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12 mars 2024 2 12 /03 /mars /2024 08:09

Le gomphocarpus fructicosus, encore appelé « faux cotonnier » entrevu dans le jardin de Durga à Saint Joseph serait d’après elle, une source de nourriture pour les papillons.

De la famille des apocynaceae, originaire d’Afrique du Sud, cette plante aurait été introduite comme plante d’ornement. Elle est redevenue sauvage et se plaît près des cours d’eau.

Ses fruits sont des capsules gonflées de 4 à 6 cm avec des piquants souples.

Elle aurait des vertus abortives et servirait à soigner les dents…

 

 

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6 mars 2024 3 06 /03 /mars /2024 09:22

                        Vue du Relais depuis le cimetière de Petite Ile

Malgré la pluie menaçante, je décide ce jour-là de quitter la ligne des 600 pour accéder à l’antenne relais située en amont évidemment. J’emprunte la petite route qui longe l’épicerie et marche une bonne demi-heure sur la route goudronnée bien abîmée par les intempéries. Ici les cases sont encore de dimension modeste, quelques abris en tôle font office d’abris pour des animaux, des outils de jardin… l’endroit est rural. Mais des voitures il y en a comme toujours beaucoup devant les maisons, ici la camionnette est plus fréquente, sûrement pour le transport des produits maraîchers.

La montée est raide, mais agréable. De la végétation luxuriante colonise les murs, les talus. Les fougères arborescentes se développent avec bonheur depuis que leur espèce est protégée.

A la faveur des conditions pluvieuses, grandissent aussi les feuilles de songe.

Le chouchou est roi… Le bambou que l’on tresse au village y pousse aussi.

Je fais une rapide incursion  dans la petite « impasse du relais » laquelle est bordée de fruitiers, -surtout des agrumes- et permet une vue dégagée sur le littoral.

Je reviens sur mes pas et rejoins la petite route pour remonter plus haut et suivre le chemin de terre à droite qui aboutit à l’antenne relais.

Quelques grands arbres remarquables ont encore leur place le long du chemin.

Et c’est le règne du silence, et des oiseaux… cardinal, martins, zoizos blancs, zoizos verts, tec-tecs…Plus on avance vers l’antenne, plus les chants des oiseaux se multiplient.

Un verger de tangors, des champs cultivés à droite et sur la gauche toujours des cultures au pied des massifs montagneux…

D’ailleurs le sentier qui aboutit ici porte bien le nom « sentier des agriculteurs ».

Une table d’orientation a le mérite d’exister ici mais les cannes empêchent de voir le paysage qui y est décrit.

Un panneau donne le descriptif de l’antenne située plus haut !

Vue depuis l'antenne :

Retour à Manapany-les-Hauts sous une petite « farine » accompagnée par le bruit de l’eau qui dévale de la montagne au milieu de galets…

J’aurai marché une petite heure dans la nature ! Que du bonheur !

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6 mars 2024 3 06 /03 /mars /2024 05:05

J’ai été accueillie ce mardi pendant une petite heure dans l’atelier de tressage. La responsable était absente : elle coupait des bambous au Relais avec des stagiaires.
Malgré tout, Sylvie, Gillette, Selène et Jean Pierre, des bénévoles, m’ont proposé une chaise et ont bavardé un brin avec moi pendant qu’ils râpaient des lanières de bambou avec de grands couteaux.

La dureté de ces brins est ce qui m’a le plus impressionné : rien à voir avec la souplesse du vacoa, du vétiver, de la tige d’agapanthe, du jonc et même de l’osier (lequel est humidifié). Pendant tout le temps que nous avons causé, tous les quatre amincissaient des lanières de même dimension avec un énorme couteau de cuisine. Près de 8 minutes pour une seule tige… « Il faut 17 de ces brins pour fabriquer un petit panier à fruits », précise Gillette à Selène. Ces bénévoles les mettent en commun et l’une d’entre elle ensuite s’attelle au tressage.

Une autre découverte : leurs genoux étaient protégés par des linges : on se salit facilement, les échardes peuvent entrer dans le vêtement ou le couteau peut déraper ! Jean Pierre a d’ailleurs failli se faire mal et a bien enveloppé sa cuisse d’une serviette doublée…

J’ai eu des informations sur les finitions : les tiges sont repliées et si elles sont trop dures on peut les amincir, me raconte Sylvie en alliant le geste à la parole. Parfois on termine par un ourlet de vacoa…

Gillette m’explique aussi qu’on peut prendre le brin entier avec le nœud mais il faut bien râper dans le sens qui convient. Ce genre de brin sert à faire de plus grands contenants.

Leur atelier a pu partir en métropole et découvrir le tressage de l’osier dans le Sud de la France. Elles ont aimé le contact avec cette matière.

Quand la cheffe est revenue, on m’a gentiment demandé de laisser la place aux stagiaires, et je n’ai pas osé insister alors que je pensais payer mon adhésion et pouvoir participer à un atelier. Dommage ! Mais je n’étais pas là au bon moment. Je peux comprendre la responsable, un ti guiguine surprise de me voir là !

Retour des stagiaires : leurs tiges coupées à la machette seront divisées en deux puis en quatre avant d’être redécoupées en fine lanières… Au boulot ! ou plutôt « au bambou ! 

Un grand merci à Gillette, Sylvie et Sélène pour leur accueil et ce bon moment de partage !

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28 février 2024 3 28 /02 /février /2024 07:00

En découvrant le vacoa (ou pandanus), on est d’abord séduit par ses racines noueuses, puis on se plaît à regarder les pommes si pittoresques qui pendouillent au milieu des palmes.


Cette fois-ci c’est la floraison de l’arbre qui intrigue. Jamais encore je n’ai vu autant d’inflorescences couvrir les arbres, que ce soit à Grand Anse, ou au sentier Pêcheur de Grand Bois.  Ces fleurs sont semblables à des morceaux d’éponge blanc jaune.

 

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8 avril 2022 5 08 /04 /avril /2022 14:05

Bien que les universitaires préconisent la fécondation naturelle des plantes dans leur milieu naturel, il est des passionnés de Nature qui aiment intervenir dans ce processus pour perpétuer l’espèce…avec un cure-dent et ils contribuent ainsi à leur manière à la protection de la flore.

Il en va ainsi de Nicole et d’une bande qu’elle a initiée à la fécondation du "cryptopus élagus"  : plusieurs déjà comme Sylvain s’essayent à cette technique à laquelle elle les a initiés, technique où il faut faire montre de doigté et de patience.

Régulièrement, les fécondeurs suivent l’évolution de leur travail, et ça marche !

 

A gauche fécondation de Sylvain mi-décembre, à droite 3 janvier.

Pour ceux qui fécondent régulièrement et artificiellement les orchidées de la vanille, - car aucun insecte pollinisateur ne réussit à le faire à la Réunion- on les appelle « les marieurs ».

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4 avril 2022 1 04 /04 /avril /2022 17:42

On la trouve dans les forêts semi-sèches du sud-ouest de l’île, dans les Bas. C’est dans la forêt de Montvert que je l’ai vue pour la première fois. Elle dépasse les végétaux, mais ne s’appuie pas sur un tronc.

https://blog.laneb.re/la-jolivave-une-jolie-liane/

Nicole Crestey qui nous avait fait la liste guidée m'a envoyé ce zoom sur la liane Jolival

 

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30 mars 2022 3 30 /03 /mars /2022 11:51

(vepris lanceolata )

La feuille de cette liane a la forme d’une patte de poule d’où son appellation. L’arbre pousse rapidement. Comme son bois est dense et élastique on en faisant autrefois de manches à outils ou d’ustensiles de jardin

Cette plante aurait de nombreuses vertus. Ses feuilles contiennent une huile essentielle et des alcaloïdes. Dans « le livre des tisaneurs et plantes médicinales de la Réunion » de Lavergne Roger on y trouve le détail.

Elle favorise la sudation et combat état grippaux et rhumatismes. Accompagnée de Plantain elle soulagerait les règles douloureuses. La teinture de patte poule aurait les mêmes propriétés que l’arnica (pour soulager les douleurs dorsales, entorses, soigner les hématomes… Le patte poule favoriserait également la cicatrisation…


 

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23 mars 2022 3 23 /03 /mars /2022 11:59

Ce surnom la rend sympathique et ça fait très local à la Réunion !

Cette fougère de la famille des Polypodiaceae. Le phymatosorus scolopendria pousse dans les basses altitudes, il est indigène à la Réunion. « On peut la trouver dans des situations variées, en terre ou épiphyte, en sous-bois forestier ou en zones exposées, en milieux humides et relativement secs. » explique Edmond Grangaud qui a répertorié toutes les fougères des Mascaraignes en fait une description très précise dans son Guide des Fougères (p.334)

Voilà sa description du limbe : « Limbe vert, uniforme, entier sur les jeunes individus devenant ensuite profondément découpé en grands lobes pennés… »

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18 janvier 2022 2 18 /01 /janvier /2022 07:37

Le Piton Monvert est un formidable terrain d’exploration pour les amateurs de botanique. Nicole a proposé ce dimanche à une bande d’amis de découvrir l’endroit géré par l’Omdar.

Que de changements depuis que le site a été reconnu d’intérêt public !

Les plantes endémiques ont prospéré grâce aux semis ; les plantes invasives comme les goyaviers ont été coupées, les vues sur le littoral sont désormais imprenables grâce à l’éclaircissement de la futaie, et les endroits pour s’asseoir en bois de goyavier jalonnent le parcours. Les trois chemins qui y montent sont bien entretenus.

 

Nicole nous a fait goûter des fleurs de zépis bleus, découvrir les vertus médicinales de l’avocat marron, observer les feuilles composées du bois de gaulette, les fruits du natte que nous avons redonnés à la nature.

Elle nous a expliqué la nature de trois lianes, fait identifier les troncs du bois de judas, du bois de rempart, du change-écorce… et surtout repérer l’orchidée Camaron qui pousse à l’abri des regards et que malheureusement des individus braconnent…

Elle en a profité pour nous montrer comment on aide à la fécondation de la fleur.

Une belle sortie ! Merci à cette passionnée qui sait faire partager son amour de la Nature !

 

Sortie botanique avec Nicole Crestey à Montvert
Sortie botanique avec Nicole Crestey à Montvert
Sortie botanique avec Nicole Crestey à Montvert
Sortie botanique avec Nicole Crestey à Montvert
Sortie botanique avec Nicole Crestey à Montvert
Sortie botanique avec Nicole Crestey à Montvert
Sortie botanique avec Nicole Crestey à Montvert
Sortie botanique avec Nicole Crestey à Montvert
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8 décembre 2020 2 08 /12 /décembre /2020 10:33

Cette profusion de graines sur l’arbre argenté (sophora denutada Bory)  est du plus bel effet.  Cela  fait plaisir de voir que l’arbre est encore là, et a résisté à la déforestation liée au développement des pâturages.

Ce sont aussi les boisements de cryptomérias qui ont participé à la disparition de nombreux arbres endémiques.

On peut toujours rêver et se dire que certains agriculteurs des Hauts auront à cœur de planter des haies de tamarins autour de leurs plantations ou leurs prés…


La prise de conscience est bien là et le CIRAD publie un document intéressant sur la culture du petit tamarin des hauts, notamment sur la multiplication de ses gousses… Les graines se récoltent en juin juillet, les gousses doivent être décortiquées pour libérer les graines.

Un lien intéressant pour qui souhaite participer à la sauvegarde de cet arbre endémique.

https://arbres-reunion.cirad.fr/especes/fabaceae/sophora_denudata_bory.html

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