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24 avril 2021 6 24 /04 /avril /2021 16:31

Il existe des centaines de ravines à la Réunion. Rien que la Route des Tamarins en traverse 120. Il en existe bien d’autres au Nord, à l’Est… Parmi celles-ci, il en est une qui porte le nom d’un Saint, très honoré sur l’île.

Beaucoup de Réunionnais portent aussi son prénom :  « Expédit ».

L’oratoire de ce saint très particulier se distingue des autels consacrés à la vierge par sa couleur rouge-sang ! Eh oui, on se recommande à ce « saint » non seulement pour améliorer son quotidien mais aussi pour lui demander de régler ses comptes avec l’ennemi…

L’église aurait longtemps hésité avant de lui reconnaître la qualité de Saint Romain.

Saint Expédit est d’ailleurs représenté avec une armure romaine. Il serait aussi vénéré par l’hindouisme populaire… On lui offre des fleurs, des bougies, mais aussi des pièces de tissu rouge…

 

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21 avril 2012 6 21 /04 /avril /2012 14:33

cascade 2

 Toute l’île se félicite de la profusion d’eau qui jaillit du basalte, ne serait-ce que pour le spectacle ! Quel touriste n’a pas photographié  les résurgences de la Rivière Langevin, le Voile de la Mariée de Salazie ou encore la  belle cataracte de Grand Bassin, celle du Bras de la Plaine, ou celles de l’Anse des Cascades près de Ste Rose (photo ci-dessous).

cascade1

Quand les pluies d’avril se déversent sur le paysage, les trombes d’eau qui descendent des rochers sont impressionnantes. Parfois aussi on aime à s’y rafraîchir pour échapper à la chaleur tropicale – en se mettant quelquefois en danger-

            cascade 3

Le revers de la médaille est effectivement l’effet destructeur de ces cascades. A L’Anse des Cascades, on met en garde les visiteurs contre les chutes de pierre possibles et cela ne dissuade pas quelques personnes hardies, le plus souvent des jeunes, de prendre une douche au risque d’être assommés ou tuées.

Et que dire aussi des cascades qui jaillissent le long de la route du littoral et qui fragilisent la falaise ? Chaque fois après de grosses pluies, des blocs se détachent de la paroi et la voie côté falaise est condamnée. Souvent aussi la route est fermée pour permettre les travaux de purge, comme c’est aussi le cas sur la RN montant à Cilaos ou celle qui conduit à Salazie…

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28 mars 2010 7 28 /03 /mars /2010 20:12

cilaos tunnel 1En allant à Cilaos samedi, nous avons traversé les trois tunnels. Le premier est le plus court et le plus large.
Mais c’est toujours une expédition dans les deux derniers tunnels, parce qu’il n’y a de place que pour une voiture, et c’est à celui qui a allumé ses phares le premier – par conséquent, celui qu’on aperçoit en premier de l’autre côté- que revient le droit de passer d’abord. Si tu oublies de les allumer et que tu es déjà engagé, c’est la galère… faut repartir en marche arrière ! Et tant pis pour ceux qui sont derrière toi !

Il paraît que ces passages ont été creusés au pic et non à l’explosif. D’ailleurs  leur plafond est de la roche brute et l’eau suinte de partout. Pas de ventilation, pas de lumière !

Après le deuxième tunnel, un petit parking et un arrêt de bus. On a une vue sur la route ilet a calebasselaissée derrière nous  et la vallée du Bras de Cilaos et devant, on distingue un petit hameau  ou « îlet »(prononcez «  ilette ».) Une dame qui vendait là, aux touristes de passage, des beignets de patates douces et des beignets crabe-carottes, nous explique qu’elle vient de cet îlet qui compte une vingtaine de familles. Elle y est née. Il s’agit de l’Ilet à  Calebasses. On y vit cultive toujours  la lentille et on récolte la pêche. Il faut traverser Palmiste Rouge pour rejoindre ce petit havre de paix.

Le troisième tunnel a été creusé en 1938 comme l’atteste une inscription.
cilaos tunnel 2 

A la sortie de ce tunnel, large de 3 mètres,  la vue est grandiose : on reste pantois devant l'amplitude du paysage ! Devant nous,  Ilet à Cordes, un village auquel on n'accédait aurefois qu'à l'aide de cordes.  Au loin se découpent le Taïbit (qui a la forme d'une tête de chien),les trois Salazes, le Grand Bénare... cilaos tunnel 3plus haut les premières maisons de Mare Sèche, enfin à droite, on distingue Bras Sec.

 Il faudra encore redescendre jusqu’au bout de la ravine et remonter vers Cilaos. C’est cette dernière montée que redoutaient les curistes qui y allaient à pied.

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23 mars 2010 2 23 /03 /mars /2010 11:46

 Eh oui ! Ces thermes existent toujours !

 

Découvertes en 1816, les sources ne sont que très peu exploitées avant 1848, car un voyage de trois jours est nécessaire depuis Saint Denis.
Au bord du Bras des Etangs jaillissent deux sources d’eau chaude. On creuse dans le sable des baignoires dans lesquelles on s’allonge en famille et les baigneurs apportent leur propre rideau. Au départ les thermes sont des paillottes et des cabanes en bois plantées à proximité des sources. Cilaos se développera moins vite que Salazie. On construira un chemin à flanc de falaise entre 1842 et 1845. Malgré les à-pics vertigineux, les curistes affluent. En 1932 on construira la nouvelle route.

 broderie 45

                                 Dessin  d'Antoine Roussin : les thermes en 1848

Voilà un court extrait du texte de L. Héry  publié dans l’Album de l’île de la Réunion, article intitulé 
« Les eaux thermales de Cilaos en 1847 »

 

   « Les sources chaudes jaillissent de terre tout près les unes des autres. Le degré de chaleur varie de 29 degrés à 31,5 degrés. Une seule, isolée et plus bas placée, donne 38° de calorique. L’eau, ferrugineuse, de saveur salée et légèrement acidulée, est beaucoup plus chargée de matières minérales que celle de Salazie. Le goût en est nauséabond et flatte infiniment peu le palais. Mais en revanche, quel délice en arrivant de la pénible ascension, qu’un bain chaud, dans les sources thermales ! Comme on s’y plonge avec volupté ! Comme on s’y câline nonchalamment ! Les membres, roidis par la fatigue, se détirent et s’assouplissent mollement, et vous sortez de là, aussi fort, aussi ravivé qu’Antée quand il avait touché la terre. » p.84

 

        Le docteur Mac Auliffe, affecté à la gestion des Thermes en 1900, fera la promotion  de Cilaos grâce à la publication de son guide « Cilaos pittoresque et thermal ». Cet ancien médecin de marine a contribue à  la réputation scientifique des eaux et sa fille, Angèle,  lance la mode des « Jours de Cilaos » qui permettront aux familles de Cilaos de mieux vivre.

 

L’établissement s’est modernisé , des baignoires modernes sont abritées sous un bâtiment de 32 mètres sur 7,mais sa situation à proximité du Bras Rouge l’expose aux crues. Les curistes occupent leur temps entre les ablutions, les jeux de société, le farniente et les randonnées : on suit les sentiers créés par les Noirs marrons pour transpirer, jusqu’au Piton des Neiges par exemple…

 

Petite incursion dans les Thermes (mars 2010)

broderie 40 broderie 42

J’ai poussé mes investigations jusque dans le hall d’accueil, parce que l’accès aux salles de soins était interdit.

Dans une pochette posée sur le comptoir de l’accueil, on peut avoir les détails des forfaits proposés.  Il existe des forfaits pour deux jours, trois jours, cinq jours.

 

Forfait  2 jours :

jour 1  (70 minutes) sauna, hydromassant, fauteuil shiatsu et vario trainer,
jour 2  enveloppement d’algues, hydromassant et relaxation manuelle(ou douche au jet).

Forfait 3 jours :

Jour 1 (55 minutes) sauna/bertholaix, hydromassant aux huiles, fauteuil Shiatsu

Jour 2 (45 min) hydromassant aux huiles, douche au jet et relaxation manuelle

Jour 3 (75 min) hydromassant aux sels, enveloppement d’algues et vario trainer.

 

Il existe aussi l’ abonnement douceur comportant 2 soins : un soin hydromassant pour la 1ère séance  et au choix pour la 2e séance douche au jet, ou fauteuil, ou sauna ou bertholaix (entre 30 et 40 min)

3 séances reviennent à 63 €, 5 séances à 95 €, 10 séances à 160 €


Au total il existe 3 formules : avec un choix entre deux séances

La formule détente -  la relaxante (65 min) ) le vivifiant (65 min) 38 euros  

La formule forme : la tonifiante (60 min) la sportive (80/90 min 45 euros

La formule silhouette :  la détoxifiante (90 min) la grande forme (75 min).60 euros

Quelques variantes dans les formules : dans le « vivifiant » on a le « hammam », dans la « sportive » on a du « stepps », dans la grande forme « la sudation »

broderie 43 broderie 41

 

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2 décembre 2009 3 02 /12 /décembre /2009 17:30

 Autour du Cratère : roches et plantes.


Un peu de géologie...

Comme Olivier Hoarau, guide-péi, lors de notre sortie avec l'UPT -Université Pour Tous-  nous l’a fait justement remarquer, les roches semées entre les touffes de brandes, à proximité du Cratère Commerson ont des arêtes. C’est une preuve que nous sommes en présence de roches tombées ici à la suite d’une explosion.

Le Commerson, (on dit bien « Commerson » avec la nasale bien française et non « Commersonn » à l’anglaise) ce cratère circulaire profond de 100 m,  doit  son nom  à Philibert Commerson, un médecin et naturaliste   français du XVIII e siècle qui a fait un séjour sur l’île en 1771, époque à laquelle il découvre et décrit le volcan.

 Le Commerson est composé de petites couches parallèles sur 1/10e du mur, ce sont des projections déposées là voilà  2000 ans. Ici on a le résultat de projections liquides et de projections solides : la fontaine de lave crée une accumulation de lambeaux de lave. Les parties rouges résultent de roches qui arrivent au sol dans un état solide, les roches grises sont issues d’une éruption liquide et elles se collent les unes aux autres.

 

Comment s’est formé ce trou impressionnant ?


La fontaine de magma  très riche en gaz a libéré du magma en surface.  Brusquement ce lac de magma s’est affaissé dans la cheminée et  par un effet de piston, l’eau aspirée s’est vaporisée  projetant à grande distance un nuage impressionnant  de cendres, de vapeur, roches et laves pulvérisées. Un cratère d’explosion s’est formé en explosions très violentes et un lac de lave est apparu. Les dernières plaques visibles qui semblent glisser le long de la paroi attestent la présence de ce lac dont la lave  s’est écoulée par le Trou Fanfaron.

C’est une fissure apparue sur le versant gauche de la Rivière des Remparts qui laissera s’écouler des millions de mètres cubes de lave fluide sur 22km jusqu’au littoral.

 

La végétation « altimontaine » de la Réunion.


A une altitude supérieure à 1800 m, on trouve le branle vert (philippia montana), le branle - ou brande- blanc (phylica nitida ou ambaville blanc), il s’agit là d’une végétation éricoïde d’altitude (d’erica : la bruyère en latin) 

        

Si le branle vert est de la famille des bruyères, le branle blanc est de la famille du pissenlit. Le petit branle est  une éricacée.

Notre botaniste, M. Grangaud, nous a éclairés sur la taille et les caractères de ces plantes.  Les feuilles de certaines de ces bruyères ont un revêtement imperméable assez épais, les feuilles d’autres plantes d’altitude sont petites et poilues. Ces caractéristiques leur permettent de se protéger des pertes d’eau et d’affronter le froid.  Car dans cette zone il tombe entre 5 et 10 mètres d’eau par an et la température peut tomber à – 5°. A cette altitude, en regardant bien, on peut observer la présence d’une soixantaine de plantes, dont 90% sont endémiques de la Réunion.

Dans les fissures, qui restent un milieu protégé, humide et à l’abri des cueilleurs indélicats,  on peut observer par exemple du bois de rempart, plante à clochettes roses,  dont les feuilles seraient toxiques, ou encore  le tabac marron

On peut y voir des plantes de la famille des composées ou des astéracées, qui comptent une vingtaine d’espèces.

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30 novembre 2009 1 30 /11 /novembre /2009 19:24

       
                la caldeira de la Plaine des Sables vue du pied du Piton Chisny

La Plaine des Sables,  cette étendue lunaire intrigue toujours celui qui a la chance de s’y rendre. Elle n’est pas composée de  « sable ». Ce qu’on pourrait prendre pour du sable, ce sont des projections du Piton Chisny, qui mesurent environ 1 centimètre. Les couleurs dégradées rouge marron sont dues aux fumerolles éruptives qui ont coloré  ou décoloré la roche. (Le Chisny n’a que 980 ans, c’est aussi lui qui a déposé de la lave au fond de la Rivière Langevin, jusqu’à Saint Joseph !)
Les fumerolles chaudes composées d’eau et de gaz ont oxydé les roches qui sont venues se déposer en couleurs plus vives que le basalte sain (qui lui est noir !)

Etrange aussi cette énorme cuvette à nos pieds.  Nous sommes en présence d’une caldeira, c'est-à-dire d’un effondrement  de plusieurs kilomètres de circonférence. C'est encore une coulée qui a permis la construction en lacets de la route qui y mène depuis le Pas des Sables.

         


Cette plaine des Sables, aussi étrange que cela puisse paraître, est parsemée de petits bouquets de fleurs blanches : c’est la seule plante qui réussit à vivre dans cette terre particulière. Le sol est composé de scories, on a du mal à imaginer qu’une plante puisse puiser sa subsistance dans cet univers désertique. Elle fleurit d'octobre à mars.

Et pourtant… elle est là et quand on s’approche, on remarque que les pétales sont à la fois bleus et blancs. Il s’agit du « Myosotis de Bourbon ». La menace de forages destinés à récupérer de la chaleur par géothermie inquiète ...

http://citoyennedestpierre.viabloga.com/news/un-patrimoine-inestimable-toujours-menace

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3 juin 2009 3 03 /06 /juin /2009 18:26

Des cailloux…

Quand on est enseignant, il nous arrive parfois, comme François l’a déjà fait, de dire aux enfants, qui ne veulent pas travailler : «Si tu ne fais pas d’effort en classe, tu iras casser des cailloux, plus tard ! » ... bien que la notion de bagne soit devenue obsolète.

Et je vous assure que des cailloux, il y en a ici, près de l’Etang du Gol ! Et pour les casser, du moins ceux – là, faudrait se lever de bon matin !

 

Faut avouer aussi qu’avec les cailloux d’ici, ils en font de belles choses : nous sommes toujours en admiration devant les murets qu’ils construisent le long des routes et autour des maisons : ce sont des réalisations parfaites qui nécessitent une main d’œuvre experte.

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