Avec Angèle et Myriam, nos amies métro, nous avons pris la direction du Sud vers les coulées de lave. Le paysage évolue au fil du temps et c’est la présence de la végétation sur le basalte qui nous surprend le plus.
Au Cap méchant, on marche sur du gazon pique-fesse, un tapis fin et clair. Du manioc bord de mer d’un vert luisant tranche sur le noir de la roche et le vert clair de l’herbe. Un peu partout pousse le vacoa aux racines élancées.
Petit arrêt près du souffleur d’Arbonne où les vacoas et les filaos se balancent au vent.
Au puits arabe, ce sont les filaos et les vacoas qui se disputent l’espace.
Au Grand Brûlé sur la coulée de 2007, on se rend le mieux compte du pouvoir qu'a nature à se régénérer. Le vent, les oiseaux, disséminent les graines sur la lave refroidie. Aux pieds de Myriam une touffe a pris racine.
Là, entre les marches qui mènent au belvédère de la coulée se dresse une petite fougère effilée à pennes courtes et larges il s’agit du nephrolepsis abrupta. Ce cryptogame est visible sur les coulées récentes.
Le basalte est parfois recouvert d’un lichen blanc, le stereocaulon vulcani, communément appelé Fleur de roche.
Sur la coulée située près du rempart de la Rivière de l’Est pousse une plante surprenante à longues feuilles fines, aux fruits singuliers, qui pendent comme des grappes. On l’appelle ortie chapelet ou bois chapelet pour cette raison. Le nom latin de cette urticacée est boehmeria pendulifora.
Et l'inventaire est loin d'être achevé...