...faut le faire . Du jamais vu ! la route forestière du volcan de la Fournaise était un vrai boulevard. A 6 heures du matin, la webcam du site www.fournaise.info montrait un piton complètement dégagé, un ciel beleu. Partir du Tampon vers 7 heures pour arriver à 8 heures au départ de la rando était une bonne idée, mais se lever plus tôt aurait été encore plus judicieux. Il faut absolument être au Pas de Bellecombe au lever du soleil, pour profiter des couleurs lavées du paysage et ne pas souffrir de la chaleur.
Dans la Plaine des Sables, un sportif gonflait une voile, vraisemblalement pour un spot publicitaire.
On aurait cru que tous les touristes de l'île s'étaient donné rendez-vous ce jour-là au Piton. Des milliers de gens de tous âges -aux équipements parfois irréfléchis (sandalettes, dos nu...)- se suivaient comme des fourmis sur le marches descendant dans la caldeira.
La chaleur était déjà étouffante à 8 heures, avant notre descente. On a du mal à imaginer qu'on puisse faire la randonnée au cratère de la Fournaise en partant à 10 heures, cela fait arriver au point d'observation vers 13 heures pour des marcheurs moyens. Le basalte noir chauffe, les scories aussi, pas d'ombre jusqu'au sommet, la déshydratation guette et sans entraînement, on s'épuise.
Descente de 536 marches le long du rempart
Prudents, nous avons opté pour une rando abrégée jusqu'au Formica Léo ( pour Poum et moi) jusqu'à la Chapelle Rosémony pour Michel et Francine. Au pied de la falaise,quand on foule les gros blocs de basalte aux formes multiples, c'est toujours le ravissement.
Et on a hâte de grimper sur le petit cratère de scories
La remontée est toujours très pénible quand les rayons frappent la falaise et que les coins d'ombre sont rares.
Cette sortie formidable a marqué mes hôtes, qui ne cessaient de s'extasier sur la beauté du site (Plaine de Sables, Route forestière rouge, pâturages, coulées de lave du Piton...) Si le cadre est merveilleux, il est aussi très fragile.
Le Piton de le Fournaise vu depuis le Chemin du Volcan
Poum est attirée par une petite fleur rose qui pousse au milieu des branles : c'est le petit bois de rempart ( une plante magnifique, mais très toxique)
En revenant par la piste de sable, nous avons dépassé les véhicules hésitants, puis c'était un plaisir de descendre les lacets de la route forestière au revêtement rougeâtre au milie des branles verts et blancs. Nous longeons une zone incendiée et exprimons tous notre indignation, la nature reprend ses droits, mais combien d'années faudra-t-il pour qu'on oublie les branches calcinées ?
Nous nous arrêtons au Cratère Commerson avant de plonger vers las pâturages.
Très écolos dans l'âme aussi, mes amis se sont insurgés contre la mauvaise éducation de certains randonneurs qui laissent traîner leurs mouchoirs, les papiers des bonbons, au lieu de les remettre dans leur poche ou un sachet. Michel a même fait remarquer que la Chapelle Rosémont devenait un WC, fallait veiller à ne pas marcher sur les crottes... Parfois ce sont des mégots qui sont jetés un peu partout.
Faut dire aussi que les toilettes manquent cruellement au départ du parcours (à 8 heures, personne n'avait encore ouvert le bar du Pas de Bellecombe). Accueillir des milliers de personnes, c'est aussi assurer au niveau des toilettes publiques... A bon entendeur...