Eh oui, on parle souvent du misérable moskito qui est à l'origine du chik (entendez "chikungunja"), ça fait peur aux touristes et crée des psychoses. Alors qu’on parle plus rarement du « rat », que Plantu et Geluck croquent si bien, et qui hélas est une vraie plaie sur l’île. Comme il n’a pas de prédateur dans le monde animal, hormis les chiens et quelques chats courageux, il se multiplie à la vitesse Grand V. Les municipalités font des campagnes de sensibilisation et distribuent du raticide, en priorité aux agriculteurs. Là où le rat trouve à manger, c’est à la campagne, il adore les fruits et les légumes et cause des dégâts importants aux cultures. Mais on le trouve aussi dans les vergers des particuliers. Il grimpe aux arbres, monte même dans les greniers. Ce rongeur est le vecteur de la « leptospirose », une maladie liée à la bactérie qu’il véhicule.
Cette prolifération des rats n’est pas fortuite : les actes non citoyens de personnes sales et mal éduquées sont souvent à l’origine de ce problème. Il suffit de voir déborder les poubelles près des kiosques après le pique-nique dominical. Il suffirait d’apporter des sachets et d’emporter les restes chez soi pour les mettre dans les poubelles vertes. Même sur les sentiers de randonnée, parcourus par des amoureux de la Nature, on abandonne les boîtes de conserve qui attirent les rats. Facile, mais écoeurant !
Ce qui me scandalise le plus c’est l’attitude des adolescents qui ne retiennent rien des enseignements : bêtise ou provocation ? ou simplement imitation de leurs parents ? On jette ses détritus n’importe où, sous prétexte que certains corps de métiers sont payés pour les ramasser… Belle mentalité ! Devant la piscine de Trois Mares, les places de parking non occupées deviennent souvent des dépotoirs. Il arrive que certains jeunes remontant du collège le mercredi jettent des restes de leur pizza dans l’herbe, certains achètent des sandwichs dans un snack et se débarrassent du papier gras, et tout ça attire les rongeurs, j’ai eu l’occasion d’en voir en plein jour. A quoi servent alors les « semaines de développement durable » si on perd si vite la mémoire ?
Pour en revenir à la leptospirose, la maladie tue chaque année. L’homme la contracte par un contact direct avec l’urine ou des tissus d’un animal infecté ou indirectement par le sol, la végétation et l’eau contaminée. Nombreuses sont les professions qui risquent la contamination : les agriculteurs, éleveurs, plongeurs, plombiers, agents du bassin d’épuration, pêcheurs, chasseurs, spéléologues…
Pour en savoir plus http://www.esculape.com/fmc2/leptospirose.html
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