De la Pointe du Tremblet au Puits Arabe : 6 kilomètres - 3 heures de marche
Il faut compter environ 3 heures jusqu’au Puits Arabe et deux heures supplémentaires pour arriver à Saint Philippe. Très faisable sur une journée. Le sentier suit la côte du Sud au Nord. Ce n’est pas un chemin plat, parfois il faut grimper, en s’accrochant à des troncs, parfois il faut descendre sur des blocs inégaux, aucune monotonie ! Le sentier s’enfonce dans un bois bien ombragé.
Des lianes de vanille enlacent les arbres. A cette époque de l’année, on peut voir la vanille en fleurs.
Les pandanus (vacoa) et les goyaviers au tronc rougeâtre sont les espèces les plus fréquentes sur ce début de parcours.
pandanus aux racines aériennes pandanus taillé
goyaviers la Nature renaît
Ici tout prend racine,- chaleur et humidité obligent… Jean Paul n’en finit pas de s’étonner de la faculté des troncs coupés de rejeter aussitôt. Parfois on aperçoit des vacoas dont on a coupé les feuilles vertes, c’est le résultat du travail des contrats aidés du Conseil Général : des hommes entretiennent les sentiers, les dégagent et coupent les feuilles qui peuvent blesser le promeneur. Parfois on croise une achatine, ces escargots énormes qui dévastent nos jardins… L’humidité fait aussi pousser toutes sortes de champignons colorés sur les souches d’arbres.
achatines et champignons
C’est aussi le règne des oiseaux. Parfois il arrive qu’on trouve un nid par terre.
quel oiseau a perdu son nid ? Eh ho, attendez-moi ...
Voilà qu’on marche sur de la roche nue, et on traverse une rivière qui débouche sur une cascade de lave : une rivière de feu qui a coulé du 23 au 29 mars 1986 est devenue une rivière de pierre, des laves de 1000° se sont transformées en gargouilles.
une rivière de lave
là-bas sur votre gauche, la Pointe de la Table !
En 1986 les coulées de lave ont agrandi l’île de 25 hectares. Ainsi la Pointe de la Table s’est avancée de 200 m vers l’océan et la côte s’est modifiée sur 1,5 km. La mer a transformé le basalte en sable noir. Des panneaux explicatifs ont été installés sur un parcours désormais balisé (parfois par un point d’exclamation rouge)
Des épines sèches de filaos tapissent le sol. Nous suivons ce chemin bien entretenu (roches délimitant le chemin, escaliers creusés dans la roche) et arrivons bientôt au Puits Arabe.
chemins aménagés vacoas
Là aussi, des panneaux relatant la coulée de 1776 et la formation des orgues basaltiques. Des familles réunionnaises, venues pêcher et s’amuser ici, préparent le carry du dimanche sur les barbecues situés à proximité des kiosques.
Nous nous installons par terre à l’ombre des vacoas pour pique-niquer. Il fait bien chaud ! Les randonneurs me demandent une petite démonstration de tressage de feuille de vacoa, je m’exécute et quatre d’entre eux se familiarisent avec cet art : Jean – Paul, Martine, Sylviane et Tit Cafrine.
initiation au tressage de vacoa au Puits Arabe