En route vers le Piton de Bert
Ce mardi 26 octobre à 16 heures, un clic sur la webcam de "Fournaise.info" nous a décidé à quitter promptement les nuages du Tampon, pour nous élancer vers les sommets qui étaient complètement dégagés. Il farinait encore sur la RN3 jusqu’à Bourg Murat et là, un ciel clair et du soleil. Nous voilà sur la route du volcan bordée de marguerites folles, le soleil éclaire les branles verts, les branles blancs. Peu de circulation, forcément , comme il fait mauvais sur le littoral on a du mal à imaginer qu'il fasse beau sur les hauteurs ! Descendons vers la Plaine des Sables en direction du Pas de Bellecombe.
Une vingtaine de véhicules sont arrêtés au parking du point de départ des randos vers le Piton de Bert.
Nous choisirons de faire cette balade, vers le Piton de Bert, estimée à 4h AR, plutôt que celle de 8 h qui part du Pas de Bellecombe par le flanc du volcan
Ce sentier de GR est balisé par les traits rouge et blanc, et aussi par des marques blanches, mais il vaut mieux faire le trajet aller de jour et le retour de nuit avec des lampes frontales.
Un coup de peinture sur les marquages ne serait pas du luxe, d’autant plus que la brume peut se lever et que tous les promeneurs ne sont pas des randonneurs locaux, beaucoup de métros sont venus passer des vacances sur notre île ! Ce serait un plus pour la sécurité !
En route vers le Piton de Bert
Au début, on passe sur de la lave cordée puis sur des scories, on chemine aussi entre les brandes dans lesquels chantent les oiseaux, parfois le chemin s’élargit, parfois il se resserre, d’autres fois il grimpe ou descend, paraît qu’on fait un dénivelé de 500 mètres ! On longe le rempart qui fait le tour de l’enclos, parfois le sentier est à deux pas de la falaise.
le Piton de Bert, droit devant
A notre gauche le majestueux Piton de la Fournaise au soleil couchant, sur son flanc des pitons au sommet rougeoyant. Un panache de fumée sur le flanc Sud-Est s’élève au loin, c’est là que l’éruption est visible. Nous poursuivons d’un bon pas notre route en direction du Piton de Bert, en espérant être sur les lieux avant le coucher du soleil. Nous contournerons le Piton vers la fumée, il reste plus d'une heure à marcher...
Une promenade agréable sur les hauteurs le long de l'enclos
Le sentier longe les falaises de l'enclos
18h30 Le soleil se couche sur le Piton de la Fournaise
Nous atteignons notre but après 1h30 de marche sportive. Une quinzaine de marcheurs sont alignés le long du rempart.
Un voile de brume cache momentanément l’éruption, bientôt tout redevient net. Nous
Nous regrettons de ne pas avoir d’objectif plus puissant, et surtout d’avoir oublié les jumelles. La prochaine fois, nous penserons aussi à prendre le pied pour les appareils.
Un spectacle magique !
Nous repartons vers le parking quand il fait nuit. Le ciel est étoilé, le parcours aussi ! En face de nous des files de torches frontales qui viennent à notre rencontre et nous croisent, devant nous d’autres lucioles pressées de rentrer. Il fait 5 ou 6°, mes mains sont glacées, mais la marche nous réchauffe, nous avons prévu les polaires et le Kway. Nous ne souffrons pas de l’humidité ce soir-là. D’autres lampes se promènent en face de nous, sur le flanc du Piton de la Fournaise, ce sont ceux qui ont fait le choix des 8 heures, je pense qu’ils ont dû être aux anges cette nuit-là, certains étaient très près du spectacle à en juger par le nombre de flashs aperçus à proximité de l’éruption. Je commence à ressentir des douleurs aux adducteurs mais le parking est en vue : nous avons fait le chemin-retour en 1h30 (au total 3 heures de marche).
Pour un marcheur moins entraîné qui aimerait profiter du spectacle, il faut qu’il soit au parking à 15h30, qu’il marche de jour pendant 2 heures et revenir à la nuit tombée sans se presser. L’aventure vaut le coup ! Nous avons croisé foule de parents avec des enfants, bien surveillés, et même un groupe d’éducateurs accompagnant des handicapés. Bravo !