1 février 2010
1
01
/02
/février
/2010
14:00
Une journée chez Jacqueline et Korbo.
Dimanche, nous avons été invités par Jacqueline à passer la journée à Ilet Haute, où elle et Korbo viennent d'acheter une case. L'amie de Vérène et Eddy y vit de temps en temps. Donc hier, nous sommes partis vers Cilaos en voiture. Nous l'avons garée au lieu-dit "le Pavillon" à proximité d'un gîte,puis sommes retournés à pied vers le pont métallique près duquel est affiché le panneau ONF de départ du sentier, sentier fortement déconseillé par temps de pluie !
Nous sommes descendus vers "le Petit Bras de Cilaos" avons dû faire des acrobaties sur des rochers inégaux et lisses,
Puis nous avons entamé la grimpette assez raide pour atteindre la vue panoramique sur Ilet Haute après 45 minutes de marche. Pendant la montée, sur un chemin étroit, à travers une végétation luxuriante, nous nous sommes retournés à plusieurs reprises pour admirer les vues sur Pavillon, le mât des Makes.
Bientôt nous pouvions voir devant nous le rocher caractéristique de Peter Both se découpant sur les crêtes bleutées des Salazes...et les lacets de la RN 5 grimpant vers Cilaos.
La balade est parfois difficile : on glisse sur les aiguilles de filaos - un tapis traître,-le sentier passant le long de la falaise n'est jamais sécurisé et une glissade peut avoir des conséquences fâcheuses. Dire que Korbo et son ami ont emprunté ce chemin,un cabri sur l'épaule. Ce cabri broute aujourd'hui à Ilet Haute. Un dénivelé important de quelque 320 mètres qu'il convient d'attaquer avant les grosses chaleurs.
Que spectacle grandiose à la fin du sentier !
Nous nous arrêtons près du "ti bon dieu" ( calvaire dédié à Ste Thérèse) pour contempler ce paysage, pendant que Vérène, venue à notre rencontre nous explique où est située la case. Nous descendons à travers les champs de maïs, les galaberts.
Puis nous remontons un peu vers la montagne du Dimitile, à travers champs, et jardins et rencontrons Eddy qui est en train de ramasser des branchages pour le feu. Il est embêté par les moustiques. Je lui donne ma bombe anti-moustiques. Nous voilà arrivés à la case en tôle, une des dernières cases habitées de l'endroit !
Les conditions de vie y sont rudimentaires : aucun mur en bois, seulement une charpente sommaire et solide sur laquelle sont fixées des tôles, deux pièces ont même une paroi de terre en guise de mur. Deux lits à l'ancienne - dont les pieds en bois sont fixés dans le sol - occupent deux autres chambrettes :on les appelle ici " les lits courent pas" ;l'eau captée provient d'une source : elle coule dans un bac en pierre où on peut faire la vaisselle (eau non chaude), elle alimente aussi la chasse d'eau et la douche. A côté de la maison, une cuisine qu'on appellerait chez nous "cuisine d'été" ! La fameuse cuisine extérieure, créole, où on cuit tous les repas au feu de bois !
Souvent, quand les cases brûlent,c'est que le feu est venu de cette pièce, pièce qui sert aussi de fumoir - les Réunionnais conservaient leur viande en la fumant, ce qu'on appelle "le boucané". Ce qui a étonné François c'est qu'aucune aération n'était prévue, pas de cheminée ! Attention les yeux ! Il aurait mieux valu faire les grillades sur une grille à l'extérieur... Et pour la grille, une vieille grille de ventilateur - c'est ça le recyclage- A côté de ce barbecue, une poule qui avait la patte attachée, picorait du maïs : allait-elle passer à la casserole un de ces jours ?
Derrière la cuisine en tôle, un espace grillagé réservé aux poules, au coq... Paraît même qu'il y avait des poussins... mais un rat a apprécié...Devant la maison, Korbo a planté du maïs, des salades, des oignons, des radis, des haricots, des ambrevates, du basilic, des ananas, un géranium, du songe. Il avait entouré un carré de potager de plants de vétiver... et posé des tuyaux pour pouvoir irriguer ses cultures.
Sur le gros manguier jouaient des tecs-tecs, et dans le jardins voletaient de petits paillons jaune vif et un gros papillon noir tacheté de bleu.
Faut aimer la nature et être en bonne condition physique pour s'installer à Ilet Haute : on n'y arrive que par le sentier de l'ONF, c'est le prix à payer pour goûter la solitude et avoir chaque matin au réveil un paysage époustouflant devant les yeux.
Dimanche, nous avons été invités par Jacqueline à passer la journée à Ilet Haute, où elle et Korbo viennent d'acheter une case. L'amie de Vérène et Eddy y vit de temps en temps. Donc hier, nous sommes partis vers Cilaos en voiture. Nous l'avons garée au lieu-dit "le Pavillon" à proximité d'un gîte,puis sommes retournés à pied vers le pont métallique près duquel est affiché le panneau ONF de départ du sentier, sentier fortement déconseillé par temps de pluie !
Nous sommes descendus vers "le Petit Bras de Cilaos" avons dû faire des acrobaties sur des rochers inégaux et lisses,
Puis nous avons entamé la grimpette assez raide pour atteindre la vue panoramique sur Ilet Haute après 45 minutes de marche. Pendant la montée, sur un chemin étroit, à travers une végétation luxuriante, nous nous sommes retournés à plusieurs reprises pour admirer les vues sur Pavillon, le mât des Makes.
Bientôt nous pouvions voir devant nous le rocher caractéristique de Peter Both se découpant sur les crêtes bleutées des Salazes...et les lacets de la RN 5 grimpant vers Cilaos.
La balade est parfois difficile : on glisse sur les aiguilles de filaos - un tapis traître,-le sentier passant le long de la falaise n'est jamais sécurisé et une glissade peut avoir des conséquences fâcheuses. Dire que Korbo et son ami ont emprunté ce chemin,un cabri sur l'épaule. Ce cabri broute aujourd'hui à Ilet Haute. Un dénivelé important de quelque 320 mètres qu'il convient d'attaquer avant les grosses chaleurs.
Que spectacle grandiose à la fin du sentier !
Nous nous arrêtons près du "ti bon dieu" ( calvaire dédié à Ste Thérèse) pour contempler ce paysage, pendant que Vérène, venue à notre rencontre nous explique où est située la case. Nous descendons à travers les champs de maïs, les galaberts.
Puis nous remontons un peu vers la montagne du Dimitile, à travers champs, et jardins et rencontrons Eddy qui est en train de ramasser des branchages pour le feu. Il est embêté par les moustiques. Je lui donne ma bombe anti-moustiques. Nous voilà arrivés à la case en tôle, une des dernières cases habitées de l'endroit !
Les conditions de vie y sont rudimentaires : aucun mur en bois, seulement une charpente sommaire et solide sur laquelle sont fixées des tôles, deux pièces ont même une paroi de terre en guise de mur. Deux lits à l'ancienne - dont les pieds en bois sont fixés dans le sol - occupent deux autres chambrettes :on les appelle ici " les lits courent pas" ;l'eau captée provient d'une source : elle coule dans un bac en pierre où on peut faire la vaisselle (eau non chaude), elle alimente aussi la chasse d'eau et la douche. A côté de la maison, une cuisine qu'on appellerait chez nous "cuisine d'été" ! La fameuse cuisine extérieure, créole, où on cuit tous les repas au feu de bois !
Souvent, quand les cases brûlent,c'est que le feu est venu de cette pièce, pièce qui sert aussi de fumoir - les Réunionnais conservaient leur viande en la fumant, ce qu'on appelle "le boucané". Ce qui a étonné François c'est qu'aucune aération n'était prévue, pas de cheminée ! Attention les yeux ! Il aurait mieux valu faire les grillades sur une grille à l'extérieur... Et pour la grille, une vieille grille de ventilateur - c'est ça le recyclage- A côté de ce barbecue, une poule qui avait la patte attachée, picorait du maïs : allait-elle passer à la casserole un de ces jours ?
Derrière la cuisine en tôle, un espace grillagé réservé aux poules, au coq... Paraît même qu'il y avait des poussins... mais un rat a apprécié...Devant la maison, Korbo a planté du maïs, des salades, des oignons, des radis, des haricots, des ambrevates, du basilic, des ananas, un géranium, du songe. Il avait entouré un carré de potager de plants de vétiver... et posé des tuyaux pour pouvoir irriguer ses cultures.
Sur le gros manguier jouaient des tecs-tecs, et dans le jardins voletaient de petits paillons jaune vif et un gros papillon noir tacheté de bleu.
Faut aimer la nature et être en bonne condition physique pour s'installer à Ilet Haute : on n'y arrive que par le sentier de l'ONF, c'est le prix à payer pour goûter la solitude et avoir chaque matin au réveil un paysage époustouflant devant les yeux.