Comment confectionner une capeline en vacoa ?
D’abord, se familiariser avec la technique de la tresse. Il existe une variété incroyable de tresses. On compte celles qui ont 3 brins, quatre, cinq ou six brins… On peut réaliser les chapeaux avec la tresse à dents mais aussi avec la tresse à 6 brins. Il faut confectionner une dizaine ou une douzaine de brassées (12 mètres) de tresses pour confectionner un capeline.
Pour le montage, c’est une affaire de spécialiste. Au Club de tressage « Tress' eknou » de Grand Bois, c’est Marie – Rose et Lucette qui s’y attellent, ce sont des expertes ! Mais si on veut apprendre, il faut se lancer au risque de devoir démonter pour se perfectionner.
On peut assembler les tresses avec du vacoa, ou du sisal. On commence par le haut, on forme d’un escargot en cousant méthodiquement. L’aiguille doit être longue et solide. Il faut demander en mercerie une aiguille pour « coudre la paille ».
C’est un travail de longue haleine pour les débutantes. Mais c’est en faisant des erreurs qu’on progresse. Parfois, on est surpris du résultat : on comptait avoir un chapeau avec un large bord et on obtient un "chapeau cloche"... Pourquoi pas ?
Et tiens, si on relevait les bords ? Voilà le résultat... Pour une première, avouez que c'est pas mal...
Ensuite, on peut décorer sa "capeline" avec un ruban ou une rose de bois…ou d’autres fleurs sèches.
"A la Réunion, pays du soleil ardent, la capeline n'est pas l'apanage d'une classe sociale. Elle est indispensable à toutes les femmes aussi bien pour aller au bazar, qu'à la messe, à la promenade ou aux champs.." peut on lire dans le Piment des mots créoles de Jean Albany.
Quant à moi, je l'ai étrennée pour la première rando de l'année au Bras de la Plaine. Une bonne idée... pour se protéger des rayons brûlants de cette journée.