Un jour, en me garant devant les calbanons de Grands Bois, j’ai vu que le sol était jonché de masses duveteuses blanches. Je pensais qu’on venait d’éventrer un coussin et de le jeter là.
C’est là que Laurence me rassure en m’expliquant : « C’est le fruit du kapokier ». Effectivement l’ouate blanche provient de gousses tombées d’un énorme arbre où pend(ent) encore « un bon peu » (beaucoup) de ces énormes gousses.
Le kapok n’était guère utilisé à la Réunion pour fourrer les taies ou les matelas et pour cause : cette matière retient trop l’humidité, et ne convient donc pas à cet usage.
On lui préférait les fleurs de canne. On en garnissait les gonis (toiles de jute) pour en faire des matelas. Et régulièrement, on agitait ce goni pour aérer ce duvet qui se tassait.