(1ère partie)
Cap Bouteille : de la RN 5 à la bergerie en ruines
Ce sentier de randonnée passe au pied des Salazes et mène au plateau de Cap Bouteille et vers un point de vue sur les Ronds du Bras Rouge et le Cirque de Cilaos. 800 mètres de dénivelé, que nous avons parcourus en 6 heures (3h30 à l’aller – 2h30 pour le retour)
Nous avons échangé le grand car Joseph à Cilaos contre deux mini-bus pour descendre sur la route d’Ilet à Cordes. Le tracé des virages et l’étroitesse de la chaussée de cette RN5 n’auraient jamais permis à un grand véhicule de passer, même les mini-bus ont dû manœuvrer à trois reprises pour pouvoir tourner. Au passage, nous croisons des sportifs en train de s’équiper pour le canyonning. A 4 km de Cilaos, au niveau des kiosques et du panneau de l’ONF indiquant les sentiers de rando, nous laissons nos chauffeurs, pour entreprendre la grimpette.
Après avoir posé pour la photo – souvenir, la cinquantaine de marcheurs démarre à 1253m d’altitude et ne cesse de grimper. Pour les novices, comme Michèle, la montée est rude. Ceux qui ont commencé trop fort sont contraints de modérer leur allure. Finalement chacun monte à son rythme. Il fait déjà chaud et quelques nuages commencent à couvrir le Piton des Neiges.
Pendant l’ascension, on peut admirer au loin les champs de lentilles d’Ilet à Cordes, les cascades, le Bras des Etangs (un torrent), les maisons de Cilaos. Le GR passe dans l’îlet des Salazes (1566 m d’altitude)
Nous avons décidé de laisser cet îlet sur notre droite et de nous y arrêter au retour. De grands arbres, une végétation verdoyante.Une balade agréable.
Parfois on ne peut résister à l‘envie de photographier une fleur jamais vue auparavant.
Bientôt on traverse une forêt d’eucalyptus qui sent bon la résine et qui bientôt fait place à une forêt de bois de couleur : des troncs remarquables, à identifier…
Tous les marcheurs s’attendent à la jonction du GR qui continue vers Marla et le sentier qui conduit aux Salazes.
Petite halte pendant laquelle Jolaine explique à nos trois jeunes très randonneurs comment étancher la soif avec une liane appelée « oseille » : suffit de mâchouiller la feuille qui a un goût acide. Elle leur explique aussi qu'il ne faut pas manger les fraises, mais qu'on peut trouver des framboises mûres et délicieuses dans ces sous-bois.
L’ascension se poursuit pour tous et on débouche sur un plateau. On traverse un sous-bois humide où la barbe de saint Antoine ( des lichens) a donné au décor un aspect irréel, fantomatique, dans lequel les cinéastes pourraient tourner des scènes fantastiques.
Ti Yab, le président des Jolis Pas, chargé de deux sacs à dos – pour aider une randonneuse épuisée, il s'était lesté d'un deuxième sac – chemine avec peine puis s’arrête près d'une bergerie en ruines pour nous faire remarquer un abreuvoir abandonné. (à suivre)