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25 novembre 2010 4 25 /11 /novembre /2010 19:30

 La Réunion est une île où les superstitions  sont encore bien vivaces. Et le diable a bon dos… On retrouve Lucifer dans les noms de lieux qui intriguent et effrayent : le Bassin du Diable au Brûlé à Saint  Denis, Le Trou du Diable, la Pointe du Diable à Saint Pierre.

diable 4

En Lorraine, on accusait des filles et jeunes gens de pactiser avec le diable dans des forêts, près des étangs, des lieux maudits - et on les jugeait pour  sorcellerie au 17e siècle -… alors qu’ils ne faisaient que s’y rencontrer. La Pointe du Diable, située à l'entrée de Saint Pierre, à l’heure actuelle, n’a pas une vocation différente, mais ce n’est pas cette situation qui est à l’origine du nom de la Pointe. Ces rencontres  ont d'ailleurs été interrompues, ou plutôt interdites, lors du passage de notre Président, cela dérangeait...

Diable 2

La Pointe n'est qu'une coulée de lave battue par les flots et s’y aventurer peut être dangereux, d'où la référence au Diable. Les requins aussi aiment s'y retrouver.

Le diable est partout, cette incarnation du mal a encore de l’effet sur les braves gens de cette île. Certains  font même appel au malin pour jeter un sort au voisin détesté.

Rien d’étonnant non plus à ce que la dame du « Cap Méchant », désormais surnommée « la Folle du Cap Méchant » soit obsédée par le démon. Elle accoste les touristes et les accuse d’être « complices du diable », s’ils n’écoutent pas son prêche. L’endroit s’y prête bien. Les vents y sont violents et les vagues se jettent contre la roche noire avec fracas.

Le diable, emblème de la boutique « Pardon » quant à lui, est plus une provocation.  Aucun effet dissuasif sur les acheteurs…

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24 novembre 2010 3 24 /11 /novembre /2010 20:17

Si les rues fourmillent de touristes le dimanche matin, il n'en est pas de même à partir de 15h : tous ont hâte de redescendre avant que les nuages ne s'accumulent dans le cirque ou que la nuit ne tombe.

 

Cilaos village WH7 Cilaos village WH5

A midi, au Petit Randonneur, au menu pour notre quatuor d'amis, un plat de lentilles  de Cilaos aux saucisses, Après avoir déjeuné , nous avons remonté la rue Delisle, la rue principale où se trouvent le seul distributeur du hameau (à la Poste), une gendarmerie, un cabinet d'infirmiers, une boulangerie, une pharmacie ( mais tous les rideaux sont baissés) Nous dirigeons nos pas vers le petit marché couvert, et y avons droit à une dégustation de vins de Cilaos.

 

CIlaos village WH6 Cilaos village WH

 

Cilaos village WH8Comme la Maison de la Broderie est fermée ( elle n'ouvre que le dimanche matin), nous faisons un

tour dans la boutique "le Magnolia" où je trouve un tambour à broder en bois de fleurs jaunes - la boutique d'Ismaël était fermée -

Devant ce petit magasin pousse un arbre énorme aux grosses fleurs blanches... arbre centenaire qui n'est autre qu'un ...magnolia. Géant !

 

 

Nous remontons vers le parking, et en profitons pour faire un petit tour dans l'église. Nous avions déjà entendu son long carillon à notre retour de randonnée. Sur la place de l'église, la tombe du Père Paul Boiteau,  celui qu'on appelle ici "Saint Popaul" Ce personnage local était prêtre de la paroisse de 1933 à 1947, et  Supérieur du Petit Séminaire de Cilaos. Ce Petit Séminaire pourrait aussi devenir le sujet d'un prochain article...

 

Cilaos village WH2 Cilaos village WH3

 

Je ne peux m'empêcher de longer l'église par la gauche, pour revoir une maison de contesCilaos village WH4 de fées qui se délabre au fil du temps : il s'agit d'un restaurant - qui était encore opérationnel voilà 5 ans, aux dire d'une habitante des lieux- Mais l'établissement "L'Auberge du Hameau " a dû fermer car il n'était plus aux normes et la rénovation de ce bâtiment représentait un coût que les propriétaires ne pouvaient supporter. Et la longue bâtisse vide derrière ce logis accueillait autrefois des touristes, c'était un gîte... Quel dommage ! L'endroit est stratégique, non loin du sentier des porteurs, et les tourelles couvertes de bardeaux sont très pittoresques ! Pourvu qu'on ne détruise pas ce patrimoine ...

 

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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 15:15

 Une petite route ? un mot bégayé ? Ce n’est ni l’un, ni l’autre … alors ?

 

En  nous promenant dans la rue Delisle à Cilaos dimanche, nous avons bavardé avec une dame qui vendait des produits locaux sur le trottoir. Elle proposait des produits confectionnés par son époux : gâteau- banane, gâteau-patates, gâteau ti-son, gâteau « chemin de fer lontan ».

Nous avons commencé par lui demander l’origine de cette expression « gâteau chemin de fer », elle n’a pas su nous l’expliquer, mais tout le monde à la Réunion appelle ainsi ce biscuit roulé - J’ai ma petite idée : peut-être en raison des lignes  parallèles qui marbrent ce gâteau roulé et qui rappellent les voies ferrées…. –

 

arrow-root 3

Puis elle nous a fait goûter des bonbons « rouroute », des petits gâteaux ronds, secs.  Et là, elle a pu satisfaire notre curiosité.

En fait « rouroute » est une déformation du mot « arrow-root », une plante  médicinale aux mille vertus qu’on cultive dans les jardins à la Réunion. Le bonbon était fait à partir de  la fécule de cette racine.

Et là, nous avons remarqué qu’elle vendait aussi de la poudre de « rouroute ». Sa grand-mère utilisait cette poudre blanche pour calmer les douleurs des fesses irritées des bébés (un peu comme un talc anesthésiant), et qu’elle en mettait une cuillerée dans l’eau pour faire des breuvages calmant les douleurs intestinales. Il faut, dit-elle, ne pas en abuser. Séduits, nous  avons acheté un petit pot de cette « poudre miracle » pour 4 euros les 100 g.

Nous avons revu ce produit quelques minutes plus tard, au marché couvert de Cilaos, exposé dans une corbeille tressée, mais vendu au prix de 5 euros les 50 g !

arrow-root 2

De retour à la case, j’ai consulté l’ouvrage « Des Plantes et des Hommes, plantesarrow-root 1 aromatiques et médicinales de la Réunion », et je n’ai pas regretté l’ achat de cette fécule d’arrow-root.  

On apprend dans ce livre remarquable, qu’on peut utiliser la feuille et la tubercule de cette plante, qu’elle a des propriétés multiples : elle aide à la digestion, est anti-vomitive, anti-diarrhéique et cicatrisante. On l’utilisait en voie externe (cataplasmes et compresses) pour cicatriser des blessures. En tisane, elle agit comme un anti-inflammatoire, combat les nausées. On mettait la décoction de racines dans le « richauffé »(riz réchauffé)  pour combattre les coliques.

ci-contre : plant d'arrow-root déc 2009  Jardin de la CAHEB Tampon (J.D)                                                                                                

Origine de ce nom.

Le nom latin de l’arrow-root est « maranta arundinacea » .  arrow signifie « racine » root « flèche » arundinacea « semblable au roseau ». Les feuilles de cette plante ressemblent à celle du curcuma, mais sont moins allongées.

 

 

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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 13:15

 Aller-retour pour un marcheur moyen « entraîné » :1h (aller) + 1h30 (retour) à faire par temps sec. 300 m de dénivelé positif, 300 m de dénivelé négatif , départ parking près de l'église de Cilaos

 

Partis peu après 7 heures, nous avons rejoint La Rivière-Saint-Louis par le Ouaki et sommes arrivés à Cilaos, vers 8h30.  Les paysages sont toujours aussi époustouflants. On peut faire la route plusieurs fois et c’est chaque fois une redécouverte. Pour les personnes qui doivent emprunter ces lacets tous les jours pour leur déplacement professionnel, ce ne doit pas être aussi exaltant, d’autant plus que la route est dangereuse en raison des chutes de pierres.

 

Le temps est splendide, le Peter Both est bien dégagé, peu de circulation à cette heure de la journée. Nous nous garons sur le parking de l’église, chaussons nos godasses de rando et empruntons le sentier qui débute derrière le muret  (marque rouge et blanche du GR2)

cascade bras rouge ()

                                      Le départ du "Sentier des Porteurs"

 C’est le "sentier des porteurs" qui descend vers les anciens thermes. Les plus pressés peuvent couper par les escaliers, les plus prudents suivent les courbes du chemin.

 

Cascade Bras Rouge (2) Cascade Bras Rouge (3)

Descente agréable au milieu d’une végétation variée, deux bancs de pierre (dont l’un est  envahi par la végétation), des filets d’eau à maints endroits, même dans une grotte aménagée à main droite dans la roche.

Cascade Bras Rouge (4) Cascade Bras Rouge (5)

Nous  traversons une passerelle, puis remontons 200 m sur la route. Petite grimpette jusqu'au fléchage. Et là, nous plongeons dans le sous bois, à main gauche.

Cascade Bras Rouge (6) Cascade Bras Rouge (7)

Le sentier est bien balisé. Nous sommes incommodés par le soleil, pas une once d'ombre sur cette descente : tous les cryptomérias ont été abattus et gisent encore à terre. Se promener à cette heure de la journée sans couvre-chef relève de l'inconscience... Et prévoir au moins un litre d'eau dans son sac à dos relève du bon sens.

L’odeur des résineux nous rappelle les Landes et nos forêts vosgiennes. Nous continuons  en direction de la cascade dont le bruit se rapproche au fil de notre progression. Nous traversons des bois de couleur, passons sous un petit tunnel artificiel créé par une chute de roches, passons dans la ravine Ferrière. Le sentier est étroit, le terrain parfois pierreux, parfois sablonneux ou encore couvert d’épines de filaos.

 Par temps de pluie, ce ne doit pas être une promenade de santé, cela doit glisser pas mal. Alors, on s’étonne que dans la plupart des guides, on classe ce sentier dans les « randonnées faciles ». Il est à noter qu’on prévient le randonneur que la subite montée des eaux peut le mettre en péril. L’an dernier, à plusieurs reprises, les secours ont dû intervenir dans cette zone, en raison de la négligence des promeneurs.

Cascade Bras Rouge (8) Cascade Bras Rouge (13)

La balade est égayée par le chant des tec-tec, du merle péi, du bulbul condé, de l’oiseau blanc… Cette année – ci, il n’a pas beaucoup plu et les ruisseaux que nous croisons sont peu alimentés. Nous avançons en direction du Pain de Sucre. Au loin, on voit la « tête de Pluto » du Taïbit, col à franchir si on veut rejoindre Marla dans le cirque de Mafate. Avec netteté, on distingue les trois pics des Salazes. Il faut compter 4h de plus depuis la cascade si on veut prolonger la randonnée en direction du Taïbit.

Le sentier plonge vers la cascade. Des enfants et des ados nagent dans les bassins au-dessus de la cascade. Par cette chaleur, la température de l'eau doit être supportable.  

Pour photographier la chute, à notre gauche, ce n’est pas une mince affaire, il faut oser grimper sur les gros rochers lisses (qui peuvent être très glissants)  et se contorsionner pour voir tomber l’eau.

Cascade Bras Rouge (9)

Nos amis aussi se déchaussent pour faire trempette : ça fait du bien aux pieds, et ça rafraîchit  bigrement ! Il fait déjà très chaud. Les vasques d'eau chaude, situées en amont de la rivière et  vantées dans les guides touristiques n'existent hélas plus, elles ont été ensevelies sous des éboulis.

Cascade Bras Rouge (11)   Cascade Bras Rouge (10)

Cascade Bras Rouge (12)

Les hommes remontent sous la chaleur vers les sommets, pendant un quart d’heure, sur le versant opposé de la rivière, mais bientôt ils rebroussent chemin. Ils n'ont pas l'intention de parcourir ce dénivelé ni d'entrer dans le cirque de Mafate. D'ailleurs, il leur faudrait encore compter ces 4 heures sportives...

La remontée vers Cilaos est ardue, les rayons du soleil sont brûlants, les passages dans

Cascade Bras Rouge (14)

les sous-bois ombragés sont très appréciés, mais nous ne faisons que de courtes haltes, ne serait-ce que pour écouter le chant des oiseaux et repérer un oiseau-la vierge, un tec-tec, ou pour observer un bébé-tangue en train de fouiner dans les feuilles mortes. C'est l'occasion aussi de photographier les arbustes, leurs baies et leurs fleurs pour tenter de les identifier une fois de retour dans nos cases.

Cascade Bras RougeNous sommes surpris par le nombre impressionnant de marcheurs de tous âges sur ce sentier, mais il est vrai que nous sommes dimanche, que le temps est superbe et que c’est la saison touristique ! Des framboises sauvages, des lys et des agapanthes bordent le chemin.

Nous croisons, en train de se rafraîchir près de la grotte où coule de l'eau fraîche,  un Réunionnais en nage qui vient de faire le circuit " Cilaos- Marlat - Cascade de Bras Rouge- Cilaos " ( par le col du Taïbit) en 6 heures !!! en courant, évidemment ... Quelle santé !

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20 novembre 2010 6 20 /11 /novembre /2010 11:47

L’établissement ne paye pas de mine, c’est une structure carrée (abritant une cuisine etP1030268 un bar)  avec une terrasse donnant sur l’océan. 5 ou six tables, des chaises de camping. Nous l’avons découvert un jour de grand vent, alors que les sets de table s’envolaient et les verres se renversaient. Les jeunes patrons et leur cuisine nous ont plu et depuis, régulièrement, nous y amenons nos invités. L’attente est longue, parce que la cuisine est bonne : le patron qui cuisine, coupe les légumes et les prépare sur place, fraîcheur garantie !

P1030264Les plats proposés sont classiques et copieux : shop suey aux crevettes, ou au porc, au bœuf ; carri porc- ananas ; un plat gros piments avec porc, bœuf ou crevettes,  carri poisson... on peut goûter « du chou de vacoa au boucané », si on commande assez tôt.

 Au menu, aussi parfois une salade de palmiste. Le couple  prend son temps pour expliquer la préparation des plats. Ainsi hier, nous avons eu droit  à l’explication sur la façon de couper le « palmiste ». Une démonstration très appréciée par les clients. Ce connaisseur n’utilise que le haut – partie la plus tendre- pour la salade, pour le gratin ou les carri, il utilise l’ensemble.

P1030256 P1030257

P1030258 P1030262

Le «  Mascarin » a encore du progrès à faire en matière de sanitaires. Sinon, le cadre est sauvage, l’accueil est sympa, les prix sont corrects (8 à 10 euros le shop suey, 1,50 euro la dodo, par exemple !) Pour la salade de palmiste, qui est un plat rare, il faut compter 24 euros pour deux personnes.

La maman du cuisinier fait des tartes à la papaye délicieuses.

 

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19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 19:19

 

De Saint Pierre au Baril en passant par Langevin et Manapany.

Il fait déjà chaud quand quittons le Tampon, une trentaine de degrés. Passons par Bassin Plat, P1030200bGrands Bois. Nous nous arrêtons sur le petit parking de la Ravine Manapany qui domine les côtes rocheuses du Sud. Je ramasse quelques feuilles sèches de vacoa (pandanus), tombées à terre. A Manapany, nous prenons la rue des Fours à Chaux pour faire découvrir les vestiges des fours (une tour, quelques murets…) Nous rencontrons un pêcheur plutôt satisfait de ses prises. Pendant que toute la petite troupe s’aventure sur les roches noires battues par les flots, je poursuis ma quête de feuilles de vacoa et photographie les arbres. Une énorme cargaison de feuilles sèches sera entreposée dans notre voiture. Nous nous installons encore quelques instants sur un petit banc de pierre situé près du parking, à l’ombre des… vacoas. Un charmant jeune homme se propose de nous prendre en photo.

 

P1030215b

 Nous poursuivons notre route, traversons Saint Joseph par le radier – pour éviter  les traditionnels bouchons – et arrivons bientôt à la Rivière Langevin. Sommes sidérés par le nombre de touristes qui afflue ici aujourd’hui, jour de semaine…  C’est la première fois que nous en voyons autant. Est-ce un effet du classement de l’île au Patrimoine de l’Unesco, ou de l’interdiction d’emprunter la route du volcan ( en raison des incendies) ? Nous montons jusqu’aux cascades. Puis nous faisons une petite halte près du Trou d’Eau. Tous regrettent de ne pas avoir prévu les maillots de bain !

P1030216b

P1030225bDans les arbres des tecs-tecs, des hirondelles, mais aussi des bulbuls condés… Le tarier (ou tec-tec) s'approche de moi, et prend la pose... je peux le photographier sous tous les angles. Nullement facrouche...

Avant de quitter Langevin, nous faisons une petite halte près de la balance pour regarder le va-et-vient des cachalots, chargeant les cannes, et les tracteurs passant sur le plateau de pesée.

P1030242b

Petit arrêt ensuite à Vacoa Sud, il est bientôt midi et Hiloïse Rivière est toujours là à travailler : assise par terre, elle fait un damier. Nous regardons la multitude d’objets réalisés ici par l’association des tresseuses locales : sacs, vans, pochettes, reliures, chapeaux, corbeilles, bracelets. La brave dame quitte son ouvrage pour m’expliquer la manière dont elle réalise les tresses « dentelle ». Je la filme pour ne rien rater des étapes. Je suis toujours sidérée par le savoir-faire et la dextérité des anciennes.


P1030247b P1030249b

Il est l’heure de manger. Nous nous arrêtons au Mascarin, à main droite en sortant du Baril. Après le repas, nous retournons dans nos voitures : 40°. La fournaise !

 

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19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 10:12

 

Autour de la case d'un collègue de François, habitant à l’Entre-Deux,   poussent quelques arbres dont des combavas et un cacaoyer. Nous lui avons demandé l’usage qu’il faisait de sa récolte.

 combava cacaoyer

                        le combava                               le cacaoyer

 Il nous a suggéré quelques idées de recettes…

Le combavacombavas

Ce petit citron vert au goût de « Paic Citron »- pardon pour la pub ! -les Réunionnais le râpent pour accommoder les bouchons ( ravioles farcies de viande), parfumer les sauces, les cocktails, préparer des rougails...

Jean- Christophe, nous a expliqué qu’il transformait ses combavas en confiture et que c’était un délice ; il coupe le fruit en deux, extrait la pulpe ( très corrosive, attention les mains !) et confectionne sa confiture en ajoutant 1kg de sucre roux à 1 kg de pulpe.

 

 

Le cacaoyercacaoyer 1

Pour le cacao, il attend que les cabosses soient orange. Elles le seront dans deux semaines… Il les fend en deux, en retire les fèves, et les laisse fermenter entre deux feuilles de bananier pendant trois semaines. Puis il les sèche, les torréfie. Le cacao est concassé et débarrassé de sa coque. Notre ami nous conseille de mettre la poudre de cacao dans le rhum arrangé.

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17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 18:40

Depuis que je suis membre de l’Association "Pêcheurs Golets" de Grands Bois, j’ai une activité régulière qui me passionne : le tressage de vacoa.

Une poignée de charmantes dames désintéressées (bénévoles !), qui viennent là pour le plaisir de se rencontrer et participer à la vie associative, me donnent des rudiments de tressage.

P1030163

  Chaque mercredi de 14h 15 à 16h30, dans une pièce des Calbanons de Grands Bois, je retrouve Jacqueline, la gestionnaire de la section, Ginette, Renée, Lucette la doyenne âgée de 83 ans, et Christine. Deux d’entres elles habitent Bassin Plat, les autres sont de Grands Bois les Hauts, Grands Bois,  Bassin 18…  Marie-Claire, une "zoreille" de Petite- Ile nous rejoint aussi ce jour-là.

P1030159 P1030178

     Lucette                                       Lucette, Renée et Christine

Depuis que j’y vais, je commence à maîtriser la tresse « plate », la tresse « à dents » ;  j’ai un peu plus de mal avec la tresse « coquille »… mais ça viendra. Renée m’explique : « si ou conné plus ou dégrenne » (si tu ne sais plus, tu défais….)

 P1030171 P1030185

la tresse "plate" à 4 brins                                                                      la tresse "à dents"

 P1030169 P1030177

la tresse "coquille" à 4 brins                                               tresse "coquille" à 6 brins

Aujourd’hui, cette dernière a inventé un autre type de tresse coquille à 6 brins du plus bel effet, Christine a réalisé un petit bracelet en tresse plate pour un enfant, Jacqueline a commencé à faire un tressage simple pour confectionner un petit sac en vacoa.

 P1030164 P1030166

                      Jacqueline                                                                        Ginette

Lucette a rapporté cinq chapeaux  et une casquette qu’elle avait confectionnés à la maison avec des feuilles de « datte »… Ginette a fait des tresses avec du latanier blanc. Pendant cette activité, toutes bavardent en créole, et c’est un plaisir de les écouter même si on ne comprend pas toujours tout !

 

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17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 11:09

Le retour (2e partie)

 

Puis c’est  le retour au bercail, toujours à pied. En chemin des francisceas, ces arbustes aux fleurs mauves et blanches (mauves quand elles naissent, blanches quand elles vieillissent) Je fais humer leur parfum à Carmen et Sylvie.

Une liane de philodendrons grimpe là ;  son fruit, porte le nom de « fruit délicieux » sur l’île. On l’appellerait aussi ici le « délice de mamzelle » allez savoir pourquoi...

Nous nous interrogeons aussi sur la nature d’une plante ressemblant à de la menthe. Un homme nous explique qu’il s’agit du « petit baume », une plante qu’on met dans le bain pour se relaxer.

 

                     Entre Deux (9)    Entre Deux (10)

                               les fruits du philodendron                       le petit baume

 

A notre gauche, bientôt l’arrêt Car Jaunes de la ligne 37 qui vient de St Pierre. Et juste à côté le petit parking avant la descente vers le Lit de la Rivière.

  entre deux 11

 Sur le chemin du retour, nous faisons deux rencontres que je souhaitais depuis fort longtemps.

D’abord, notre route a croisé celle d’un petit animal. Une boule de poils avait la tête enfouie sous des feuilles mortes, je me suis dit : « c’est un tangue » et Carmen de murmurer  « Mais ça ressemble à un rat ! »

 

Entre Deux

 

Je prends mon temps et attends qu’il pointe mieux sa petite tête pour le photographier. Il ressemble à un hérisson, mais ses poils ne sont pas piquants, et son museau est très fin et allongé. J’espère qu’il aura une longue vie, car ici sur l’île on fait la chasse à ces animaux qui ne sont absolument pas nuisibles – bien au contraire, car  ils sont insectivores- , et les chiens les pistent très vite. C’est le sport national ! Mais c’est très réglementé.

Après avoir traversé le Pont des Lianes, nous revoilà dans les zones « habitées » et je rencontre à l’entrée de sa propriété le maître des lieux, Jean Yves Fontaine, qui dit avoir grandi ici. Il élève des coqs, de poules, plante ses légumes et descend ce dont il a besoin à dos d’homme, pas d’hélicoptère comme à Mafate … Quelle santé !

 

Entre Deux (2)

Il fait très chaud dans la montée. Et là, à la fin de la rando,  une pluie providentielle tombe. Personne ne cherche à éviter les gouttes, qui nous font le plus grand bien.

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17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 10:37

 L'aller ( 1ère partie)

 Nous avons entrepris cette randonnée avec nos amis récemment débarqués. D’abord,  pour « une petite mise en jambes », puis pour leur faire découvrir L’Entre-Deux, ce village créole que nous aimons énormément.

Un bon dénivelé, un terrain inégal, et  une végétation luxuriante, où les rayons du soleil n’ont pas encore réussi  à passer à cette heure matinale. Avec prudence, le groupe avance ; tous ont les yeux rivés au sol de peur de se faire une entorse. L’arrivée dans le fond de la vallée les laisse pantois : les murets de pierre,  les plantations anciennes (jaquiers, bananiers, litchis) et les plantations récentes (café, pois,ambrevates…) donnent à l’endroit un air d’oasis, de havre de paix. Dans cet îlet, doivent vivre deux propriétaires. Nous descendons dans le lit de la Rivière ( qui se nomme Le Bras de la Plaine) et nous asseyons  près de la cascade qui n’est pas très alimentée à cette époque de l’année, un mince filet descend de la falaise. 

Entre Deux (3)

Puis, nous remontons vers le Pont des Lianes, et c’est l’ascension de l’autre versant en direction du village de l’Entre-Deux. Partis à 8 heures du Bras de Pontho, nous arrivons vers 9h30, aujourd’hui nous ne souhaitons pas relever de défi, de peur de casser le moral à nos marcheurs, pourtant François crève d’envie de garder son rythme habituel.

Nous descendons vers le village, c’est la première fois que nous faisons ce trajet à pied. Et il cela vaut le coup : que de découvertes en cette dizaine de minutes, à notre gauche un champ planté de sauges, maïs, tomates… plus loin un énorme verger bien entretenu rempli de jacquiers, manguiers, des maisons aux murets parés de lianes de passiflores, de lianes de feu.

De très vieilles cases existent encore dans ce village, mais le prix des terrains reste prohibitif. Un habitant nous raconte que sa propriété, achetée 170000 euros voilà dix ans, a triplé de valeur.

 

Entre Deux (4)                                                                une vieille case

Dans un autre jardin, une treille de barbadine. Nous passons devant la case d’Edgar, ce photographe qui réalise des clichés exceptionnels et dont au aurait pu visiter l’atelier – hélas, il nous explique qu’il est en train de déménager cet atelier, la visite ne pourra donc se faire.-

 Plus haut, une jolie case devant laquelle pousse un arbre aux fruits délicieux ( des cerises du Brésil).

Entre Deux (7)

cerise du Brésil

En face, une superbe villa créole blanche que nous photographions à travers  la grille rouillée.

Entre Deux (6)

 Nous passons devant l’église, dominée par le Dimitile dont le sommet commence à se couvrir de nuages.

Entre Deux (5)

 A droite de l’édifice, des travaux de construction : nous regardons quelques instants la pose d’un toit de tôle et restons scotchés par la technique de pliage et de serrage des plaques.

Entre Deux (8)

 Nous allons ensuite boire une dodo dans le bar situé en face de l’hôtel de ville.

Puis, François emmène nos amis voir d’autres maisons créoles en passant près de la crèche, et du stade. Pendant ce temps je rends visite à Félicia et Julien Payet, un couple fort sympathique. Ils  nous avaient fait découvrir leurs caféiers lors d’un passage précédent avec  la tante de Marion.

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