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6 mars 2024 3 06 /03 /mars /2024 05:05

J’ai été accueillie ce mardi pendant une petite heure dans l’atelier de tressage. La responsable était absente : elle coupait des bambous au Relais avec des stagiaires.
Malgré tout, Sylvie, Gillette, Selène et Jean Pierre, des bénévoles, m’ont proposé une chaise et ont bavardé un brin avec moi pendant qu’ils râpaient des lanières de bambou avec de grands couteaux.

La dureté de ces brins est ce qui m’a le plus impressionné : rien à voir avec la souplesse du vacoa, du vétiver, de la tige d’agapanthe, du jonc et même de l’osier (lequel est humidifié). Pendant tout le temps que nous avons causé, tous les quatre amincissaient des lanières de même dimension avec un énorme couteau de cuisine. Près de 8 minutes pour une seule tige… « Il faut 17 de ces brins pour fabriquer un petit panier à fruits », précise Gillette à Selène. Ces bénévoles les mettent en commun et l’une d’entre elle ensuite s’attelle au tressage.

Une autre découverte : leurs genoux étaient protégés par des linges : on se salit facilement, les échardes peuvent entrer dans le vêtement ou le couteau peut déraper ! Jean Pierre a d’ailleurs failli se faire mal et a bien enveloppé sa cuisse d’une serviette doublée…

J’ai eu des informations sur les finitions : les tiges sont repliées et si elles sont trop dures on peut les amincir, me raconte Sylvie en alliant le geste à la parole. Parfois on termine par un ourlet de vacoa…

Gillette m’explique aussi qu’on peut prendre le brin entier avec le nœud mais il faut bien râper dans le sens qui convient. Ce genre de brin sert à faire de plus grands contenants.

Leur atelier a pu partir en métropole et découvrir le tressage de l’osier dans le Sud de la France. Elles ont aimé le contact avec cette matière.

Quand la cheffe est revenue, on m’a gentiment demandé de laisser la place aux stagiaires, et je n’ai pas osé insister alors que je pensais payer mon adhésion et pouvoir participer à un atelier. Dommage ! Mais je n’étais pas là au bon moment. Je peux comprendre la responsable, un ti guiguine surprise de me voir là !

Retour des stagiaires : leurs tiges coupées à la machette seront divisées en deux puis en quatre avant d’être redécoupées en fine lanières… Au boulot ! ou plutôt « au bambou ! 

Un grand merci à Gillette, Sylvie et Sélène pour leur accueil et ce bon moment de partage !

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