A Tolagnaro, en revenant par la route longeant le port, nous avons dirigé nos pas vers le phare ( une construction privée le cache partiellement !) et là, oh surprise ! nous avons vu un jeune Malgache en train de sculpter une planche de palissandre. Sous son ciseau apparaissaient en relief des cases, des palmiers, des femmes, des scènes de la vie quotidienne.
Le lendemain, accompagnés par Charlie, nous nous sommes rendus chez Tomy ( Chrisostome) un sculpteur de Fort Dauphin qui avait déjà créé des œuvres pour les hôtels dont «L’Hôtel de La Croix du Sud ». Nous avons traversé un quartier pauvre de la ville, sur un sentier étroit au milieu de palissades de piquets en bois, pour rencontrer notre homme. Ce dernier, avait déjà commencé à sculpter un aloala (aloual) et le proposait pour 100.000 ariarys. Nous avons passé commande. L’aloala est un poteau funéraire qui raconte la vie du défunt. On y voyait une femme, un zébu, un maki, mais il nous a laissé le choix des sujets pour la partie inférieure : j’ai demandé qu’il y ajoute une tortue, un crocodile et l’arbre du pays « le ravenale »(arbre du voyageur). Il nous a précisé qu’il sculptait le bois de rose, l’ébène et le palissandre et que l'oeuvre commandée serait achevée dans deux jours plus tard.
Marie Claire quant à elle a fait sculpter une planche de palissandre pour en orner un linteau de sa nouvelle case.
L’aloalo, totem funéraire d’origine mahafaly a été victime de pillages : ce poteau a attiré les convoitises des vahazas qui ne se sont pas privés d’en dépouiller les cimetières et la douane est vigilante : on n’autorise que les reproductions de ces sculptures, nous demanderons une facture de l’artiste pour ne pas être ennuyés à l’aéroport.
Sur le chemin menant à l’hôtel du Phare, à main droite se dresse un aloalo superbe. Dans les restaurants, les hôtels, on voit souvent des reproductions décorant les murs.
alouala devant l'Hôtel du Phare alouala dans le restaurant "Coco Beach"