De Saint Pierre au Baril en passant par Langevin et Manapany.
Il fait déjà chaud quand quittons le Tampon, une trentaine de degrés. Passons par Bassin Plat, Grands Bois. Nous nous arrêtons sur le petit parking de la Ravine Manapany qui domine les côtes rocheuses du Sud. Je ramasse quelques feuilles sèches de vacoa (pandanus), tombées à terre. A Manapany, nous prenons la rue des Fours à Chaux pour faire découvrir les vestiges des fours (une tour, quelques murets…) Nous rencontrons un pêcheur plutôt satisfait de ses prises. Pendant que toute la petite troupe s’aventure sur les roches noires battues par les flots, je poursuis ma quête de feuilles de vacoa et photographie les arbres. Une énorme cargaison de feuilles sèches sera entreposée dans notre voiture. Nous nous installons encore quelques instants sur un petit banc de pierre situé près du parking, à l’ombre des… vacoas. Un charmant jeune homme se propose de nous prendre en photo.
Nous poursuivons notre route, traversons Saint Joseph par le radier – pour éviter les traditionnels bouchons – et arrivons bientôt à la Rivière Langevin. Sommes sidérés par le nombre de touristes qui afflue ici aujourd’hui, jour de semaine… C’est la première fois que nous en voyons autant. Est-ce un effet du classement de l’île au Patrimoine de l’Unesco, ou de l’interdiction d’emprunter la route du volcan ( en raison des incendies) ? Nous montons jusqu’aux cascades. Puis nous faisons une petite halte près du Trou d’Eau. Tous regrettent de ne pas avoir prévu les maillots de bain !
Dans les arbres des tecs-tecs, des hirondelles, mais aussi des bulbuls condés… Le tarier (ou tec-tec) s'approche de moi, et prend la pose... je peux le photographier sous tous les angles. Nullement facrouche...
Avant de quitter Langevin, nous faisons une petite halte près de la balance pour regarder le va-et-vient des cachalots, chargeant les cannes, et les tracteurs passant sur le plateau de pesée.
Petit arrêt ensuite à Vacoa Sud, il est bientôt midi et Hiloïse Rivière est toujours là à travailler : assise par terre, elle fait un damier. Nous regardons la multitude d’objets réalisés ici par l’association des tresseuses locales : sacs, vans, pochettes, reliures, chapeaux, corbeilles, bracelets. La brave dame quitte son ouvrage pour m’expliquer la manière dont elle réalise les tresses « dentelle ». Je la filme pour ne rien rater des étapes. Je suis toujours sidérée par le savoir-faire et la dextérité des anciennes.
Il est l’heure de manger. Nous nous arrêtons au Mascarin, à main droite en sortant du Baril. Après le repas, nous retournons dans nos voitures : 40°. La fournaise !