la caldeira de la Plaine des Sables vue du pied du Piton Chisny
La Plaine des Sables, cette étendue lunaire intrigue toujours celui qui a la chance de s’y rendre. Elle n’est pas composée de « sable ». Ce qu’on pourrait prendre pour du sable, ce sont des projections du Piton Chisny, qui mesurent environ 1 centimètre. Les couleurs dégradées rouge marron sont dues aux fumerolles éruptives qui ont coloré ou décoloré la roche. (Le Chisny n’a que 980 ans, c’est aussi lui qui a déposé de la lave au fond de la Rivière Langevin, jusqu’à Saint Joseph !) Les fumerolles chaudes composées d’eau et de gaz ont oxydé les roches qui sont venues se déposer en couleurs plus vives que le basalte sain (qui lui est noir !)
Etrange aussi cette énorme cuvette à nos pieds. Nous sommes en présence d’une caldeira, c'est-à-dire d’un effondrement de plusieurs kilomètres de circonférence. C'est encore une coulée qui a permis la construction en lacets de la route qui y mène depuis le Pas des Sables.
Cette plaine des Sables, aussi étrange que cela puisse paraître, est parsemée de petits bouquets de fleurs blanches : c’est la seule plante qui réussit à vivre dans cette terre particulière. Le sol est composé de scories, on a du mal à imaginer qu’une plante puisse puiser sa subsistance dans cet univers désertique. Elle fleurit d'octobre à mars.
Et pourtant… elle est là et quand on s’approche, on remarque que les pétales sont à la fois bleus et blancs. Il s’agit du « Myosotis de Bourbon ». La menace de forages destinés à récupérer de la chaleur par géothermie inquiète ...
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