Le merle Maurice, ou bulbul condé, qu’on a introduit sur l’île de la Réunion en 1972 est une véritable plaie : il s’attaque aux plantes, aux arbres fruitiers, aux insectes et oiseaux endémiques. Comme il prolifère, il a été classé dans les "espèces nuisibles" et il n’est donc pas interdit de lui faire la chasse.
La FDGDON (Fédération Départementale des Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles de la Réunion)a mis en place une lutte qui consiste à installer dans les vergers et zones de culture des cages- pièges.
Ce sont des cages grillagées en forme de roue. Au centre est installé un « appelant » : un oiseau qu’on nourrit et qui sert d’appât. Autour de cet appât, six petites pièces en forme de trapèzes et grillagées, à l’entrée desquelles a été posé non une porte mais un piège à souris. Alors que l’appelant prisonnier sautille, le bulbul condé encore libre est attiré par les cris de son congénère et la nourriture. La souricière claque, le voilà bientôt pris au piège, victime de sa curiosité et de sa gourmandise !
Nous avons vu ce type de piège aux Florilèges du Tampon. Ces cages sont louées pour une durée de 6 mois ou 1 an et le prix de la location est dégressif en fonction du nombre de pièges. Il en coûte 45 euros et 5 euros de cotisation pour une durée de 6 mois, 75 euros et 5 euros de cotisation pour 1 an. Un technicien vient installer le piège et donner des conseils. Il est vrai que le bulbul est élégant avec sa huppe et son smoking rouge-noir, même son chant n’est pas déplaisant. Mais… comme il représente une menace pour le patrimoine naturel et le patrimoine économique, on a moins de scrupule à louer une cage…
Pour l’instant, comme nos bananes sont sur le point de mûrir, nous avons mis le régime à l’abri dans le garage ; au moins là cet hôte indésirable ne pourra plus faire de dégâts, mais on peut encore craindre qu’il ne s’empare des œufs du cardinal ou des moineaux qui nichent dans nos arbres.
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