Préparer un ananas est une tâche à laquelle il faut être familiarisé. Les Réunionnais savent ôter les « yeux » de ce fruit, après l'avoir épluché, pour qu’il soit plus facile à consommer. Certains excellent dans cet art, en utilisant un couteau à large lame, d’ailleurs les vidéos sur ce sujet sont légion sur le net ; chacun y va de sa technique.
D’autres achètent des ustensiles plus sophistiqués pour prélever les parties dures du fruit. Vu au marché de Saint Pierre !
Imaginez que vous habitiez dans votre petite case avec vue sur un terrain vague herbacé et qu’en quelques mois un grand ensemble d’immeubles s’élève devant votre varangue où vous avez coutume de vous prélasser pour profiter de vos vieilles années.
Aucune séparation et bientôt des locataires se promèneront sur leur balcon et pourront vous observer depuis leur étage !
Eh oui, c’est ce qui arrive à la cousine de mes amis qui habite à Petite Ile et qui a vu son quotidien se transformer sans qu’elle puisse changer quoi que ce soit !
N’existe-t-il pas une loi protégeant les habitants du regard indiscret du voisinage ? Les ouvertures ne sont-elles pas interdites quand elles gênent les autochtones vivant là depuis toujours…
Ce cas ne doit pas être isolé sur l’île car souvent les promoteurs ici n’ont cure de la vie privée et réalisent des plans qui leur conviennent pour des raisons financières évidemment
Cette nuisance date déjà de novembre 2023. J’ignore si la dame qui a vu son quotidien perturbé dans cette petite rue au pied du calvaire a été entendus…
Il fait chaud à la Réunion et on y vend des glaçons … Le plus souvent, on va se fournir à la station essence du qaurtier . Le format unique est très grand et doit servir à rafraîchir les boissons des pique-niques familiaux et amicaux …
Ces gros sachets, de 5 kg, on peut aussi les trouver dans des distributeurs… Eh oui, autres climats, autres mœurs !
Dans plusieurs logements de l’île, notamment à Petite Ile, Manapany les Hauts, j’ai eu la surprise de voir de gros ventilateurs qui rafraîchissaient l’air.
On m’explique qu’on avait droit à la Réunion à ces brasseurs d’air pour 1 euro ! Et tous ont désormais une télécommande qui pilote le courant et le ventilo !
Ceci pour éviter la pose de climatiseurs. Le seul inconvénient de la pose de ces énormes pales était la hauteur des cases : dans les cases à plafond bas ces engins ne pouvaient être installés…
Dans la région de Saint Pierre et de Petite Île bon nombre d’usagers sont privés d’électricité.
La cause ? Il s’agirait de « la pluie battante » récente. Cela fait trois mois que le Sud est privé de pluie, il pleut un jour et c'est le drame. On nous raconte que le sel qui s’est accumulé du fait de la sécheresse a causé, au contact de l’eau, un court-circuit lequel a provoqué l’incendie des poteaux… Est-ce à dire que désormais il faut s’attendre chaque fois qu’il fait sec puis humide à vivre sans courant ?
Peut-être qu’on ne dit pas tout, un câble dénudé, obsolète, pourrait aussi être à l’origine d’un incendie… Trop facile d’incriminer le sel marin seulement ! Et la pluie ! Quand on voit les horribles enchevêtrements de câbles près des pylônes, il n’y a pas de quoi s’étonner… La faute n’est-elle pas tout simplement humaine ?
Quand l'eau éteint les incendies... au lieu de les allumer...(gouzous de Jace à la Ligne Paradis)
Je rentre en car jaune vers St Pierre, en passant par St Denis. Nous longeons le cimetière marin du chef lieu quand une touriste de métropole me pose une question : « Vous savez pourquoi les cimetières de la Réunion sont si fleuris ? »
Cimetière de Saint Leu
Effectivement la question se comprend : sur le continent, à la Toussaint les cimetières sont fleuris, mais en hiver les tombes sont vides et froides, et en été on fleurit parfois avec des compositions naturelles. Mais le plus souvent elles sont artificielles.
Quoi lui répondre ? D’abord que l’île est riche en fleurs « toute l’année », ici on aime les bouquets, les jardins fleuris. D’ailleurs quand on est invité à partager un cari, la bienséance veut qu’on apporte des fleurs à la maîtresse de maison. Et quand on rend visite à un ancêtre à la nécropole, on arrive les bras chargés de fleurs naturelles.
La deuxième raison qui fait que les cimetières de l’île soient fleuris, à mon avis, est que les tombes sont visitées régulièrement : la famille apporte de quoi fleurir et si les proches quittent l’île ou sont éloignés, ils chargent des petites mains d’embellir régulièrement les tombes. Ce sont des gens dans le besoin qui ont un petit pécule pour se charger du fleurissement et il est vrai qu’on plante dans la terre au lieu de poser sur de la pierre : les dalles de marbre ne sont pas légion et tant mieux ! Par conséquent « les jardiniers des tombes » sont aussi là pour arroser… D’où la beauté de ces lieux qui tranche avec les cimetières parfois tristes de métropole où la pierre polie domine…
Un jour, en me garant devant les calbanons de Grands Bois, j’ai vu que le sol était jonché de masses duveteuses blanches. Je pensais qu’on venait d’éventrer un coussin et de le jeter là.
C’est là que Laurence me rassure en m’expliquant : « C’est le fruit du kapokier ». Effectivement l’ouate blanche provient de gousses tombées d’un énorme arbre où pend(ent) encore « un bon peu » (beaucoup) de ces énormes gousses.
Le kapok n’était guère utilisé à la Réunion pour fourrer les taies ou les matelas et pour cause : cette matière retient trop l’humidité, et ne convient donc pas à cet usage.
On lui préférait les fleurs de canne. On en garnissait les gonis (toiles de jute) pour en faire des matelas. Et régulièrement, on agitait ce goni pour aérer ce duvet qui se tassait.
Les grands titres des quotidiens de l’île font ces derniers jours état de l’esprit citoyen des Réunionnais et de leur « conscience environnementale ». Il faut croire que la triste réalité quotidienne dément ces écrits.
Ce matin encore en flânant en face du cimetière de Saint Pierre, j’ai été une fois de plus outrée devant un spectacle éloquent : des bouteilles de plastique, du papier, des barquettes, du tissu, … au pied des raisiniers et des vacoas.
C’est dire le mépris de certains pour cette île « classée au Patrimoine Mondial de l’ Unesco ».
Payer des travailleurs sociaux pour ramasser les détritus ne changera en rien le comportement de ces indélicats qu’il suffirait peut-être de mettre à l’amende.
Quand certains vous disent : « On paye bien des gens pour faire ce travail, alors pourquoi est-ce qu'on se gênerait... » on a du mal à les convaincre de faire un geste eux-mêmes. On a du mal à croire aussi que l'éducation porte ses fruits.
On a bien parlé des puces qui étaient apparues dans les bâtiments flambant neufs du pôle Mère- Enfant à St Pierre, mais a-t-on révélé au public que tout cela était encore dû à des travailleurs locaux, des ouvriers qui laissaient traîner les barquettes avec des restes de repas dans ces lieux,restes qui ont attiré des chiens et par la même occasion les puces... Que des puces ! des rats pas encore...
Nous avons été surpris par la quantité foisonnante de stands de légumes et de fruits. L'activité maraîchère semble être en plein essor. Les agriculteurs auraient -ils conscience des menaces qui planent sur la canne, - l'Europe comptant abandonner le subventionnement de la canne dans quelques années...- et se seraient-ils déjà reconvertis ?