Le bâtiment de la gare qui est désormais flanqué d’un restaurant reste vide : pas ou très peu de visiteurs ! alors que s’y tiennent régulièrement des expositions.
Le souci est qu’il faut passer par le restaurant puis sa terrasse pour accéder à cette grande salle. Même les clients sur la Terrasse n’imaginent pas que dans la. Gare se tient une exposition.
Quand j’ai abordé le sujet avec un membre du personnel, j’ai compris qu’on veut éviter que les clients du restaurant sortent par là sans payer, donc les portes de la façade sont condamnées.
Avec un peu d’imagination on pourrait peut-être trouver un moyen comme un sas. Ou une barrière sans retour possible comme il en existe dans les toilettes des gares ou les métros…
Quel dommage de ne pas donner davantage de vie à ces endroits qui autrefois étaient constamment animés …
Les passages de la Rivière d’Abord sur le littoral à Saint Pierre
Imaginez que vous vous vous promeniez à Terre Sainte vers 1850 et que vous alliez vers Saint Pierre. Vous longez les flots et arrivez à un endroit où une rivière se jette dans l’océan, c’est la Rivière d’Abord ; on y voit quelques bâtiments, peut-être des entrepôts, aujourd’hui disparus puis un pont qui traverse ce cours d’eau très large. En arrière-plan deux pitons dont le Piton Hyacinthe (le deuxième) et les remparts de Cilaos qui semblent proches.
Collection privée (JIR p.4)
Avant la construction du port, la Rivière d’abord accueillait les embarcations. Visiblement il n’existait aucun passage pour les piétons et les voitures, comme à l’endroit où on voit aujourd’hui un pont rejoignant la rue Hubert Delisle. Au fond, à droite du tableau, on discerne un pont, aujourd’hui disparu, remplacé par un radier.
Dans le dessin suivant, le pont n’existe plus, et le radier n’est pas encore construit. L’endroit devait être prisé par les pêcheurs…A droite l’entrepôt Kerveguen, encore d’actualité.
Plus tard, voilà au fond de la crique le radier où sont assis les petits Réunionnais… Et où passe le car courant d’air…
Je tiens à remercier vivement M. Vaxelaire, à qui je voue une grande admiration pour tout ce travail de collecte de documents et de photos qui lui a permis de faire revivre le passé de la Réunion. (Dans ses livres et dans ses articles du JIR, on peut se familiariser avec la Réunion Lontan ) Un grand merci aussi à tous ces collectionneurs privés qui ont gardé ou immortalisé ces moments précieux et/ou participé à la rédaction des articles de M. Vaxelaire !
Il est des endroits à Saint Pierre où j’aime flâner. Ils sont de moins en moins nombreux, il faut l’avouer…Ainsi quand je traverse le pont de la rivière d’Abord à Terre Sainte en venant de la ville, je peux rester de longues minutes à regarder cette baie qui était le cœur historique de la ville.
Question architecture du patrimoine, il ne reste guère que le bâtiment des TAAF, qui était autrefois un entrepôt de Kerveguen, et pour la végétation, il subsiste des banians magnifiques, hélas toujours en sursis … Peut-être que ceux-ci seront épargnés pour continuer à défier le réchauffement climatique…
C’est vers les banians, ces ancêtres, que j’aime diriger mes pas pour m’éloigner du bruit de la ville. L’endroit est encore agréable et calme. De là on peut parfois voir les clubs de kayak s’entraîner…
C’était là qu’abordaient autrefois les embarcations d’où ce nom de « Rivière d’Abord » : ( pensez à « abordage ». Et « rivière » parce que l’eau de la montagne, la rivière d’Abord, se déverse ici). Autrefois, un pont la traversait, aujourd’hui un radier fait place à ce pont.
Dessin de Caroline Viard : Pont sur la Rivière d’Abord. (dessin extrait du JIR « C’était Hier page 4 du 17.2.2009 », vu aussi dans l’ouvrage de M.Vaxelaire « Histoire de la Réunion »)
SEPT est un graffeur du Sud de l’île, originaire de Saint Pierre. Il utilise le plus souvent le spray, ou aérosol et aime dessiner de grands motifs sur des murs abîmés et se définit comme « peintre muraliste ». Il signe « Sept » ou « 7 »
Il varie les sujets : son environnement de la Réunion, les personnages … Sa technique a évolué mais il utilise toujours des bombes aérosols, parfois le rouleau pour les aplats…
À Tanambo existe aussi un RSMA, centre de formation militaire, ce qui justifie certainement cette représentation du quartier par Jace : deux gouzous (enfants sur la plage) enterrent dans le sable une tête casquée. Allusion peut-être aux militaires fréquentant ces lieux.
Le Service Militaire Adapté (SMA) est un dispositif militaire d'insertion socioprofessionnelle français, conçu et mis en place en 1961 par le général Jean Némo. Le SMA, « Armée de Terre », a été créé à la Réunion en 1965 et la devise de cette école est « la réussite par l’effort et le travail » !