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18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 20:47

Nous voilà arrivés à l'Hôtel du Phare,  où nous buvons une THB "Three Horses Beer" une bonne bière bien fraîche, brassée à Madagascar, une Pilzner...

 

Fort Dauphin 5 zipLe médecin de l'association AAHL, le Dr Abel, est venu nous souhaiter la bienvenue avec son neveu et sa nièce. Les enfants sont ravis de boire un soda. Inzu, la gamine de 10 ans, me traduit l'expression : «Comment tu t'appelles ?» Je la répète, mais suis incapable de la restituer. La langue est compliquée ! Marie-Claire, sort de son sac une méthode «assimil» et nous voilà à chercher des traductions.

Notre hôtel est très confortable, climatisé, propret, et idéalement situé, à deux cents mètres du port. 

  Fort Dauphin 6 zip 

Des épaves rouillées émergent de l'eau, il s'agit d'embarcations échouées sur les bancs dFort Dauphin 7 zipe sable. Echouage non accidentel : les armateurs préfèrent abandonner les carcasses ici plutôt que d'assumer le coût de leur démantèlement.

 

Un seul gros navire est ancré au port aujourd'hui !

 

Après avoir déposé nos valises dans les chambres, dans des armoires fermées à clef, nous repartons pour déjeuner. À un distributeur de billets, en face du temple, nous prenons 40.000 ariarys. 1 euro correspond à l'heure actuelle à environ 2700 ariarys.

 

Fort Dauphin (1)zip Fort Dauphin (3)zip

 

Nous sommes dans la vieille ville, où se trouvent aussi l'Office de tourisme, le centre administratif...

Nous nous arrêtons au bout de la presqu'île à la Plage de Libanona, dans un endroit superbe, où poussent des cocotiers, des badamiers et des filaos de mer. Une communauté libanaise vivait ici autrefois, ce qui explique le nom de l'endroit.

 

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                                                                               Plage Libanona

 

Nous nous installons sur la terrasse " Chez Georges" et commandons des brochettes de crevettes avec des pommes de terre sautées, du boeuf, de la langue de zébu, de la dorade... et buvons de l'Eau Vive, une eau plate, bien fraîche, et un café.

Un taxi vient nous chercher ( 15000 ariarys pour la course ) Le prix annoncé était différent, mais nous ne savions pas que le taxi parlait «de francs malgaches» et non d'«ariary». En réalité nous ne paierons que 3000 ariarys ( un peu plus d'un euro !) Beaucoup de gens parlent encore en francs malgaches ( il faut diviser la somme par 5 pour les convertir en ariarys)

Etonnant ce taxi qui reste bien 30 minutes à patienter au soleil, le temps que nous ayons bu notre café. Le rapport au temps sur cette île est très différent de celui auquel nous sommes habitués. "Mora mora !" (Doucement) résume bien cet état d'esprit !  Le temps de rejoindre le véhicule et quatre filles sont là avec leurs mouchoirs remplis de bracelets à vendre.

Assis à 5 dans un taxi sans ceinture...sur une route défoncée, nous retournons à l'hôtel.. Douche et 1 heure parallèle au plafond.

Nous nous retrouvons à 16 heures pour nous mettre en route à pied. Descente sur la rue principale flanquée de cases en bois essentiellement. Fort Dauphin (34)zipFort Dauphin (28)zip

 

Nous longeons un bâtiment où travaillait autrefois le papa d'Yves, une usine de mica : on utilisait le mica pendant la guerre pour en faire des pare-brises d'avion, on l'utilise aussi comme isolant, c'est un peu l'ancêtre du plexiglas. Plus loin, à droite, un magasin qui était à l'époque le cinéma où Yves et ses copains aimaient à aller voir les westerns. Le propriétaire du cinéma était un membre de sa famille .

La plupart des habitations sont de dimension modeste, la plupart du temps, elles sont en bois ou en "falaf" (nervures de ravenales)

 

     

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                                                         Une chaîne de montagnes domine la ville de Fort Dauphin

 

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                                                 Des rues souvent inégales

 

Nous allons chez le Docteur Abel, M. Claire lui apporte un ballon de basket - notre homme est un passionné de ce sport - et pour les fillettes elle a deux parures de stylos. L'aînée, Agathe a 16 ans et étudie à Tana. Elle fait sa rentrée comme les Français le 3 janvier. Elle ne rentrera à la maison qu'à la fin du trimestre, en avion. Abel nous précise que la route liant Antananrivo à Fort Dauphin est toujours en mauvais état et qu'il faut 5 jours pour y aller.

 

La famille du médecin habite à Fort Dauphin, dans une maison en dur. Abel explique que les murs n'étaient pas droits et qu'il a fallu rajouter des couches pour donner aux murs la rectitude souhaitée, d'où cette épaisseur. Devant la maison une multitude de pots de fleurs, bien soignés, chaque plante est entourée de coquillages blancs particuliers ramassés à la Plage Monseigneur, plage où Yves nous dit un jour s'être fait "manger un doigt" par une murène...

Lygia, l'épouse du médecin nous présente des choux, des biscuits d'apéritif et Abel nous invite à boire du punch, des bières ou du coca. Il pleut à verse ! Les filles qui assistaient à un tournoi de Noël de basket de l'autre côté de la ville, reviennent avant la fin des matchs.

 

Nous dînons à l'Hôtel du Phare. Yves, l'enfant du pays,  est radieux : son souhait est exaucé, il avait commandé un roumazaf, plat traditionnel ! Il n'était pas le seul à l'apprécier ...

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