Les « pistaches » (nom donné par les Créoles aux arachides) récoltées séparées de leurs branches sont souvent séchées puis grillées.
Or beaucoup de Réunionnais ne passent pas par la case « séchage » et aiment manger les cacahuètes cuites à l’eau.
On les verse entières dans une cocotte-minute avec de l’eau salée et à la fin de la cuisson on peut les déguster sans modération…
Un fruit qu’on ne trouve pas sur les marchés forains, et que seuls les Réunionnais peuvent vous faire connaître. Le long de certains sentiers comme ceux du Dassy ou du Coteau Sec, çà et là un arbre vous invite à déguster ses fruits. Mais ces petites baies noires, violet foncé, il faut les manger quand elles sont très mûres sinon elles sont âcres. On les appelle également « prunes de java »
Le jamblon est aussi l’arbre tropical originaire d’Asie qui donne ce fruit. il serait cultivé pour sa valeur ornementale, son bois et son fruit.
Sur certains arbres de la Réunion, il est courant de voir à la même période le fruit et la fleur. Cette semaine, je me suis arrêtée près d’un carambolier énorme, ici on dit plutôt « pied de carambole ».
Des caramboles innombrables jonchaient le sol. Une randonneuse en choisit quelques-unes Je lève les yeux et aperçois une fleur superbe, je n’avais jamais encore vu celle du carambolier ...
Ne vous y méprenez pas ! Quand on parle à la Réunion de « pistaches » il s’agit en fait d’arachides ou de cacahouètes…
Autrefois, raconte Dauphin, à Petite Ile, sa maman récoltait les pistaches pour M. Gonthier, un riche propriétaire : à ce travail fastidieux, long, s’associaient souvent les marmailles.
Les pistaches sont d’abord « tirées » du sol, les plants se détachent relativement bien sauf si de mauvaises herbes s’y sont fixées. On coupe les feuilles vertes pour ne garder que les racines.
Une fois sorties de terre les branches encore remplies de terre sont étalées et on en arrache les fruits.On les étale par terre au soleil pour les faire sécher. Puis on les met en sacs.C’étaient des ballots très lourds de ces fruits qui étaient chargés sur des camions.
Mais aujourd’hui ce n’est qu’un sac que mon hôte a rapporté de son petit terrain où il avait planté les arachides Et assis sur la varangue, à trois, nous séparons les branches des fruits. Une belle récolte !
Le Réunionnais aime manger les pistaches grillées, mais aussi bouillies…
Une partie importante sera réservée aux futures plantations et il faudra les faire sécher au soleil.
Marie Ange en prélève quelques poignées qu’elle jette dans une cocotte-minute remplie d’eau salée et les fait cuire. Un régal ! Toute la famille s’est jetée sur les délicieuses pistaches encore tièdes.
À l’occasion de sorties, les Réunionnais ne peuvent s’empêcher de « casser »(traduisez « cueillir ») des fruits en chemin. Ils n’entrent pas dans les propriétés privées, mais font comme ils l’ont toujours fait depuis qu’ils étaient petits : ils aiment cueillir les « fruits lontan » : on ne leur dira rien s’ils prennent les caramboles au bord du chemin menant à Ste Suzanne, ou des mangues vertes sur une aire de pique-nique dans l’Est, ou encore des pommes latanier, des goyaviers ou des noix de coco au bord des routes…
Ici, sur une aire aménagée, près de Ste Rose les passagers de notre bus ont repéré des jambrosades et se sont amusés à les attraper avec des perches improvisées.
Il n’empêche que parfois, les promeneurs croient avoir le droit de se servir et leur attitude porte préjudice aux randonneurs qui les suivent.
Ainsi à l’Entre Deux, nous avons récemment eu la désagréable surprise de voir un sentier très couru fermé.
En effet, le sentier Cheval qui permettait de rejoindre le Coteau Sec est désormais interdit.
Le propriétaire des lieux a fermé l’accès parce qu’on lui aurait volé des agrumes…c’est ce que nous avons appris en posant la question aux habitants des lieux.
C’est très regrettable car le tour de l’Entre Deux, si apprécié par les marcheurs et les coureurs, ne peut plus se faire par ce sentier, il faut désormais emprunter un bon morceau de route à Bras Long.
On les appelle « bananes mignonnes » ou encore « bananes figues ». Leur particularité est leur petite taille. Le fruit a une bonne saveur, on aime le consommer crue. Mais on peut aussi l’accommoder en dessert dans une compote de fruits, le transformer en confiture…
Actuellement on trouve de jolies « mains de bananes mignonnes » pour 3 euros ! Un délice ! À consommer sans modération.
On connaît André Roussin pour les innombrables gravures qu’il nous a laissées de la Réunion : gravure des cirques, des écarts, des habitations, des édifices religieux, des gens…
Mais on ne connaît pas forcément les belles représentations qu’il a faites des fruits de l’île.
Parmi celles-ci, il en est une que je trouve superbe : celle de l’ananas (découverte dans l’Album de Salazie, litho. de 1842)
A la pépinière « Latitude fruitière » où on peut acheter des plants du pays, nous avons découvert un fruit intéressant : le canistel (pouteria campechiana)
L’arbre de la famille des sapotacées, originaire du sud du Mexique, donne un fruit qui jaunit. Sa texture également jaune est farineuse et assez sèche. Sa saveur est sucrée et musquée. On l’appelle d’ailleurs « jaune d’œuf » à La Réunion.
Le fruit (de 5 à 8 cm) se récolte quand la peau jaunit.
Tous les organes de l’arbre contiennent du latex blanc.
C’est dans la pépinière « Latitude Fruitière » de Saint Philippe que j’ai découvert ce fruit.
Il serait d’origine mexicaine. On appelle d’ailleurs l’arbre à croissance rapide sur lequel il pousse « pommier mexicain »
La sapote, (Casimiroa edulis) de la famille des agrumes, n’est pas aussi dure qu’une pomme, plutôt comme une poire, sans que la chair pour autant soit granuleuse. Ce fruit succulent très sucré est blanc à l’intérieur.