Dans les Hauts de l’Etang Salé, il est un hameau classé « village créole » et qui répond au nom de TEVELAVE ( mot malgache « tavy lava » signifiant « grande forêt »). C’est le point de départ de belles balades. La route qui grimpe vers le Maïdo est jalonnée de sentiers. Nous avons décidé de nous frotter au premier, à savoir « Le Sentier des Ouvriers ».
Nous avons quitté la 4 voies après Saint Louis, à la sortie Etang Salé les Hauts et avons continué en direction des Avirons, pour bifurquer au deuxième embranchement à droite vers la route de Tévelave. Route en lacets, fossés profonds côté passager, rien de rassurant, mais les paysages sont distrayants : cultures maraîchères, champs de canne…Nous voilà arrivés.
Nous nous arrêtons près de l’église, vers laquelle se dirigent les paroissiens endimanchés : femmes, hommes et enfants portent des habits de circonstance : chemise et corsage blanc !
Une superette est encore ouverte, un bar également. La superbe pharmacie quant à elle est fermée ! Partout des cases modestes avec de coquets jardins créoles, à droite une mairie annexe, plus loin un hôtel restaurant « Les Fougères », une table d’hôte… L’endroit semble plutôt animé ! Une zone de détente a été aménagée à la sortie du village : des kiosques et des chemins bordés de fleurs variées…
Vue sur le village de Tévelave et l'Océan depuis le sentier
LE SENTIER DES OUVRIERS
Nous continuons à monter en voiture, passons devant deux kiosques où s’installent déjà les familles. Et nous nous arrêtons devant le suivant. Nous chaussons nos godasses de marche.
On peut rejoindre le « Sentier des Ouvriers » à partir de la route forestière. Ce chemin qui accuse un bon dénivelé, traverse la route forestière à plusieurs reprises : il est bien signalé et bien entretenu. C’est par ce chemin que passaient les forestiers quand ils rejoignaient le camp de Tévelave.
Nous couvrirons un dénivelé de 250 m en montée.
Nous mettrons une demi-heure pour parcourir ce sentier. D’abord le chemin est bordé de cryptomérias, le sol est tapissé de racines. Par temps de pluie, le sentier ne doit pas être aisé !
Puis le chemin toujours en sous bois est bordé de ces fleurs fabuleuses orange qui sont en réalité une « peste végétale » : il s’agit des longoses. On a beau les couper, on n’arrive pas à les éradiquer. Là, pousse aussi la vigne marronne.
Parfois un bois de chandelle solitaire se découpe dans cette végétation envahissante.
(Le bois de chandelle marquait les limites de champs de canne) Bientôt le chemin est moins nu, les arbres sont plus variés. Le galabert fait toujours partie du décor. De temps à autre, on voit des bégonias sauvages. Et toujours la longose qui colonise tout…
bégonias la longose : une peste végétale
Nous voilà près d’un kiosque blanc ! Une famille est en train d’y installer le barbecue rapporté en 4X4.
barbecue du dimanche sous les kiosques
Le sentier grimpe toujours, et un panneau à notre gauche nous invite à découvrir « l’observatoire des papangues ». Nous nous hasardons dans cette étroite sente, mais l’endroit est humide, des crapauds s’y complaisent, et nous décidons de rebrousser chemin pour poursuivre sur le Sentier des Ouvriers. Il fait bon, on entend les oiseaux dans les ramages, Un tec-tec nous suit. Les voix des familles qui pique-niquent nous parviennent çà et là. On hume déjà le fumet des carris. Là, des hommes jouent à la pétanque (malgré la pente du terrain). On s’attablerait bien avec ces sympathiques familles. Il est 11 heures, nous avons bien marché et décidons de redescendre cette fois-ci par la route !
(à suivre)