Je me suis lancée : le zourite était en promotion à 9 euros le kilo, et comme j’avais dégusté une bonne salade de zourites dans un restaurant de Saint Denis, je me suis dit, que j’aimais ça et : « Pourquoi pas tenter le coup, et le faire moi-même ? » Les deux précédents carris, faits par ma moitié et notre ami François Meyer, étaient préparés au vin rouge. J’ai innové et tenté « le zourite au vin blanc ! »
Pas jolie à voir la bébête*, mais elle n’est pas agressive, et malgré ça, on est obligé de la battre avant de la cuisiner pour l’attendrir. Le travail le plus long a été le frottage, fallait enlever la peau après avoir laissé macérer le zourite dans du vinaigre et du sel. J’ai aussi appris à enlever le bec de l’animal.
J’ai découpé les pattes et le corps en ti morceaux, et je les ai ajoutées à mon mélange de légumes coupés en ti morceaux eux aussi ! (oignons verts, thym, tomates, ail) Puis le gingembre et la noix de muscade râpée, le sel, le poivre.
Pour terminer on rajoute de l’eau et on fait bouillir jusqu’à évaporation du liquide et là seulement, on ajoute le persil, puis le vin (1/2litre). J’ai choisi de l’Edelzwicker. On remet sur le feu : en cocotte minute, il faut compter 15 à 20 min à partir de la rotation de la soupape. A midi, nous avons mangé le carri avec du riz et une salade verte.
Finalement, il restait un peu de zourite froid, et pour le repas du soir, j’ai ajouté de la mayonnaise-maison qui nous restait, pour en faire une salade. J’aurais aussi pu ajouter de la vinaigrette au lieu de mayonnaise ! Avec une salade de tomates en accompagnement, c’est très bon !
*bébête (en créole) : monstre qui hante les nuits de nos marmailles.