… la "couleuvre - loup" du bois.
En ouvrant un volet, voilà deux jours, François a repéré près de notre tas de bois, un petit serpent, entortillé dans un rameau de pêcher. La ressemblance est saisissante si ce n’est que le rameau, lui ne bouge pas.
J’ignore si c’était le même individu, mais il y a quelques mois, c’était dans la boîte aux lettres qu’une jeune couleuvre s’était abritée. La frayeur ! Mais plus effrayée que moi, la pauvre bête s’était faufilée dans le haie de durantas.
Nous en avons de la chance de trouver dans notre verger cet animal, très utile. Elle nous débarrasse des margouillats qui prolifèrent actuellement et des insectes, ce qui n'est pas pour nous déplaire.
Pour l’identifier et en savoir davantage sur cette couleuvre, j’ai feuilleté le livre édité par le Museum d’Histoire Naturelle acheté au Musée de St Denis, et j’y ai d’abord découvert son nom : il s’agit de la “couleuvre-loup” (lycodon aulicus).
Elle serait originaire du sud de l’Inde et aurait été introduite à la Réunion vers 1830. A la page 26 de cette édition concernant la Biodiversité de la Réunion, j’ai appris qu’on pouvait la rencontrer dans les maisons mais qu’elle préférait se fondre dans la végétation (notamment les vacoas, palmiers ou bananiers)
Elle est commune dans les Bas ( et j’ajouterais “aussi dans les Hauts, la preuve :elle se promène chez nous à 608 m d’altitude).Elle mesure 40 à 60 cm à l’âge adulte, a besoin de changer de peau (de muer) pour grandir et se reproduit au début de l’hiver austral. La femelle pond 4 à 11 oeufs. Active la nuit, elle chasse insectes, margouillats, lézards, crapauds et souris. Elle n’est pas vénimeuse mais se défend vigoureusemet quand elle est attaquée… Pour l’instant, toutes celles que j’ai croisées sur mon chemin, n’étaient pas agressives, mais excellaient dans l'art de l'escamotage.