1ère étape : De Ste Rose à la Ravine Glissante (1h15)
Dimanche, nous étions une vingtaine de marcheurs du Club de rando “Les Jolis Pas” à rallier la marine de Sainte Rose à celle de L’Anse des Cascades.
6h30 de marche pour des jambes aguerries et des petits mollets très courageux. Les deux petites filles d’Yvan et trois ados faisaient partie de l’expédition ! Un beau challenge pour ces 5 jeunes qui ont relevé le défi.
Partis en bus du Tampon vers 6h20, nous avons pris la route des Plaine et avons été déposés à la marine de Ste Rose. Là, sous les énormes “sang dragons” faisant face au bar, nous avons pris en commun le petit déjeuner, préparé par Sylviane H.
Tranquillement, la petite troupe se met en route, Jacky fermant la marche.
Le chemin est large, la végétation luxuriante. Il fait chaud, une chaleur humide, une chaleur bien… tropicale. A notre droite, des épis rouges surmontés de panaches blancs. Des longoses ?
Par terre quelques fruits jaunes ressemblant à des pommes. Jacky explique : ce sont des “pommes jacot”. Nous essayons de les ouvrir mais la peau est dure. Nous n’y goûterons pas. D’ailleurs sont- elles comestibles ? ( ce sujet fera l’objet d’un autre article)
Comme il a dû pleuvoir ces derniers jours, le sol est jonché de grains jaunes de pimpins, de minuscules grains rouges de la “liane cascavelle”. Si nous voulons arriver avant la tombée de la nuit, nous devrions peut-être rejoindre le groupe de tête.. Nous photographions encore les énormes bambous, les lianes poc -poc, des vacoas aux formes insolites…
Une petite demi-heure après notre départ, notre groupe s’immobilise.
Là, oh surprise ! quelques randonneurs sont en pourparlers avec une dame peu commode qui a installé des rubans rouges et blancs et des panneaux, à deux mètres de sa clôture ( derrière laquelle aboient ses chiens) Elle a installé cette ligne entre la falaise et son terrain, prétextant que sa propriété finissait à ces bandeaux : il ne resterait donc qu’un mètre entre l’a- pic de la falaise et les rubans : les enfants sont peu rassurés, il nous faut prendre leur main et marcher à la queu-leu-leu.
et surtout "se taire"
Certains s’excuseront auprès de cette “gente dame”, pas gente du tout, même agressive. Quant à moi, je lui rappelle que la “loi du littoral” existe, ce qu’elle ne semble pas comprendre.
Incroyable : ce sentier de pêcheurs qui longe la côte sauvage aurait donc été oublié des pouvoirs publics… et pourrait donc être entravé par des propriétaires sûrs de leur bon droit ? Les lois pour la Réunion sont-elles donc différentes de celles de la métropole ?
Les “randonneurs “seraient donc des êtres nuisibles, parce qu’ils ennuient les chiens de la dame en passant trop près de sa propriété ? N’oublions pas que les randonneurs aiment l’île, et aiment la faire connaître. Avouons que ce genre de situation donne aux touristes une image vraiment très négative de l’île La commune de Ste Rose osera-t-elle se pencher sur la question ?
Puis nous continuons notre balade. A notre gauche, des fruits typiques du “bonnet de prêtre” jonchent le sol, certains sont déjà enracinés et un petit arbre y pousse.
Nous longeons l’océan à l’ombre des filaos, puis des vacoas. Bientôt, nous traversons une petite passerelle rouillée qui mériterait d’être retapée.
Des philodendrons s’agrippent aux arbres.Nous voilà dans une clairière, au bord de l’océan. C’est l’ aire de pique-nique de “Cayenne”. Sous un kiosque, une fillette et son papa jouent aux dames avec des pions originaux : la fillette joue avec des graines de badamier, son père avec des graines de pimpin.
Sur ce site, un panneau explicatif sur une plante rampante du littoral : la lavangère (delosperma napiforme).
Nous y faisons une petite halte pour nous reposer et profiter de l’air marin,
puis nous longeons la Ravine Glissante, dont le passage est interdit, en raison de la possible montée brutale des eaux liée à la proximité du barrage hydraulique.
Nous aurons mis 1 heure 15 depuis la marine de Ste Rose. ( à suivre)