaste hall d’accueil carrelé de damiers noir et blanc. De hautes colonnes st denis mairie 1blanches soutiennent  le plafond. Dans  l‘aile droite, une porte donne sur les bureaux de l’Etat Civil. où  on peut se faire délivrer  passeports, cartes d’identité, légalisation, attestation d’accueil… Au fond, les Archives.

Dans l’aile gauche a été  aménagée une salle  destinée aux expositions temporaires.


Deux escaliers situés  entre ces deux salles conduisent à l’étage où  ils se rejoignent. Les salles de ce niveau  entourent une cour à arcades.

                st denis mairie 3



La plus grande est la Salle des Fêtes aux lustres dorés. avec son superbe parquet.
st denis mairie 2

On y découvre aussi la Salle des Mariages


st denis mairie 4 
Sur le mur une représentation de l’ancienne mairie au début du XIXe, d’après Roussin, entièrement  réalisée en fibres végétales

St denis mairie tableau 
Une Salle de Réunion
St denis mairie 5














.

 

 

 

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24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 14:27

Le pitahaya, décoratif et comestible.

         Sur les vieux murs de pierre de l’ancienne sucrerie en ruines, de la « Maison Vallée » nous avons été surpris de voir s'agripper une foule de cactées . Cette plante grasse grimpante à tiges vertes, atteignant 15 mètres, a entièrement colonisé les lieux, et  de grandes  fleurs jaunes pendent partout.

pitahaya

Ce sont des fleurs qui naissent du fruit. Ce dernier est couvert de grandes écailles rouges. On en mange la pulpe.

pitahaya 2Cette plante est très commune à la Réunion, on la trouve le plus souvent en bord de mer, mais on peut la cultiver à 400 mètres, elle supporte les températures très élevées mais n’aime pas  les pluies abondantes. Cette plante est aussi un bon porte-greffe pour d’autres cactus ornementaux. On l’appelle aussi  « raquette tortue »


pitahaya 3La pulpe du pitahaya ressemble à celle du kiwi, on en fait des glaces, du jus, des salades de fruit.
Quand on mange un pitahaya rouge, il paraît qu’on « urine rouge… », c’est du moins ce qu’une habitante de l’île m’a raconté.

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23 février 2010 2 23 /02 /février /2010 19:20

 120 élèves de 3e du Collège Trois Mares ont découvert aujourd’hui le Lycée Pierrelagourgue 2 Lagourgue. Cet établissement HQE (Haute Qualité Environnementale) , Polyvalent  propose trois voies, la filière générale,(Bacs L, ES, S)  la voie technologique STI ou TGM, et BTS technico-commercial)  et une voie professionnelle (CAP APS : Agent Prévention sécurité)

Les élèves ont pu arpenter les couloirs et entrer dans différentes salles et ateliers où 5 professeurs leur ont présenté les contenus d’enseignement, les machines, les projets. Ils ont pu voir travailler des lycéens  en binômes ou en petits groupes et aller à leur rencontre pour leur poser des questions. Trois élèves de la section européenne les ont invités à voir les panneaux de leur séjour linguistique. Une après – midi riche en informations.
                lagourgue 3
Tous sont redescendus au collège la tête grouillante d’idées et les vêtements trempés par la pluie battante. Les accompagnateurs aussi ! Ce qui a fait dire à B.Bernasconi, collègue de Lettres, « On a mouillé notre chemise pour l’orientation ! »

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22 février 2010 1 22 /02 /février /2010 20:23

Devant la Maison Vallée, à l’angle droit, un arbre attire les regards. C’est le « mambolo ». Majestueux, il porte en cette saison des fruits marron – orange dont la peau ressemble à du velours.
mambolo 3

Le sol est jonché de ces grosses « pêches ». Quand on les ramasse, on comprend qu’elles ne soient pas convoitées par les gourmands : elles dégagent une odeur écoeurante. C’est aussi la raison pour laquelle on appelle ces fruits « caca de chat » mais elles ne diffusent cette odeur que lorsqu’elles sont très mûres. L’arbre fructifie de mars à octobre… encore une fois, la nature est en avance…

 L’espèce a été introduite sur l’île en 1770 lors d’une mission organisée mambolo 2par Pierre Poivre. L’arbre n’acquiert son port majestueux qu’au bout de 40 ans et pousse de préférence dans les bas de l’île entre 0 et 300 m d’altitude. Or,  la Maison Vallée doit se situer à 100 mètres, ce qui explique sa présence ici. Mais l’arbre est en voie de disparition parce qu’on ne consomme plus ses fruits. Jusqu’à ce jour, je  n’en ai jamais vu sur les marchés. Alors qu'est-ce qu'on attend pour en replanter ? ça se multiplie par semis... et c'est joli !


mambolo zip
Il paraît pourtant que le fruit a un goût agréable, il est sucré, parfumé, rappelant  le goût de l’anonne – connais pas-  mais moins juteux.
Le bois du mambolo est utilisé en ébénisterie.

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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 21:21

...Puis nous avons contourné la demeure pour diriger nos pas vers un bâtiment où on produisait l’électricité.
Valentin Hoareau qui s'y est installé en 1909 a redonné vie à ces lieux dont les bâtiments menaçaient de tomber en ruines.  C'était un homme cultivé et ses deux fils ont également fait des études. L'un d'eux, Emmanuel a suivi une formation d'ingénieur - agronome à Grenoble et s'est intéressé à l'électricité. Fort de ce savoir, il en a fait profiter la maison. Ainsi, le domaine s'est équipé d'une petite usine électrique et fabriquait son propre courant. Cette mini-usine électrique, la première qui a vu le jour dans le Sud,  a fonctionné bien avant celle de Langevin.

maison vallée électricité  maison Vallée electricité 2

Dans la propriété coulait aussi une cascade. La fraîcheur des lieux était propice aux rencontres. Et très longtemps dans cette propriété on organisait des bals qui attiraient le beau monde.

En nous promenant, nous avons été séduits par les arbres à fleurs ornementales dont le cytise aux grappes dorées, et des arbres fruitiers peu communs comme le "mabolo" qui donne un fruit pourpre dont la peau a l'aspect du velours satiné. Nous avons terminé notre parcours sur la varangue de la maison. Nous avons respecté le souhait de Mme Hoareau en ne faisant pas de photos de la maison, en restant sagement dans la véranda. La maison ,datant de 1860,  un véritable musée, comme nous avons pu le constater depuis les fenêtres, regorge de merveilles : de meubles de luxe, de bibliothèques, de lustres... Le sol est revêtu de carreaux de marbre rouge et blanc …

maison vallée 2
Cette maison avait été construite par Anicet Orret, fils d’un grand bourgeois. La charpente est en bois de fer, les clous de marine fixant les planches auraient été forgés par d’anciens marins.  Les colonnes de la véranda étaient autrefois en bois de natte sculpté, mais il a fallu les ôter en raison des intempéries, et on les a remplacées par huit colonnes de fonte coulées sur le même modèle que les piliers d’origine. A noter aussi la présence d’arcades, éléments peu communs dans les cases créoles.

   maison Vallée varangue
Nous nous sommes installés dans les magnifiques fauteuils blancs et notre hôtesse nous a offert à boire et proposé de signer son livre d’or.

 

 

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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 16:00
Toujours avec "les Portes du Sud", nous avons visité ce matin, à la Ravine des Cabris, à quelques kilomètres de St Pierre,  une demeure classée "Monument Historique"  Une superbe promenade dans le temps lontan...

maison vallée Jacqueline HoareauLa Maison Vallée ( ou de la Vallée)  était autrefois le domaine de propriétaires fortunés. Mme Jacqueline Hoareau,née Payet,  maîtresse actuelle des lieux, nous a gentiment reçus et nous a donné une foule de renseignements sur le passé de cette propriété nichée au fond d'un parc arboré, loin des regards indiscrets. C'est un trou de verdure "où ne chante plus la rivière" Hélas !
Autrefois un canal traversait Mahavel, "le Pays des Vivres" et cet endroit idyllique ; il  irriguait les plantations, faisait tourner les meules, mais le modernisme et les tuyaux ont eu raison de ce canal... Une autochtone m'a confié qu'en 1973, elle avait encore vu couler l'eau à ciel ouvert.

 Jacqueline Hoareau et Enis Rockel


Nous avons laissé nos véhicules à l'entrée du domaine où s'élèvent les ruines d'une maiosn vallée cheminéeancienne sucrerie. Une cheminée carrée qui servait  aussi de belvédère  s'élève toujours à l'angle sud-ouest.

Malgré l'échelle rouillée, il vaut mieux ne pas risquer l'ascension ; notre hôtesse elle - même de son vivant ne s'y est jamais hasardée. M. Enis Rockel, le guide -conférencier qui nous accompagnaiit nous a fait remarquer que dans le Sud toutes les anciennes cheminées des usines sucrières étaient carrées et non rondes...Et d'ajouter que ce belvédère permettait autrefois de guetter le retour du patron, de voir à quelle distance étaient les visiteurs qu'on attendait...
Le bâtiment qui date des années 1820 porte encore une date "1875" (vraisemblablement la date d'un ajout de murs) En se penchant, on remarque des fossés envahis par la végétation : des pithayas, des papayers et bien d'autres plantes ont colonisé les lieux.

maiosn Vallée chaudière sucrérieMme Hoareau nous a fait traverser le sous-bois pour nous faire faire le tour de la ruine, au fond, près de la cheminée, on voit encore l'ancienne chaudière.

Nous sommes repassés devant deux bâtiments, qui servaient autrefois d’abri pour les animaux, et devant on aperçoit encore les mangeoires et les abreuvoirs qui étaient alimentés par l’eau du canal.

maison Vallée abreuvoirs









Maison vallée ouvrièresPuis notre hôtesse nous a montré un bâtiment  où les ouvrières autrefois, vers 1920,  travaillaient l’aloès. Comme la plante acide abîmait les mains, on a eu l’idée ici de faire l’élevage de lapins pour récupérer leur fourrure et fabriquer des gants, gants qu’on nommait « lapex ». Les filles ont vu ainsi leur tâche facilitée. Cette maison  est couverte de bardeaux centenaires, bien ternis par le soleil  -le coût de la restauration serait trop important-. D’ailleurs, sur l’île un seul ouvrier travaille encore les bardeaux à l’ancienne.



Non loin de là, cachés sous les arbres, on aperçoit encore la meule qui servait à broyermaison vallée meule l’aloès et les canaux qui amenaient l’eau.

La maisonnette, couverte de bardeaux, située à l’entrée du domaine faisait office de Maison Vallée bureaubureau. Là, le maître des lieux donnait les instructions à ses ouvriers. Sa place surélevée se justifie par la raison qu’il fallait que le patron soit entendu et vu par la masse des employés, et Mme Horeau d’ajouter que les plantes étaient maison Vallée argamassebien moins hautes autrefois, et ainsi le maître pouvait voir très loin à quelles occupations vaquaient – ou ne vaquaient pas - les hommes.




Ensuite, nous avons été invités à découvrir l’argamasse, place où on séchait le café, l’aloès. La place est aujourd’hui occupée par un salon de jardin.

 

                   (à suivre)

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