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5 novembre 2010 5 05 /11 /novembre /2010 08:08

Nous quittons l’hôtel à 9h et rejoignons  Kumily situé à une centaine de kilomètres de là. Nous en aurons pour 4 heures environ (arrêts compris)

La route serpente sur les collines au milieu des champs de thé ; derrière chaque virage le spectacle change, le  pays est très vallonné.

P1010038 P1010037

 

 Il pleut. Des gens - hommes, femmes, enfants -travaillent au bord de la route.,en sandalettes ou pieds nus. Pour se protéger de la pluie, ils ont revêtu des sacs de plastique qu’ils ont resserrés autour du crâne au moyen d’un lien. Tous s’activent là dans la boue. Parfois on aperçoit les maisons ouvrières bleues dans une vallée, sur une colline. Là, une usine à thé fume.

P1010095 

 

P1010072

La route étroite est mauvaise, mais le paysage n’est pas lassant. Un homme attend avec ses bidons de lait, le camion qui doit venir le récupérer. 

 En chemin, nous croisons un autre homme qui va faire paître sa vache.

 

 Nous nous arrêtons à Gap, un view-point de Chinakkanal Grama Panchayat. L’endroit est rebutant : une poubelle déborde. Là, une dame prépare le feu, pour faire cuire des épis de maïs, un homme va chercher de l’eau.

 

 P1010076 munnar-kumily 0962

 

 Nous reprenons la route, passons à côté de deux cascades, et nous revoilà dans les champs de thé. Bientôt un lac est en vue, le Lac Peryiar.

 

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Les cueilleuses de Muthukad, trempées, également affublées de protections en plastique, attendent avec des sacs vides. Viennent-elles de les vider ou s’apprêtent-elles à partir les remplir ?

 

 

La route plonge vers la vallée. Nous passons devant la Periakal Tea Factory.

P1010098

 Nous croisons d’autres cueilleuses souriantes qui viennent de terminer leur cueillette, leurs sacs débordent.

 P1010112 P1010132

 Nous descendons vers un village où nous apercevons un homme en train de traiter le thé avec uneP1010147 lance. Un panneau demande qu’on ne dérange pas les ouvriers…

Nous croisons des biquettes.  Nous sommes à 75 km de Kumily, notre destination. Cela fait 2h30 que nous roulons depuis Munnar.

Il nous reste encore deux heures de trajet ! Après Santhanpara nous rencontrons un troupeau de mulets.

 

 

 

 La végétation nous surprend agréablement : tout semble très organisé, des arbres élancés sont alignés dans ces champs de thé, des lianes vertes s’agrippent à ces  grévillées (silverrock). Ces lianes sont en fait  des poivriers.

 

P1010164Il pleut toujours, nous nous arrêtons à Dunacodom pour boire un massala chai. On nous sert une boisson délicieuse couverte de mousse cette fois-ci !

Après 4 heures de route, nous sommes enfin  à  Kumily . Nous nous installons  au  Grand Tekkady Hôtel. Deux hôtesses en sari nous proposent un cocktail de bienvenue : du jus de raisin. Ce raisin pousse dans les vignes de l’Etat voisin, le Tamil Nadu. Comme l'hôtel ne sert pas de déjeuner,nous irons manger à l'Ambadi Restaurant, à une centaine de mètres de là.

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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 15:26

Eravikulam - Maddupatty Dam- Echo Point et Top station

  Après le petit déjeuner, nous partons en bus vers le Parc National d’Eravikulam. Ce parc abrite des éléphants, des macaques  à queue de lion et des « nilgiri thar », rares chèvres de montagne. Avant l’ouverture des guichets une queue interminable s’est formée.

 

Environs de Munnar

Nous sommes surpris par le panneau : les tarifs sont disproportionnés selon l’origine des visiteurs. 200 roupies pour l’étranger, 15 roupies pour l’indien.  On nous explique que les étrangers peuvent passer avant les locaux, mais les gens dans la file d’attente sont pas d’accord et d’ailleurs les gardes qui font la navette et encaissent expliquent qu’ils sont encore en train de boire leur thé,et qu’ ils seront disponibles dix minutes plus tard(alors que l’heure annoncée est déjà dépassée) Ne sommes pas décidés à attendre une heure… Tant pis pour les chèvres et les macaques, ou tant mieux…

 

  

Environs de Munnar (2) Environs de Munnar (3)

 

Remontons vers le minibus non sans avoir goûté au thé massalé servi dans une échoppe tenue  par un marchand ambulant. Un délice !

 

Notre chauffeur nous emmène vers un barrage : le Maddupatty Dam ( à 13 km de Munnar).

Environs de Munnar (4)

François et moi nous aventurons dans les bois derrière le barrage, car nous avons repéré depuis la route d'énormes essaims d'abeilles accrochés dans les arbres.

 

Environs de Munnar (8) Environs de Munnar (10)

 

Nous remontons vers le lac. On peut y faire de l'équitation et du canotage. De nombreux touristes de toute l’Inde y convergent. Des groupes d’étudiants, des amoureux, des familles viennent se faire photographier devant l’étendue bleue cernée de montagnes.

Environs de Munnar (5)

On peut aussi se faire immortaliser sur le dos d’un éléphant. (Photo V.J)Environs de Munnar (9)

Des stands ont été installés le long deEnvirons de Munnar (6) la route : on y vend du chocolat, des noix de cajou, des jouets, des bijoux… Une dame actionne un soufflet mécanique pour attiser le feu et faire griller ses épis de maïs. D'autres font griller des cacahuètes...

 

 

 

Des armes traînent sur le parapet du pont : elles font partie d’un stand de tir original, le jeu consiste à toucher des boîtes de fer blanc… Pendant que tout ce beau monde se promène, ou joue, un autre monde moins enviable est à l'ouvrage : ici, un homme est en train de travailler à mains nues dans la chaleur pour étaler du sable sur le revêtement de la chaussée, là, un vieillard récupère les bouteilles en plastique vides qui traînent partout.

 

Environs de Munnar (11)  Environs de Munnar (7)

 

Vers Echo-Point

 

 Environs de Munnar (13) Environs de Munnar (14) Environs de Munnar (12)

 Puis nous parcourons 5 km et nous rejoignons l’Echo-Point, qui doit son nom à l’écho qu’on peut entendre quand on descend près de la rive du lac. Là aussi, des commerçants guettent le chaland. Dans l’escalier, on vend de la noix de coco, le long de la route on propose toutes sortes de babioles. Sylviane pointe son objectif vers un vieillard qui est en train de déblayer des détritus avec sa pioche, il s'arrête le temps de la prise de vue et se remet au travail.

  

Environs de Munnar (15) Environs de Munnar (17)

 

Environs de Munnar (18)

 Et nous revoilà à tourner au milieu des champs de thé : des cueilleuses nous saluent, nous Environs de Munnar (16)adressent des sourires, parfois se focalisent sur leur travail. Quelques-unes nous montrent comment elles coupent les feuilles avec un engin mécanique assez bruyant, qui récupère le thé. 

 

 

Nous finissons notre excursion par une petite randonnée au Top Station ( à 35 km de Munnar) d’où on a une vue spectaculaire sur les chaînes du Tamil Nadou vers l’EST.

 

 

 

Environs de Munnar (19)  Environs de Munnar (20)

Environs de Munnar (21)

 Il faut s'acquitter de 15 roupies (25 cts) pour pouvoir emprunter le sentier qui accède au belvédère.

La descente vers le point de vue est raide et le soleil tape. Sur le parcours, des locaux proposent des boissons fraîches, des fruits ou du chai (thé). 

 

 

 

 

 

 L’endroit est magnifique, depuis le belvédère on domine les chaînes de montagne. C'est grandiose !  (2 dernières photos de Sylviane H)

 

Environs de Munnar (22)

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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 11:11

  

La ville est petite, sans cachet particulier. C’est son site qui est remarquable. Munnar est entourée de collines de théiers. Depuis cet endroit, on peut voir le plus haut sommet de l’Inde du Sud, l’Anamudi qui culmine à 2695 m.

 

Munnar ville (2) [1600x1200] Munnar ville (4) [1600x1200]

                    

                                    Munnar, petite ville dans une vallée  (photos de Vérène)

 

Munnar ville Munnar ville (5) [1600x1200]

 

On l’appelle aussi « la vallée des thés », cette petite ville est située à 1600 m d’altitude, Petite par la taille, importante quant à la population : 15000 habitants y vivent. L’employeur le plus important de la région est Tata, l’un des leaders mondiaux du thé, qui a racheté Tetley en 2000. On peut visiter le Tata Tea Museum.

Les rues sont très animées de l'aube au coucher du soleil, et même la nuit.

 

Munnar ville bis [1600x1200] Munnar ville bis (2) [1600x1200]

                                              Des rues animées (photos JD)

 

Munnar ville bis (3) [1600x1200] Munnar ville bis (4) [1600x1200]

On peut s'y rendre pour faire du shopping au marché ou dans les boutiques, on peut y acheter des épices, boire du chai, aller dans un cybercafé consulter ses mails ou visiter des églises. Munnar ville (3) [1600x1200]

L’Eglise du Mount Carmel fondée en 1898 et l’Eglise du Christ construite en 1910 par les Anglais .

Les carreaux à vitres teintées de cette dernière et les plaques de cuivre rappelant les planteurs disparus sont à voir.

On peut aussi prendre un rickshaw pour aller manger au SN restaurant, une adresse à retenir ! Merci le Guide du Routard !

 

 

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 18:15

 Il a suffi d’un voyage en Inde et d’une lecture attentive de tous les menus des restaurants visités pour avoir la réponse.

Quand on commande du Fish curry, chicken curry, mutton curry, on prononce évidemment « carri » recette carriRien à voir avec l’épice ainsi nommée. Cette écriture anglaise « curry » est en fait la transcription du  mot hindi (ou tamoul) « kari ». En langue hindi « kari » signifie tou simplment « viande en sauce ». On peut manger du carri au poisson, au poulet, au mouton, à la langouste, aux légumes, aux pousses de bambou… et même aux œufs. Dans le beurre clarifié (ou ghee) ou dans l’huile, on rajoute bien sûr des épices.

Alors, partant  de cette explication et sachant que dès le début du XIXe des milliers d’engagés indiens ont traversé les mers pour venir s’installer et travailler à la Réunion, au lendemain de l'abolition de l'esclavage, on peut en déduire que le mot « carri » s’est propagé dans toutes  les cuisines  de l’île, et qu’il a conservé le sens de « viande en sauce ». Et voilà, le tour est joué ! 

P1010012Carri, ou cari, ou carry, ou curry, kari  : cinq orthographes pour désigner le même plat !

Vous avez le choix des écritures et des plats, mais si vous ne souhaitez pas avoir la gorge en feu, un conseil,  demandez à vos interlocuteurs indiens : « Please not spicy ! » et à vos interlocuteurs réunionnais « Pas pimenté svp ! »

 Différence notable avec la Réunion : en Inde les carris sont moins chers. A votre avis ?

Réponse : un carry poisson à Kumily à l'Albadi Restaurant vaut 72 roupies soit un 1,20 euro. A Munnar, au SN Restaurant, ce même carry poisson vaut 40 roupies (moins d'un euro) Et à la Réunion ? Difficile de s'aligner...

recette carry 3

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 13:59

 Nous quittons Munnar pour rejoindre Pujarani situé à 40 minutes de notre hôtel. La nuit commence à tomber, notre bus semble connaître tous les lacets de cette route étroite qui grimpe dans la montagne. Nous sommes curieux de savoir à quoi ressemble un spectacle de KATHAKALI.

 

Pour nous familiariser avec cet art keralais, datant du 17e siècle, dont quelques éléments religieux remontent au 2ème  siècle, nous sommes arrivés à la séance de maquillage. Cela fait partie du spectacle. Pendant près d'une heure, on assiste à la lente métamorphose des acteurs, destinés à figurer des héros ou des dieux : les acteurs sont maquillés sur scène. Cette préparation est très codifiée.

 

munnar 11

Munnar 12

 

Au début de la représentation, la salle est plongée dans l'obscurité. Un membre de la troupe allume des flammes., d'abord sur un support en cuivre, puis sur des petits supports alignés le long de la scène. Puis les percussionistes entrent. Leur jeu est tout aussi important que celui des comédiens, car  ils soulignent les gestes des acteurs.

  Un maître dans les coulisses explique au fur et à mesure (en anglais)  toutes les expressions que prendra le comédien : la peur, la colère, la moquerie, la joie… Et l’acteur accentue les mimiques (faciales et gestuelles), accompagné dans son jeu par les percussions.

  Les personnages invitent quelques spectateurs à les rejoindre sur la scène pour mimer des situations improvisées.

 

munnar 17La deuxième partie est celle qui raconte une épopée hindoue (épopée du Ramayana,du Mahabharata ou des Purana )

On joue sur l’opposition  guerre -paix , pauvreté-richesse, vertu-vice...

Mais ce n’est qu’une version abrégée de ce spectacle que nous verrons, traditionnellement les kathakalis  se déroulaient dans les temples de 20h du soir à l’aube.

Les trois percussionnistes continuent à accompagner les acteurs, et le chant raconte l'histoire.

munnar 16

 

munnar 14

 

                                      VIDEO  (extrait de la fin du spectacle)

 

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 13:30

Munnar, une petite ville en Inde, au coeur du thé.

 

Découverte des environs immédiats de l'hôtel

 

Munnar 1Les baies vitrées de la réception donnent sur des collines verdoyantes couvertes de théiers, un paysage dont on ne se lasse pas.

 

Derrière le bâtiment une dame est baissée dans le pré et armée d'une serpette coupe tranquillement l'herbe, vraisemblablement destinée au fourrage de ses lapins. Elle répond à notre salut en joignant les mains  et en inclinant la tête.

 

Munnar 2

Nous voyons depuis les  fenêtres de l'hôtel C7,  les enfants sortir de l’école. La majorité revient à pied, d’autres s’engouffrent dans des bus bondés, d’autres encore s’entassent dans des rickshaws.

Munnar 9    Munnar 8 

 

J’éprouve le besoin de me défouler et de découvrir les environs immédiats de l’hôtel. J’emprunte un petit sentier qui grimpe vers  les collines  couvertes de thé en direction des petites maisons ouvrières. Là, je croise une dame âgée et son petit fils. La mamie tient absolument à ce que je fasse une photo du petit.

 

munnar 3b Munnar 3a

Elle est radieuse quand je lui montre le résultat, mais la conversation est difficile, elle ne parle aucune langue que je ne connaisse, elle a dû consacrer toute sa vie à la cueillette du thé, à une époque où  l’école n’était pas encore obligatoire. Le Kerala, gouverné actuellement par "une"ministre communiste, accorde une grande place à l’éducation et aux arts. C’est aussi une des raisons pour lesquelles l’Etat du Kerala, né en 1956, est l' Etat de l’Inde qui connaît le plus fort taux d’alphabétisation. Nous avons d’ailleurs tous été sidérés par la quantité d’ tablissements scolaires que nous avons vus. 

La vieille dame me fait comprendre malgré tout qu’elle ne cueille plus, qu’elle a très mal au dos , et revient de l’hôpital.

Je continue à remonter vers les maisonnettes où un homme est en train de piocher la terre.Munnar 4b Un coq et des poules courent autour de lui. Ces maisons ont été construites par Tata, employeur de tous les ouvriers du thé, elles ont la particularité d'être bleues.

 

 

Bientôt un enfant chargé d’un gros cartable vient à ma rencontre et m’adresse un beau sourire, il a encore du chemin à faire.

 

Munnar 4a

Munnar 5

 

 

Je reprends le chemin du retour, et là je rencontre une dame charmante qui descend à la rivière laver son linge.

Elle accepte gentiment d’être photographiée.

J’aurais aimé l’accompagner mais le bus doit nous emmener à un spectacle de Kathakali. 

Nous partons à 17 heures pour un trajet de 40 minutes dans la montagne vers le village de Pujarani.

 

 

 

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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 14:17

Après notre déjeuner, pour éviter de nous refroidir, nous reprenons la marche.

P1020569bLe sol est jonché de petits calices blancs que la pluie a fait tomber : il s’agit des fleurs de l’osto-café. Egalement endémique de la Réunion, cet arbrisseau, de la famille des rubiacées, (gaertnera vaginata, en latin)  qui peut atteindre 7 mètres a une écorce sillonnée, des feuilles luisantes. Leur nervure centrale peut être orangée.

Les fleurs blanches, charnues et odorantes, ont un tube basal et cinq lobes étalés. Les fruits – deux grains- naissent au fond d’une cupule, ils sont  bleu-noir, aplatis comme le café.

Nous pressons le pas, comme des fantômes. Ne sommes – nous pas la veille du 1er novembre ? Tenue tout indiquée pour Halloween. Des mains de fougères descendues du ciel semblent vouloir nous emprisonner.

P1020553b P1020565b

 

 Bientôt une petite touche de couleur : des baies qui pourraient bien êP1020566b ardisier crenata 222tre notre dessert. Paraît qu’elles se mangent, mais la méfiance est de rigueur pour les non-connaisseurs, et le temps est compté ! Cet arbuste  est le  Bois de Noël ou Ardisier crenata. Parfois utilisé pour la confection de superbes bouquets, cet arbrisseau aux fruits d’un rouge vif, et aux rameaux d’un vert éclatant,  se plaît dans les sous-bois. Il jalonne tout notre parcours dans la forêt. (Ti Yab a prouvé aux marcheurs qu'elles étaient comestibles, il doit encore être de ce monde à cette heure !)

P1020586b

Une trouée, un paysage voilé. Dommage ! Nous appelons de nos vœux un ciel bleu que nous P1020590bne verrons pas. Faut se faire une raison. A  la faveur d’une petite éclaircie, nous faisons une courte pause, le temps d’admirer, comme François et Tit Cafrine …

 

                                                                                                                                                                 ….une toile de bibe. L’araignée a tissé un fil gigantesque qui file au – dessus de nos têtes. Quelle chance, tout le monde est là, c’est le moment de faire la photo de groupe !

P1020599b

                  Les randonneurs des Jolis Pas "mouillés" au complet  (dont 1 hors-champ...)

Et nous voilà repartis pour la descente, en pente douce cette fois-ci, mais le sol resteP1020600b glissant. Aude dérape sur des roches humides. Heureusement que l’équipe est prévoyante : on propose de l’arnica, du gel à la blessée, mais le président, plus rapide, bombe l’infortunée d’un jet froid. C’est donc  d’un pas moins alerte et plus mesuré que l’équipe reprend la route.

P1020607b

Bientôt les arbres sont plus nombreux. Nous sommes dans « la forêt dégradée » comme l’annonce un panneau de l’ONF. On y explique que l’agriculture a défriché et que les sols pauvres ont vite été abandonnés et c’est là que les goyaviers et les jambrosades se sont développés. Considérés comme des pestes végétales, ils présentent cependant l’intérêt de protéger le sol et préserver les ressources en eau. Le forestier y replante des arbres à croissance rapide, qui dans une cinquantaine d’années seront remplacés par des espèces locales comme le bois de natte, le  corce blanc, le bois de fer…)

 P1020617b jambrosade P1020619b jambrosade

                                                     fruit et fleur du jambrosade

Progressivement nous quittons les sous-bois et le chemin très raviné nous oblige à faire des pas de danseuses, il faut éviter les ornières et les dérapages. Nous arrivons ensuite sur une route bétonnée qui serpente entre des champs de cannes. De temps à autre des arbres isolés : un manguier, un jaque, des bois de chandelles (ces derniers limitaient les parcelles) .

Au loin, des bâtiments de ferme. Le long de la route à droite des champs d'ananas... De jolies fleurs qui sont celles du solanum torvum (de la famille du bringelier marron)

 P1020633b P1020625b solanum torvum

Jean – Jacques disparaît dans un fossé, puis réapparaît avec une canne à sucre qu’il épluche et coupe. Il propose à deux nouveaux inscrits, en visite à la Réunion, de goûter ce bonbon. Il attire aussi leur attention sur un cardinal tout rouge qui volette au-dessus du champ.

P1020649b P1020653b

  Hélène qui ferme la marche et ramasse les dernières flèches bleues laissées par le premier groupe, entonne un chant pour motiver le reste de la troupe.

P1020654b

Avant 15 heures, nous sommes au point de rendez-vous, mais le bus n'est pas encore là ! Nous pouvons, depuis notre muret, refaire l'itinéraire en regardant les sommets que nous venons de quitter, mais les hauteurs sont encore très couvertes. Crottés, nous rêvons d'un bon bain chaud.

P1020668b                                  Au fond, le dénivelé de 700 mètres et les 17 km de sentiers

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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 10:29

 Tiens, il pleut au Paradis ! 1ère partie

Ce dimanche 31 octobre, nous sommes 28 marcheurs des Jolis Pas, à fouler un sentier de l’Est sur 17 km. Nous quittons le Tampon où le soleil est déjà levé. Le ciel est bien dégagé. On distingue nettement le Piton des Neiges. Mais  des nuages menacent de crever sur Saint Benoît.

P1020470b

                                                                        Le temps se couvre

A Bras Panon, plus précisément à la Caroline près de Bras Pétard, au départ d’un chemin d’exploitation de  « La Caroline » nous quittons le bus pour partager le petit déjeuner .

P1020482b P1020481b

 Nous voilà partis à 8h10 vers les hauteurs. Nous sommes d’abord dans une vaste plaine, sur une voie bétonnée qui traverse les champs de canne à sucre, et débouchons sur un étroit sentier qui s’enfonce dans la végétation. Dans la montée, à notre droite des roses de porcelaine. Près d’un sanctuaire tamoul, des bananiers, dont un régime jaune n’a pas encore été cueilli, ce qui étonne bigrement nos randonneurs locaux.

P1020487b P1020488b

 

Les premières  fougères que nous longeons ressemblent à de petits "sapins de Noël". OnP1020496b fougère mariée 254 appelle cette fougère "fougère mariée" ou "gâte-ménage" C'est une lycopodellia cernua.

 Nous sommes sur un sentier plus large bordé de fougères à larges feuilles. Et voilà que la pluie se met à tomber, nous protégeons nos sacs à dos, enfilons Kway et ponchos. Impression désagréable, ça colle sur la peau.Ti Yab a opté pour une canne qu’il a transformée en parapluie… La grimpette est dure et le terrain commence à devenir glissant.

 

 P1020497b

On ne pense pas à s’arrêter pour admirer la végétation. Pourtant, c’est joli. Pas le temps d'identifier les baies roses qui jaillissent d'un tronc, ni les clochettes blanches à nos pieds.

P1020499b P1020502b

Nous entrons bientôt dans une zone magique où des pandanus émergent de la brume, au milieu de la bruine...P1020507b

Et nos randonneurs ne s'en laissent pas conter, ils avancent entre les merveilleux bouquets d'ambavilles aux petites fleurs blanches.

P1020509b P1020512b

                                            Il pleut, il pleut...

P1020514b

                                                        les ambavilles

  

P1020520bRemarquent-ils seulement LE BOIS DE RAISIN aux fines grappes ?

Cette plante de la famille des rubiacées est endémique de la Réunion, son nom latin est "bertiera rufa". Les fruits sont des baies globuleuses bleu pourpre à nombreuses petites graines très souvent en partie mangées par les oiseaux. L'infrutescence prend alors  l'allure d'une grappe de raisin.

 

 

Nos marcheurs sont bien plus occupés à éviter les passages glissants et les flaques d'eau. Aujourd'hui "les Jolis Pas" ont bien marqué le sentier de leurs empreintes... 

P1020524b                                                       "Les Jolis Pas"

 Parfois on traverse des ruisselets sur des roches glissantes, on trempe ses godasses dans les flaques d’eau. Sylviane a l’impression d’avoir des tonnes de boue sous les semelles. Après 2 heures 30  de montée les premiers de la troupe marquent un arrêt pour attendre ceux qui ferment la marche. Soulagement ! 600 m de dénivelé, sous une pluie battante, faut aimer marcher ! Mais on sait bien que dans l’Est, c’est prévisible, d’où l’intérêt de bien s’équiper, de prévoir 3 t-shirts de rechange. Nous atteignons une zone découverte aménagée par une association.

P1020537bSur un panneau on lit : « Introduite à la Réunion en 1729 par le Chevalier Du Guay , sur ordre de la Compagnie des Indes, on a ici cultivé le thé au siècle dernier jusqu’en 1920. Le dernier propriétaire de cette plantation était M. Dureau de Volcomte. L’exploitation non rentable fut alors abandonnée… En 2005, l’AAPPMARE, en collaboration avec le département a décidé de redonner vie à ce jardin de Thé en effectuant la replantation de jeunes plants, la taille et l’entretien du jardin de thé afin de promouvoir le patrimoine culturel et le savoir-faire réunionnais » (texte recopié sans les fautes d’accent ) 

 

P1020535b P1020538b camellia sinensis 258

  Notre président s'essaye à jouer les cueilleuses de thé pendant que Jean- Jacques et moi découvrons que les théiers portent de petits fruits ressemblant à des pommes.   Nous poursuivons notre chemin sur le sentier de l'Eden, toujours sous la pluie, et nous nous arrêtons successivement à deux kiosques: le premier ne peut suffire à nous abriter tous, mais nous en profitons pour manger un peu et nous changer. Le deuxième emplacement est plus vaste. l'endroit planté de camélias doit être superbe par temps dégagé, mais aujourd'hui, nous ne pouvons apprécier la beauté de l'endroit, ni le point de vue sur le littoral Est.

P1020548b

 

P1020546b Les seules photos intéressantes à faire, sont celles de nos randonneuses trempées, en train de casser la graine, assises sur un barbecue...

A SUIVRE...

 

 

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27 octobre 2010 3 27 /10 /octobre /2010 15:20

 

Quelques photos prises hier soir , mardi 26 octobre 2010, à la tombée du jour et la nuit, depuis le Piton de Bert après une promenade sportive le long de l’enclos.

 

  eruption1

eruption2  eruption3

eruption4

 

Films réalisés avec les objectifs peu performants de nos appareils numériques sans pied stabilisateur : 2,5 km nous séparent du lieu de l’éruption. Nous avons zoomé. Désolés de ne pas pouvoir vous envoyer des enregistrements de pros !

 

 

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27 octobre 2010 3 27 /10 /octobre /2010 11:39

 En route vers le Piton de Bert

Ce mardi 26 octobre à 16 heures,  un clic sur la webcam de "Fournaise.info" nous a décidé à quitter promptement  les nuages du Tampon, pour nous élancer vers les sommets qui étaient complètement dégagés. Il farinait encore sur la RN3 jusqu’à Bourg Murat et là, un ciel clair et du soleil. Nous voilà sur la route du volcan bordée de marguerites folles, le soleil éclaire les branles verts, les branles blancs. Peu de circulation, forcément , comme il fait mauvais sur le littoral on a du mal à imaginer qu'il fasse beau sur les hauteurs ! Descendons vers la Plaine des Sables en direction du Pas de BellecombPiton de Bert 1e.

Une vingtaine de véhicules sont arrêtés au parking du point de départ des randos vers le Piton de Bert.

Nous choisirons de faire cette balade, vers le Piton de Bert, estimée à 4h AR, plutôt que celle de 8 h qui part du Pas de Bellecombe par le flanc du volcan

 

 

Piton de Bert 2Ce sentier de GR est balisé par les traits rouge et blanc, et aussi par des marques blanches, mais il vaut mieux faire le trajet aller de jour et le retour de nuit avec des lampes frontales.

Un coup de peinture sur les marquages ne serait pas du luxe, d’autant plus que la brume peut se lever et que tous les promeneurs ne sont pas des randonneurs locaux, beaucoup de métros sont venus passer des vacances sur notre île ! Ce serait un plus pour la sécurité !

 

  

 

 

Piton de Bert 4

                                                    En route vers le Piton de Bert

Au début, on passe sur de la lave cordée puis sur des scories, on chemine aussi entre les brandes dans lesquels chantent les oiseaux, parfois le chemin s’élargit, parfois il se resserre, d’autres fois il grimpe ou descend, paraît qu’on fait un dénivelé de 500 mètres ! On longe le rempart qui fait le tour de l’enclos, parfois le sentier est à deux pas de la falaise.

Piton de Bert 3                                                    le Piton de Bert, droit devant

 

Piton de Bert 5A notre gauche le majestueux Piton de la Fournaise au soleil couchant, sur son flanc des pitons au sommet rougeoyant. Un panache de fumée sur le flanc Sud-Est s’élève au loin, c’est là que l’éruption est visible. Nous poursuivons d’un bon pas notre route en direction du Piton de Bert, en espérant être sur les lieux avant le coucher du soleil. Nous contournerons le Piton vers la fumée, il reste plus d'une heure à marcher...

Piton de Bert 6 Piton de Bert 7 

  Une promenade agréable sur les hauteurs le long de l'enclos

  

Piton de Bert 8 Piton de Bert 9

Le sentier longe les falaises de l'enclos

  

Piton de Bert 10

 18h30 Le soleil se couche sur le Piton de la Fournaise

  Nous atteignons notre but après 1h30 de marche sportive. Une quinzaine de marcheurs sont alignés le long du rempart.

  Piton de Bert 12

 Un voile de brume cache momentanément l’éruption, bientôt tout redevient net. Nous

sommes à 2,5 km de l’éruption et restons là plus d’une demi-heure à jouir du spectacle : de la lave jaillit d’un cône et plus bas une mince coulée de lave rougeoie. Parfois on entend une déflagration.

Nous regrettons de ne pas avoir d’objectif plus puissant, et surtout d’avoir oublié les jumelles. La prochaine fois, nous penserons aussi à prendre le pied pour les appareils.  

Piton de Bert 11

                                                  Un spectacle magique !Piton de Bert 13

 

Nous repartons vers le parking quand il fait nuit. Le ciel est étoilé, le parcours aussi ! En face de nous des files de torches frontales qui viennent à notre rencontre et nous croisent, devant nous d’autres lucioles pressées de rentrer. Il fait 5 ou 6°, mes mains sont glacées, mais la marche nous réchauffe, nous avons prévu les polaires et le Kway. Nous ne souffrons pas de l’humidité ce soir-là. D’autres lampes se promènent en face de nous, sur le flanc du Piton de la Fournaise, ce sont ceux qui ont fait le choix des 8 heures, je pense qu’ils ont dû être aux anges cette nuit-là, certains étaient très près du spectacle à en juger par le nombre de flashs aperçus à proximité de l’éruption. Je commence à ressentir des douleurs aux adducteurs mais le parking est en vue : nous avons fait le chemin-retour en 1h30 (au total 3 heures de marche).
Pour un marcheur moins entraîné  qui aimerait profiter du spectacle, il faut qu’il soit au parking à 15h30, qu’il marche de jour pendant 2 heures et revenir à la nuit tombée sans se presser. L’aventure vaut le coup ! Nous avons croisé foule de parents avec des enfants, bien surveillés, et même un groupe d’éducateurs accompagnant des handicapés. Bravo !

 

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