En montant à la Fenêtre des Makes, le mardi 3 août, nous nous sommes arrêtés près d’un champ de cannes pour photographier le paysage et les coupeurs au travail quand un habitant de la Rivière nous a gentiment invités à le suivre.
Il venait avec ses deux enfants travailler sur son terrain. Alain VITRY nous explique qu’il possède 8 ha de champs de cannes. Cela fait dix ans qu’il les exploite. Il coupe le haut des cannes pour le fourrage de ses animaux, et destine le reste de la canne à la Sucrerie du Gol : on lui donne 13 euros pour la tonne de bagasse.
Quand nous lui demandons s’il n’a pas peur des lendemains compte- tenu des menaces qui pèsent sur l’exploitation de la canne, il nous répond qu’il exporte aussi des avocats (une quarantaine d’espèces). Il a également un gîte au Chemin Bleu à la Rivière Saint Louis. Une adresse à retenir ! Comme il s’aperçoit de mon intérêt pour les fleurs de canne, il m’en offre une de plus de deux mètres qu’il faudra bien placer dans la voiture.
Dans sa conversation, il nous glisse qu’il est content que la Réunion ait été classée ces jours-ci au Patrimoine Mondial de l’Unesco, mais avoue que l’île n’est pas prête : il trouve que tant que l’avion sera aussi cher, cela ne fera pas se développer le tourisme. D’ailleurs pourquoi quelques compagnies ont-elles le monopole : Air Austral, Air Mauritius, Air France ? S’il y avait davantage de concurrence et si le prix du billet était abordable, tout le monde sur l’île s’en porterait mieux, avis que je partage.
Nous aurions bien continué la conversation, mais les nuages commençaient à monter vers les Hauts et nous craignions de ne pas voir avec Elisabeth et Antoine le panorama sur le cirque de Cilaos...