Visite dans trois services de pointe de St Pierre
Le Centre Hospitalier de Saint Pierre.
Cette fois encore grâce à l'UPTS (Université Pour Tous Sud), j'ai découvert le CHRS de la Réunion. M. Chopin, administrateur de ce centre hospitalier depuis 2008, a présenté le CHR de l'île qui se compose du CHR Félix Guyon de St Denis, de celui de Saint Pierre. Ils oeuvrent ensemble. Font également partie du CHRS des structures situées à Cilaos, Saint Louis, Le Tampon et St Joseph. "Si les plombiers sont au Nord, les électriciens sont au Sud" voilà comment on résume la complémentarité des deux CHR !
Actuellement un nouveau pôle mère-enfant est en construction au CHRS de St Pierre pour un coût de 63 millions d'euros. Il devrait être complètement opérationnel en avril 2011, mais certains services y emménageront avant.
Sur les 12 pôles existant au Sud, nous avons eu la chance d'en découvrir trois : la neuro-radiologie, la radiothérapie -oncologie et la médecine d'urgence ( hyperbare). Trois médecins, passionnés, très pédagogues, avaient préparé, à notre intention, des exposés fort intéressants
D'abord, le Dr Gautier Pascale a expliqué le fonctionnement du service de radio-neurologie et toutes les techniques utilisées en imagerie médicale ; le Dr Khélif David après avoir parlé de l'historique de son service a démontré l'importance de la concertation disciplinaire dans les domaines de la radiothérapie, de la curiethérapie, de la radio-chimio thérapie.. Le Dr Jean Dirk Harms, spécialiste en médecine hyperbare, a ravivé nos cours de physique en parlant de la lois de Boyle - Mariotte, de la loi Henry et de la loi de Dalton , à connaître absolument quand on veut soigner des accidentés de la plongée, des personnes intoxiquées par des gaz de combustion... Puis nos trois guides nous ont fait découvrir chacun leur domaine.
J'ai suivi le Dr Harms, de l'unité d'Hyperbarie, curieuse de voir à quoi ressemblait un caisson hyperbare. En entrant dans cette zone on est supris par la petite taille des locaux. A l'entrée, un couloir dessert une salle de soins, à gauche un couloir avec plusieurs portes ( douches et vestiaires)- des étagères où sont rangées des tenues spéciales pour les patients-, une petite salle de réunion, plus loin la salle des machines, où sont installés deux énormes compresseurs, un ballon d'eau, des bouteilles d'oxyène, des bouteilles hélium- oxygène, des bouteilles air - oxygène.
Enfin la salle du caisson de décompression. Ce dernier occupe plus de la moitié de la pièce, c'est dire l'exiguïté du local. Au fond à droite, un tableau de commande où s'intalle le "caisson master" pendant le traitement. On entre à six dans ce caisson et une séance de décompression dure environ deux heures : 3 séances de 25 minutes et deux interruptions. Les patients sont accompagnés par un personnel soignant, parfois on s'entraide, les habitués expliquent aux nouveaux ce qu'il faut faire. Dans le caisson, des monitorings, des casques anti-bruit, des hublots par lesquels on introduit des médicaments. Le médecin à l'extérieur entend ce qui se dit dans le caisson, on peut communiquer depuis le caisson.
L'équipe qui travaille ici se compose du médecin titulaire ( le Dr Harms) interviennent aussi, se relayant, 5 médecins vacataires titulaires du diplôme de "Médecine Hyperbare", et huit personnels soignants formés, .
On travaille aussi avec le service de radiothérapie : certains patients soignés pour un cancer passent par le caisson avant d 'être soignés en radiothérapie. Le passage au caisson contribue aussi à la cicatrisation des gangrènes liées au diabète, à l'écrasement... Trop long de détailler les vertus de la médecine hyperbare. Mais voilà, pour nos gouvernants "c'est une médecine non rentable !" heureusement que sur l'île, on plonge, Et c'est un moyen de justifier l'existence de ce caisson.
Merci à Pierre de me corriger si j'ai mal compris, ou mal transmis...