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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 10:18

1er jour (suite)  27 janvier 2012  Baie des Anglais

Installation au Gîte de Claude et Benett à Terre Rouge

 Après nous avoir servi un cocktail de bienvenue rafraîchissant à base de citron, Claude, notre hôtesse discute un brin avec nous : du cyclone qui a privé l’île d’électricité pendant une journée et fait tomber les bananiers.

Elle nous raconte qu’elle a replanté un noyau de mangue carotte qui a donné des fruits superbes. Cette année, elle n’a pas eu le temps de faire sa confiture de mangues vertes.  Elle nous explique la cuisson de cette confiture ( il faut d’abord peler le fruit, le couper en morceaux, faire étuver, ensuite ajouter du sucre…) Elle vit depuis 14 ans sur la petite île, et elle aime à retrouver chaque année ce qu’elle appelle son « petit bout de métropole », c’est à dire la Réunion, où elle séjourne chez des amis de St Leu.

Claude nous montre ensuite notre chambre, qu’elle appelle le « bateau ». Forcément, de tous les côtés, en regardant par les deux fenêtres et la porte vitrée à gauche on aperçoit la mer. Sur la couverture du lit, elle a semé des fleurs de bougainvillées et de frangipanier. Un livret relié en vacoa est posé sur une commode à trois tiroirs avec des propositions de sorties.

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Les dernières consignes qu’elle nous donne : d’économiser l’eau car les coupures sont fréquentes, de ne pas consommer l’eau qui n’est pas potable, et nous informe des défauts de plomberie ( eau chaude et froide inversées, lavabo sans eau chaude)

 En redescendant de notre chambre, nous entendons de la musique rodriguaise. J’apprends aussi que Marlin Augustin est le cousin de Benett et qu’il habite dans la même rue, cinq maisons plus bas, Ben me propose d’aller le voir pendant notre séjour.

Vers 16 heures nous descendons vers la plage de l’hôtel des Cocotiers (nasses, bateaux de pêche, eau chaude, quelques rares baigneurs…)

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puis nous longeons la mer vers la gauche. Là, nous trouvons une boutique  ( à l’ancienne) sombre avec plein d’étagères, un frigo et un congélateur. Nous y achetons une bouteille d’eau fraîche, 1 litre ( 25 RMU) et le journal de Rodrigues «  L’Express Rodriguais » (10 RMU)

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L’endroit est très animé côté mer. Joueurs de dominos, couples de touristes,  baraques à sandwichs, tables en bois. Encore des casiers entassées.

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Arrêt dans une autre boutique à la façade joliment peinte, une « boutique chinois »pour acheter deux bières (35 RMU la boîte). Installés au bord de la mer, nous buvons notre bière en regardant la mer, avant de repartir à la chambre d’hôtes.

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Je croise une Réunionnaise ( habitant à la Possession) qui comme moi s’arrête au bord de la route pour observer une poule et ses poussins jaunes. Avec un peu de nostalgie dans le voix elle me dit  « je me revois à la Réunion quelques années en arrière, c’était comme ça, la Réunion lontan »

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 Repas chez Claude et Ben vers 20 heures. Ben a préparé un plat avec des ourites, accompagné de légumes (concombres cuits) et de riz. Claude a confectionné une tarte rodriguaise (avec papaye, ananas, coco). 

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Très fatigués, nous ne tardons pas à nous endormir.

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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 09:06

Carnet de voyage : 1er jour

 

Carte ti boussole Rodrigues

                                       la Carte "Ti Boussole"

L’aéroport.

 Arrivée le 27 janvier à 13h05

Après avoir décollé de Maurice à 10h50, dans un ATR d’Air Mauritius, nous voilà après 1H30 de vol en vue de l’aéroport Sir Gaëtan Duval de la Plaine  Corail au sud de l’île. La vue est dégagée sur un superbe lagon  bien plus important que l’île elle-même.  Dans ce lagon des ilots dont l’un  aux plages désertes surprend par sa forme oblongue.

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La piste est courte… vraiment courte et le freinage plutôt brutal.

 

 

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Nous repassons au contrôle douanier, où il nous faut faire la queue et remettre l’incontournable formulaire destiné aux services sanitaires. Une fois notre unique bagage récupéré de la bande transporteuse, nous nous arrêtons à la banque (à la sortie à gauche)

J’échange 200 euros pour lesquels j’obtiens 1730 roupies (cours de la roupie mauricienne 36 roupies pour 1 euro). Il existe aussi un distributeur de billet en face de cette banque ( nous le remarquerons à notre retour).

 

Dans le supercoptère

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Benjamin, le chauffeur du « Supercoptère » nous attend. Il a été prévenu par nos logeurs de notre arrivée. Nous grimpons dans son bus où il entasse les bagages d’une dizaine de voyageurs. Nous paierons 400 roupies pour 2 personnes. ( soit 5,50  par personne)

Le bus, un peu poussif et cahotant, serpente d’abord entre plusieurs collines qui dominent la plaine où nous venons d’atterrir. Il monte direction vers la Cascade Jean Louis.

Nous traversons des zones de pâturages où sont disséminées de petites cases devant lesquelles broutent des vaches ou des biquettes.

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Par deux fois, on aperçoit du linge qui sèche sur les buissons. A notre droite, quelques collines où affleurent des roches. Nous sommes près de la Cascade Jean Louis, traversons La Ferme. De temps à autre, sur notre droite, apparaissent des forêts d’eucalyptus où la tempête tropicale a eu raison des troncs les plus fragiles.

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Nous plongeons vers le littoral. Nous verrons à plusieurs reprises la mangrove, en longeant la Baie Malgache.

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Parfois les barques sont alignées dans le fossé à droite de la route. 

Benjamin déposera les passagers qui ont pris place avec nous à la Baie des Huîtres, puis avant et après Port Mathurin.

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Nous traversons Port Mathurin, passons le long de deux cimetières et nous voilà dans la Baie des Anglais au Nord Ouest de l'île.

Notre supercoptère amorce une montée et nous voilà à Terre Rouge devant le gîte de Claude et Bennet Augustin , à une centaine de  mètres de la route principale, à 250 m de la mer.

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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 17:02

 

                             L’aventure continue. Si on prend un bus, il faut savoir s’armer de patience. Par exemple pour couvrir une distance de 10 km (à vol d'oiseau de Port Mathurin à Saint François) on met 45 minutes. Pour se rendre de la Côte Ouest à la Côte Est ou au Sud, il faut monter vers Mont Lubin, qui est le nœud routier de l’île, et tous les véhicules sont bruyants, cahotants et poussifs, ils ont peu de reprise : parfois pour éviter de faire s’arrêter le bus, le passager monte en marche.

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Ce moyen de transport est très populaire. On le prend pour aller au marché, à l’école, au travail. Il faut éviter les horaires de rentrée ou de sortie des classes (entre 7h30 et 8h30, puis de 14h à 15 h). Les enfants en uniforme s’entassent dans le bus. Ce qui m’a surpris est qu’ils ne se lèvent plus pour céder leur place à une personne âgée. 

Les petits prennent aussi le bus et savent où descendre. Ainsi, à St François, un adulte les accompagne à l’arrêt et un autre les accueille à l ‘arrivée à la Roche Bon Dieu.

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Comme le trajet peut être long, le chauffeur a soif. Et plusieurs fois nous avons assisté à une scène peu commune. Le contrôleur quitte le bus et va remplir un bidon et une bouteille d’eau à une citerne publique.

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Nous nous sommes aussi interrogés sur cet arrêt prolongé des cars à Mont Lubin, ou près de Grande Montagne. Là, nos contrôleurs sont obligés d’aller pointer : une  équipe enregistre leur passage sur des bordereaux A4.

      Pas de clim dans les lignes régulières, les vitres sont ouvertes. Et sous ces vitres, on voit parfois un interrupteur : on appuie et une sonnerie retentit, signal qu’on veut un arrêt.


Dans d’autres bus, le système est encore plus  sophistiqué : une cordelette passe horizontalement  sous toutes les fenêtres ; quand on tire dessus, une sonnerie est déclenchée  et le chauffeur sait qu’on demande l’arrêt.

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 Dans les bus, on voit quelquefois monter des vendeurs ambulants : à Port Mathurin, ce sont des marchands de friandises,

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ou le vendeur d’un quotidien local « l’Express Rodriguais » avec sa "tente" (sac) en vacoa... (le journal vaut 10 roupies, environ 30 cts)

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A Mont Lubin, c’est le jeune marchand de popcorn. Et les affaires marchent, on achète…

 

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                                            Pour 5 roupies un ti sachet de popcorns !

 

 

 

 

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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 14:22

Dans les bus de l’île Rodrigues.

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Bien que Rodrigues dépende de  l’île Maurice, elle est autonome "administrativement" depuis le 20 novembre 2001 et on y parle très bien notre langue. Dans les bus, on vous comprend : le chauffeur et le contrôleur parlent en créole et en français. On vous fait signe au moment de descendre quand on leur demande ce service. Les passagers du car, discrets et affables, n'hésitent pas non plus à vous aider.

Le chauffeur et son acolyte sont toujours habillés décemment : pantalon, chemise ou t-shirt, chaussures fermées.

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 On ne paye que lorsque le contrôleur passe dans l’allée centrale : il choisit son moment, évite de collecter l’argent dans les montées ou les descentes en lacets. Quand le bus est bondé, il attend les passagers à la descente du Bus Stop. Etonnante, cette capacité qu’ils ont, tous ces contrôleurs, pour retenir les têtes de ceux qui n’ont pas encore payé.

 Là aussi, selon les compagnies, l’émission du ticket peut différer. Le contrôleur possède parfois une espèce d’engin en fer avec une manivelle, objet qui lui permet de dérouler un titre de paiement (pas toujours bien imprimé, faute d’encre)

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 D’autres fois,  il possède une planchette en bois percée de trois clous sur lesquels sont enfichés des billets bleus, roses, jaunes, selon les tarifs.

D’autres fois encore, il possède une calculette et vous imprime le billet aussitôt. Il est également arrivé que le contrôleur ne puisse vous remettre un ticket (oubli ou panne de matériel ?)

 Pour faire de la monnaie, pas de panique... Il arrive très souvent que lors d’un même parcours, notre homme descende du bus, pour aller dans une boutique où on lui fait le change. Une fois même, il a demandé un billet de 200 roupies à un jeune  passager de ses connaissances pour le dépanner et il lui a rendu le billet dès qu’il avait la somme.

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 Un conseil : ayez des petites sommes sur vous. Les prix varient de 10 à 29 roupies selon le trajet (de 30 centimes à 1 euro). On n’achète que l’aller, jamais le retour.

 

( à suivre)

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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 13:50

La Gare Routière de Port Mathurin

Ce sujet mériterait à lui seul un blog. La première image que j’avais vue sur internet de la gare routière de Port Mathurin était un alignement d’une dizaine d’arrêts pittoresques devant lesquels stationnaient quelques cars.  Le samedi de notre arrivée, nous y avons fait un tour de bonne heure et nous avions nous aussi l’impression que l’endroit ne devait pas être très fréquenté.

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En pratiquant cette gare une dizaine de fois pendant notre séjour, je dirais que cette première impression est celle d’un touriste qui y a hasardé ses pas le week-end, parce qu’en semaine, il en va tout autrement.

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Si les arrêts sont pittoresques avec leur cannage qui se reflète et les peintures colorées faites sur le mur, les bus aussi sont très photogéniques. Chaque transporteur personnalise ses cars ( eh oui, les bus appartiennent à des compagnies privées) par des dessins et en leur attribuant un nom très évocateur - ne tenant pas toujours ses promesses : "l'Aigle de la Route" est plutôt une "tortue fatiguée".

Ainsi le bus que nous prendrons pour la Baie des Anglais (terminus "Grand Baie) s’appelle « le Solitaire » du nom de l’oiseau qui habitait autrefois à Rodrigues. Et sur la carrosserie figurent des dessins de ce volatile mais aussi des danseurs de ségas, des chalutiers, des pêcheurs. Toutes ces illustrations sont signées.

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Il existe plusieurs lignes mais personne n’a encore eu l’idée de réaliser un plan des  trajets, avec les horaires, destinés aux usagers.

On peut depuis Port Mathurin se rendre à  Mont Cabris, Rivière Cocos, Pointe Coton via St François, Plaine Corail, Camp Pintade… En revoyant mes photos, j'ai pu dresser une petite liste, encore incomplète des lignes, numéros et noms évocateurs des bus.

 

Perle de Rodrigues  de Colline Tours  (Plaine Corail )N°206

New Look …(Camp Pintade par Maréchal) N°207

Perle de Rodrigues ( Citron)  N°211

L’Oiseau Bleue (Mont Cabris) N° 210 A

King of Love ( Mont Cabris via Patate Théophile) N°210

Coconut Tours (Camp Pintade)

Skyline ( Baie du  Nord)

Lucky Orcam ( Rivière Coco)

King of the Road de la  Coastal Line ( Pointe Coton via St François)

Le Solitaire ( Grand Bais, ou Grand Baie)

 

Il faut savoir que les bus stationnent à des places fixes : ainsi celui qui va à la Baie des Anglais ( terminus Blue Baie) est toujours le premier de l’alignement.

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Si on veut connaître l’heure de départ, il faut se diriger vers une espèce de guichet ( 4 murs, une ouverture) derrière lequel se trouvent l’homme qui pointe les départs et arrivées des cars et les reporte sur un bordereau.  On lui demande « Quand part le bus pour … ? » il soulève les feuilles et annonce les horaires prévus.

Vous mémorisez et vous allez faire un tour en ville en attendant ou bien vous vous asseyez… sur le banc de votre abri (à suivre)

 

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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 09:14

Pour se rendre à Rodrigues depuis la Réunion, il faut obligatoirement passer par l’île Maurice. Il existait, voilà une décennie, une liaison directe. Dommage qu’on l’ait supprimée.

 Carte-Rodrigues.jpg

 Le voyage de Saint Denis de la Réunion à l’aéroport de Plaisance sur la côte Est de Maurice dure à peine 50 minutes et le coût du vol avoisine les 220 euros AR.

250 km  à peine séparent nos deux îles. Il paraît que le vol Réunion – Maurice est le plus cher au monde. à vérifier…

Dans le zinc, il faut remplir le feuillet jaune pour la commission sanitaire et le formulaire blanc de douane.

Et on se fait systématiquement démoustiquer.

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De  Maurice à Rodrigues, il faut encore compter 1h30 et le prix de ce trajet AR revient actuellement à 125 euros.

 Rodrigues carte 2

Comme Rodrigues dépend administrativement de Maurice, il faut se plier aux mêmes contraintes de remplissages de formulaires, qu’on donne la plupart du temps dans l’avion : numéro du vol, n° et date d’établissement du passeport. Durée du séjour, adresse et numéro de téléphone de l’hébergement.

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Comme nous sommes prévoyants, nous gardons un stylo noir et  nous remplissons avant le départ un petit feuillet avec toutes les données qu’il nous suffira de recopier.

 

Toujours très pénible le transit : il  faut se dépêcher, repasser  le contrôle des bagages à main…

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