Déjà au portail, on annonce la couleur : nous entrons dans un « cimetière paysager ».
Cette nécropole très fleurie est située dans un décor fabuleux : les pitons l’encerclent et semblent la dominer.
Tout ici est simplicité : de petites allées sans prétention et quasiment aucune tombe ne semble sortir du lot ! Pas de marbre ou de plaques ostentatoires, seulement des tombes de terre bordées de petits murets de pierre blanchis à la chaux. Une palette de couleurs couvre chacune d’entre elles : c’est une explosion de fleurs bleues, jaunes, rouges, mauves…
Parfois on ose des gerbes de fleurs en forme de cœur, mais tout est naturel !
Seule la stèle en marbre d’Auguste Lacaussade (1815-1897), au fond de cet endroit à main droite, se distingue des croix discrètes des autres défunts.
C’est un personnage, alors il faut bien faire l’inventaire de ses mérites : chevalier de la légion d’honneur, officier de l’instruction publique, chevalier de l’ordre de Saint Maurice et Saint Lazare. La plaque a été érigée par ses « frères réunionnais reconnaissants ».
Ici chaque défunt est honoré, le langage des fleurs suffit pour exprimer l’attachement aux ancêtres ! Ce qui m’émeut dans ces lieux, c’est la sobriété et le sentiment d’unité. Un retour à la Nature comme on l’aime !
commenter cet article …