Dans les bus de l’île Rodrigues.
Bien que Rodrigues dépende de l’île Maurice, elle est autonome "administrativement" depuis le 20 novembre 2001 et on y parle très bien notre langue. Dans les bus, on vous comprend : le chauffeur et le contrôleur parlent en créole et en français. On vous fait signe au moment de descendre quand on leur demande ce service. Les passagers du car, discrets et affables, n'hésitent pas non plus à vous aider.
Le chauffeur et son acolyte sont toujours habillés décemment : pantalon, chemise ou t-shirt, chaussures fermées.
On ne paye que lorsque le contrôleur passe dans l’allée centrale : il choisit son moment, évite de collecter l’argent dans les montées ou les descentes en lacets. Quand le bus est bondé, il attend les passagers à la descente du Bus Stop. Etonnante, cette capacité qu’ils ont, tous ces contrôleurs, pour retenir les têtes de ceux qui n’ont pas encore payé.
Là aussi, selon les compagnies, l’émission du ticket peut différer. Le contrôleur possède parfois une espèce d’engin en fer avec une manivelle, objet qui lui permet de dérouler un titre de paiement (pas toujours bien imprimé, faute d’encre)
D’autres fois, il possède une planchette en bois percée de trois clous sur lesquels sont enfichés des billets bleus, roses, jaunes, selon les tarifs.
D’autres fois encore, il possède une calculette et vous imprime le billet aussitôt. Il est également arrivé que le contrôleur ne puisse vous remettre un ticket (oubli ou panne de matériel ?)
Pour faire de la monnaie, pas de panique... Il arrive très souvent que lors d’un même parcours, notre homme descende du bus, pour aller dans une boutique où on lui fait le change. Une fois même, il a demandé un billet de 200 roupies à un jeune passager de ses connaissances pour le dépanner et il lui a rendu le billet dès qu’il avait la somme.
Un conseil : ayez des petites sommes sur vous. Les prix varient de 10 à 29 roupies selon le trajet (de 30 centimes à 1 euro). On n’achète que l’aller, jamais le retour.
( à suivre)