Quand la musique est trop forte, on aspire à un peu de calme. J’ai donc quitté la guinguette du restaurant « le Benjoin » pour faire une petite balade solitaire.
En remontant la rivière Langevin
Le long de cette route goudronnée, je n’ai pu résister à l’envie de photographier les ixoras jaunes et d'autres plantes ornementales qui poussaient dans les étroits jardins devant les cases.
Là aussi j’ai immortalisé un bel arbre qui portait des jamalacs.
J’ai remonté la rivière sur la route qui mène aux belles cascades, qu'on trouve sur les cartes postales de l'île. Mais je n’ai pas poussé jusque là. J’ai bifurqué sur la droite pour emprunter le Chemin de la Petite Crête. Un sentier charmant qui grimpe très doucement à l’ombre d’arbres souvent envahis par des lianes ou des plantes épiphytes. On doit trouver ici foule de plantes endémiques.
Dans une clairière, des pieds de songe étaient éclairés par les rayons du soleil.
sous-bois magiques
J’ai rencontré un homme âgé qui avait coutume de venir ici se promener pour profiter du calme et du chant des oiseaux. A ma droite, une petite case en tôle, des bananiers. La construction avait plus l’apparence d’un abri d’outils qu’une case d’habitation. Mais il est vrai que beaucoup de créoles vivent encore dans des abris en tôle de cette dimension.
J’ai photographié au bord de ce sentier des plantes aux feuilles énormes et aux graines surprenantes. J’ai eu beau chercher dans tous mes livres de botanique et sur les sites, pas moyen de mettre un nom sur ces plantes. A ma prochaine visite au Conservatoire de Mascarin, je soumettrai mes photos à des experts.
graines et fleurs d'une même plante, mais laquelle ?
des feuilles géantes
Après une vingtaine de minutes de marche sur ce sentier, j’ai entendu un grésillement : comme du sable qui s’écoule dans un tamis. En m’approchant du bruit, j’ai vu devant moi un éboulis, et le grésillement continuait.
Comme je savais que la rivière Langevin était tristement célèbre aussi pour les chutes de pierres, -d'importants travaux sont actuellement en cours sur ses berges- je n’ai pas osé poursuivre et suis revenue sur mes pas, tout en herborisant… J’ai cru identifier une fougère « pattes de lézard » mais il faudrait demander confirmation à Edmond Grangaud, spécialiste des fougères.
Ce n’est qu’en arrivant à l’entrée du sentier que j’ai bien observé le panneau de signalisation qui mettait en garde contre les éboulements
Ce n'est que partie remise, un jour je reprendrai ce sentier pour savoir où il mène ...