Dans le petit Musée de Grand Bois, Jean Paul, collectionneur d’objets lontan et de souvenirs, rend hommage à son oncle Julien ABRIEL, homme polyvalent !
Il en fait une figure marquante de Grand Bois. L’homme, comme tous ses congénères, ne rechignait pas à la tâche. On n’avait pas d’allocations de chômage à cette époque, et fallait travailler pour gagner sa vie. Quand on perdait un emploi, on en recherchait aussitôt un autre pour nourrir sa famille.
La biographie de « Gros Jilien »
Dans la biographie qu’en fait son neveu, tous ses états de service sont mentionnés. Et un volet est réservé à sa fonction de « gardien de canal », texte accompagné d’un schéma.
Quelle tristesse de voir les lieux se dégrader au fil des années. Toutes les structures en bois, si jolies autrefois et si fonctionnelles ont été détériorées.
Une seule table reste sous un kiosque sur la grande place. Même des garde-fous en bois le long de la côte ont disparu ! C’est pitié de voir comment on respecte cet endroit qui était si agréable à vivre !
Et la ville ne semble pas dépêcher ici du personnel d’entretien : c’est une friche ! l’herbe pousse, les branches attendent d’être ramassées …
Et dire que beaucoup de Réunionnais sont sans emploi … Il y aurait vraiment de quoi faire !
Et si on craint que ça continue à être dégradé pourquoi ne pas surveiller davantage ?
Le long de l’arboretum de l’Entre-Deux, un maçon est à pied d’œuvre. Comme il voit mon intérêt pour la technique de construction, il nous parle de son travail.
Il lui faut assembler des moellons (gros cailloux) sur une largeur de 40 cm.
Au préalable, avec une masse il casse les gros galets puis les taille pour donner une face plate à ceux qui seront sur le devant. Pour les assembler, il utilise un mélange de ciment et gravier. Ici le travail est complexe parce qu’il lui faut insérer de plus petits galets entre les gros de manière à ce qu’il y ait davantage de roches.
Chez lui à La Possession, les galets seraient plus faciles à utiliser car ils se superposent mieux et il n’a pas besoin de faire des rajouts. Le mur de soutènement qu’il construit actuellement pour lui a un mètre de largeur , mais il le fait à son rythme…
Après l’agencement des pierres, il faudra coffrer le haut pour finir par une plaque de protection en béton.
Cette tâche est assez pénible à la Réunion car il faut supporter les grandes chaleurs, mais M. Dijoux aime ce métier qu’il exerce depuis 40 ans et qui le fait vivre.
Je me balade ce matin au front de mer à St Pierre. Et j’emprunte le chemin qui borde la plage. Je remarque des fleurs en acier, et me dis qu’il s’agit peut-être de sculptures futuristes.
Un ouvrier m’explique que ces ferrailles marquent l’emplacement de futurs bancs de pierre – ou plutôt de « béton ». Dans la travée perpendiculaire il en existe déjà…
S'asseoir sur de la pierre...un bon plan ? L'assise attirera le soleil et sera chaude...voire brûlante !
La critique est aisée mais il est vrai que le bois est périssable et se détériore vite sous ces climats... Il suffit de voir l'état délabré des planches sur les chemins d'accès à la mer... Et la ferraille rouille...
Finalement il suffira de penser à poser un drap de bain sous son séant !
Les travaux vont bon train au Parc des Palmiers, le long du Chemin Dassy.
Après une extension vers la mer, suivie d’une extension côté montagne, on vient de défricher jusqu’à la route de la ligne des 600. Des murets se construisent, on terrasse…
Là, devrait se trouver plus tard la nouvelle entrée.
Oté ! Dans quel pays sommes nous donc ? Et dans quelle époque ? A l’époque féodale ?
On croit rêver… Je savais que la plupart des élus réunionnais étaient partiaux, et qu’ils ne distribuaient des subventions et des postes qu’à ceux qui les votaient… Heureusement qu’il en existe une poignée qui sait faire la part des choses et qui valorise ceux qui sont constructifs et participent au bien-être social, sans faire cas de leur étiquette politique.
Il faut que je vous livre une anecdote qui dépasse l’entendement. On pourrait l’intituler : « Tais-toi et vote ce qu’on te dit, sinon … ! »
Maintenant ce sont les sbires de ces élus qui s’y mettent… et qui harcèlent les petites gens. En voici l’illustration.
C’est l’histoire ( pas une belle histoire, faut l'avouer…) d’une personne employée dans une association subventionnée par une mairie de Droite. Cette personne assiste à un meeting électoral de Gauche. Le président de ladite association la convoque, lui dit que le maire exige d’elle qu’elle donne sa procuration à son employeur.
L’électeur en parle à son entourage dont un membre connaît le premier magistrat. Ce dernier apprend par le premier magistrat qu’au grand jamais il n ‘aurait exigé cela d’une concitoyenne. C’était donc ce président d’association qui avait tout inventé pour plaire à l’homme politique, pour lequel d’ailleurs, il avait pris une semaine de congé afin de l'aider dans sa campagne. Aïe,aïe ,aïe…
Jamais je n’aurais imaginé qu’on pouvait user de son statut de président d’association pour intimider un électeur. Ne s’agit-il pas de harcèlement ? Tu votes ton maire ou tu perds ton poste… C’est regrettable !
Je suis persuadée que ce cas n’est pas isolé, et que beaucoup de gens souffrent en silence, qu’ils soient de gauche ou de droite. Ne vous laissez pas faire : dans l’isoloir, on a la liberté d’expression, si on ne l’a pas dans la vie de tous les jours.
Hier matin, en revenant de St Leu, où notre vol en parapente a été repoussé pour cause de mauvais temps (Eh oui, il pleut enfin, une bonne nouvelle pour les pompiers qui luttent toujours contre les incendies, bonne nouvelle aussi pour les plantations), nous nous sommes arrêtés à l’usine du Gol.
Mais le lundi, pas de visite de l’usine ! Nous en avons profité pour bavarder avec des employés qui « chômaient » devant leur laboratoire. Aujourd’hui, pas de boulot pour eux, ni pour les usiniers : les planteurs font grève et comme les cannes n’arrivent pas, la sucrerie n’est pas alimentée. Notre interlocuteur nous explique que les planteurs sont en colère parce que la sécurité sociale fait des contrôles : beaucoup de coupeurs de canne ne sont pas déclarés ( Il paraît que ce sont ces derniers qui demandent à ne pas être déclarés….) Et comme les employeurs vont dans le même sens, ils marquent leur hostilité en bloquant le travail. Etrange ! Un saisonnier n’aurait donc pas les mêmes droits qu’un autre travailleur et n’aurait pas envie d’être couvert ? Il faut savoir qu’un coupeur de cannes n’est employé que six mois dans l’année, pendant la coupe, et le reste de l’année il vaque à d’autres occupations, s’il en trouve.
Très affable, ce contractuel du laboratoire nous a parlé de son travail. A l’aide d’une sonde, les contenus des camions sont examinés. La sonde prélève environ 7 kg de canne qui seront broyés, on analyse le jus et on en mesure le taux de saccharose avec un polarimètre.
Nous avons aussi abordé le sujet de la corruption des labos qui l’an passé gonflaient les taux de sucre pour avantager les planteurs. La réponse est que l’affaire est désormais close et que l’équipe des hommes impliqués dans cette magouille a été remplacée. Des caméras de surveillance ont été installées et on ne peut plus faire n’importe quoi.
L’accès au Laboratoire est d’ailleurs très réglementé : les seules personnes habilitées à y entrer sont les agents et les administrateurs du CTICS, les membres de la CMU du Laboratoire. Les autres personnes ( planteur désireux de suivre occasionnellement ne analyse , scolaires…) peuvent y pénétrer avec l’autorisation de la direction du CTICS. Je me suis donc contentée de photographier le labo sans y entrer.