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1 décembre 2008 1 01 /12 /décembre /2008 20:34

 Cet instrument rectangulaire et plat se réalise avec des fleurs de cannes séchées assemblées par  de la ficelle de raphia ou rassemblées à l’aide de pointes très fines. Pour avoir un son correct, il suffit de le remplir de graines de safran sauvage, de maïs ou de cascavelle*, mais il paraît que cela porte malheur. Il existe différentes méthodes pour confectionner cet instrument plat qui produit le son d’un maracas. La sonorité sera différente selon la nature des matériaux.

Le kayamb, kavia , kavir, cet instrument de musique réunionnaise se rencontre dans d’autres régions, comme au Mozambique où on le nomme « chikitse » ,  à Mayotte et Madagascar où on l’appelle le « tsakayamba », ou encore au Kenya où on parle de « kayamba »

 

Cascavelle*, bleue ou jaune, c’est une plante, la Crotalaria. Elle ressemble aux genêts ; c’est également un village de la Rivière Noire, ainsi qu'un un bracelet sonore porté aux chevilles de danseur, un grelot !

 

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30 novembre 2008 7 30 /11 /novembre /2008 17:31

 

Nous avons une pensée pour tous ceux qui randonnent aujourd’hui dans les Hauts, à Mafate,  car nous devions en être.  Les sommets sont bien couverts depuis ce matin, et il pleut cet après-midi sur le Tampon. Contrairement à une idée reçue qui dit qu’il pleut souvent au Tampon, nous démentons…Depuis que nous sommes ici -3 mois déjà ! - nous n'avons eu que cinq journées pluvieuses ! Un arrosage providentiel pour la végétation, les jardins en avaient bien besoin, mais il faudra tondre cette semaine…  Tout semble verdir d’un coup ! Cette pluie tropicale, pas froide du tout, rafraîchit aussi l’atmosphère. La température est tombée à 25 degrés...

  

Nos orchidées en profitent aussi............. Et les escargots font du patinage ...

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29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 16:36

Depuis quelques jours les "letchis" sont mûrs. Les arbres en sont chargés et le spectacle est féérique. Le fruit est vendu sur les marchés, au bord de la route, partout. On peut l’acheter avec la grappe et les feuilles ou sans. On peut en trouver pour 1,50 € le kilo et parfois à 1 €. Rien à voir avec les fruits qu’on a en métropole : ici, ils sont gros, juteux, ne collent pas autant au noyau et s’épluchent bien plus facilement. Paraît que c’est plein de vitamine C. Nous en mangeons quasiment tous les jours, sans nous en lasser. Aujourd’hui François, a préparé un rhum arrangé aux "letchis". Le bocal va rejoindre les autres rhums arrangés à la papaye, à l’ananas… dans un endroit « frais » à l’abri de la lumière.

 

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29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 10:22

Le mot « cul » fait partie de nombreuses expressions, qui n’ont RIEN de grossier.

« J’ai peur » se dit « mon cul i serre », je m’affole , c’est « mon cul i batt carte ». Voilà l’exemple que nous a donné Georget, notre collègue,  pour illustrer cette expression : « Moins té à 140, quand moins la vu les gendarmes, la mon cul la batt carte là ! » (J’étais à 140 quand j’ai vu les gendarmes, là je me suis affolé !)  Entre nous, c’est un exploit de rouler à cette allure sur certaines routes de jour avec tous les bouchons…

Etre sans argent c’est «  être au cul ! » Attention aux idées mal placées… Quand un élève vous explique qu’il n’a pas d’argent pour payer un livre voilà ce que vous lui entendrez dire : « Madame, comment ou veu mi achete ce livre-là ? Moins lé au cul, moins ! » A vous de traduire…

« Un ver d’cul », c’est « un moins que rien ». Là, l’expression est moins jolie et ne prête pas à confusion !

 

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28 novembre 2008 5 28 /11 /novembre /2008 10:01

 

Pour ceux qui ne le savent pas, le département 974 est celui de la Réunion – l’île n’est devenue département qu’en 1946..

Si petit de l’extérieur et si grand à l’intérieur, ce département  ! La preuve : ces quelques panoramas que j’ai faits avec mon  Canon depuis notre installation :

Plongée sur Grand Bassin, …

Ravine de l’Entre-Deux

Panorama du volcan de la Fournaise

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27 novembre 2008 4 27 /11 /novembre /2008 15:48

 

La Réunion est une île qui surprend par sa jeunesse : partout on voit des marmailles, ici plus qu’en métropole, les familles nombreuses sont monnaie courante. Rien d’étonnant alors que la restauration se mette au diapason : ici les pizzas peuvent être « familiales. » Voilà ce qui arrive quand on commande une pizza familiale ! Notre surprise a été très grande aussi !

Dans une seule pizza 12 morceaux, de quoi nourrir au moins 6 personnes ! Et il faut une table et une bonne tablée pour qu’elle soit consommée. Nous n’avons pas eu le choix hier soir,victimes de notre gourmandise...et de notre ignorance,  il a fallu congeler les 10 parts restantes…

   

 

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26 novembre 2008 3 26 /11 /novembre /2008 18:05

Commençons par le B.A BA. Le présent !

On emploie mi + verbe, par exemple voilà ce que je fais du lundi au vendredi : « Mi lève 6 heures, mi goûte, mi prend ma douche, mi pars au boulot 7 heures, mi cass in blag avec les collègues, mi fait mon travail, mi rentre à la maison et mi mange … » c'est-à-dire « Je me lève à 7 heures… etc…» Casser un blag, c’est bavarder , se dire des blagues…

Quand un élève de 6e me répond : « Mi connais pas ! » il veut simplement dire « je ne sais pas ». Je rectifie et il reprend la phrase sans problème !

Pour les pronoms, « ou » signifie « tu » et « vous », donc rien d’étonnant à ce que les élèves vous tutoient. On corrige, mais on ne s’offusque pas quand un enfant vous dit : « Tu me donnes la clef pour taquer la porte ?»

Pour dire « dépêche –toi, ou dépêchez-vous » , c’est « dépêche a ou » !
Continuons avec les pronoms et la conjugaison du verbe s’habiller «  Mi met mon linge, ou met ot linge, lu met son linge, elle i met son linge, nous mette not linge, zot i mette zot linge ! » Révisez – bien et à la prochaine !

Ma fini asteur ! (j'ai fini maintenant !)

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25 novembre 2008 2 25 /11 /novembre /2008 21:26

 Ce soir, nous sommes allés à une conférence organisée par Les Portes du Sud au théâtre de Pierefonds. Le conférencier Enis Rockel a présenté  Mme Debassayns, riche propriétaire de terres  et d'esclaves au 18e siècle. L’orateur a  expliqué la réussite des 9 descendants de la famille, liée aux voyages initiés par l’époux de Mme Debassayns en Angleterre et en France. Il a aussi parlé du rôle joué par un des fils dans le rattachement de la Réunion à la France – grâce à la maîtrise de la langue anglaise des enfants-. Il a évoqué l’introduction du premier piano et d’une harpe sur ‘île Bourbon, les premières constructions de maisons à dalles – savoir-faire rapporté de Pondichéry – , les machines à vapeur vues en Amérique et reproduites dans l’île, l’abandon du café au profit du coton…  On comprendra finalement que les voyages entrepris ont eu une influence considérable pour cette famille et par conséquent pour l’île où ils vivaient.

Son exposé a démenti des allégations fausses, notamment l’utilité des caves à vin de la maison, dont la destination aurait été de devenir des salles de torture ou des prisons pour esclaves, aucune preuve n’ayant été faite. Enis Rockel s’appuie sur des textes, des table, et refuse qu’on diabolise cette dame comme on le fait ici : elle aurait été nourrie au sein par une Africaine, aurait organisé des fêtes pour tous, maîtres et esclaves prenaient part, les classes se mélangeaient pour danser : loin de lui l’idée d’une grand- mère Kall qui provoquerait les foudres célestes ou le réveil de volcans. Si le cyclone s’est levé lors de son enterrement, c’était pure coïncidence… et non la malédiction. Selon le conférencier, il existe deux Mme Debassayns, la vraie et celle qu’on a voulu diaboliser après sa mort. Dans l’auditoire, certains étaient sceptiques : il est vrai que les premiers sites consultés sur le sujet sur internet ne font pas l’apologie de cette dame. Alors, où est le vrai ?

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25 novembre 2008 2 25 /11 /novembre /2008 12:17

Forcément sur une île où les noms de saints sont légion (Saint Pierre, Saint Denis, Saint Philippe, Saint Benoît, Saint Leu, Saint André… pour ne citer que quelques villes), un cardinal peut bien trouver sa place. Cette fois, il ne s’agit pas d’un personnage, mais d’un oiseau. Et la particularité de ce volatile est que son corps devient de plus en plus rouge au fil des mois, c'est-à-dire de septembre à mai.  Il ne peut passer inaperçu avec son plumage vermillon ! Seuls la queue et les ailes restent noires. Le mâle se tient volontiers sur une éminence d’où il domine son territoire…

On l’appelle aussi le « foudi de Madagascar »

     

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24 novembre 2008 1 24 /11 /novembre /2008 17:57

Chaque matin, nous sommes réveillés par des chants d’oiseaux. Le chant le plus beau est sans nul doute celui du bulbul orphée, encore appelé Condé, ou oiseau chapeau, et même « merle Maurice » parce qu’il est originaire de l’île Maurice. Il chante sur trois notes, et son chant est mélodieux et varié. Le bulbul a été importé à la Réunion en 1972. Cette espèce s’est répandue dans toutes les régions basses de l’île et on le trouve même à 900 m d’altitude. Sa présence est mal perçue car il prolifère, pille les nids des oiseaux endémiques et cause des dégâts aux vergers. Dans notre jardin, c’est un trio qui a jeté son dévolu sur une banane du régime.  Il est souvent perché au faîte des arbres pour surveiller le territoire.

C’est un joli oiseau à la tête noire surmontée d’une huppe. Une tache rouge souligne son œil et son ventre est blanc. Joli, mais nuisible… et sans - gêne !

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