On croise toujours quelqu’un en descendant dans le Bras de la Plaine, que ce soit grand matin ou quand le soleil est au zénith.
C’est surtout « l’homo sapiens rapidus » qui hante cet endroit. Il n’a pas de klaxon, mais quand on entend une respiration derrière soi, ou des bruits de pas discrets, il faut vite s’écarter pour laisser passer l’individu pour ne pas fausser son chrono. Le plus souvent il est de sexe mâle, filiforme, bien bâti, luisant de sueur, et très poli : même si son temps est compté, il répond à votre salut. Il existe aussi une espèce femelle de ce spécimen. Quand la gazelle court, elle a toujours une petite bouteille d’eau dans la main. Qu’est-qui les fait donc courir actuellement ?
Assises sur les petits bancs récemment aménagés à la sortie du sentier, nous avons eu les réponses à nos questions.
L’un d’eux nous raconte qu’il prépare La Course de l’AIL de Petite Ile, un circuit d’une vingtaine de kilomètres (16,4 exactement). Pour sa préparation, il foule chaque jour le stade du lycée Roland Garros, et de temps à autre il fait l’aller- retour dans le Bras de la Plaine. Aujourd’hui il a mis 20 minutes pour ce parcours.
Un autre athlète de la même espèce, en s’arrosant copieusement au point d’eau à la sortie du sentier, nous confie qu’il se met en condition pour le Trans Dimitile de décembre, une course de 32 km (1750 m de dénivelé positif et 1750 de dénivelé négatif)
Il nous explique qu’il est monté au Dimitile le matin même par le Zèbre, est redescendu dans le Bras de la Plaine vers le Bras de Pontho, puis est revenu à l’Entre Deux, le tout en 4 heures ! Oté ! Quelle santé ! Voilà une espèce qui n’est pas en voie de disparition, au contraire, elle prolifère…
Faites donc un tour sur ce site et vous verrez combien de courses ont lieu à la Réunion. Ti clin d’œil à Albert, notre coureur de marathon…
http://runraid.free.fr/calendrier.php