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26 janvier 2025 7 26 /01 /janvier /2025 14:27

La tante de mon père, Victoire Lablancheur, était une Cafrine bien introduite dans le milieu mondain. Elle avait des entrées un peu partout et connaissait des gens importants. Elle avait hérité du terrain où nous vivions. Elle préparait une marmite, prélevait pour elle et nous donnait souvent le reste du contenu. Nous avions beaucoup de bouches à nourrir, notre grand-mère (la maman de maman) vivait aussi avec nous. . Nous mangions le riz de la veille. « Mémain » c’est ainsi qu’on appelait la tante, apportait sa marmite et tous se régalaient.

On ne mangeait pas de viande tous les jours. On nous envoyait parfois au marché couvert (celui qui est toujours en centre ville et abrite désormais de l’artisanat malgache). Là, on prenait « des petites viandes », viande de deuxième choix qu’on enlevait des grandes pièces, mais tout aussi bonne.

Axel, un oncle, travaillait à l’abattoir et nous rapportait parfois des morceaux de bœuf ou de cochon. Il fournissait plusieurs bouchers. Je me rappelle qu’il allait régulièrement au Port pour chercher de la viande de bœuf en camionnette.

Un jour, il s’est fait arrêter par un gendarme et on lui a demandé son permis de conduire : il a répondu qu’il conduisait depuis des décennies.  Et qu’il n’a jamais passé de permis…

Le marché où on pouvait acheter de la viande dans les années 60

 

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