Les grands titres des quotidiens de l’île font ces derniers jours état de l’esprit citoyen des Réunionnais et de leur « conscience environnementale ». Il faut croire que la triste réalité quotidienne dément ces écrits.
Ce matin encore en flânant en face du cimetière de Saint Pierre, j’ai été une fois de plus outrée devant un spectacle éloquent : des bouteilles de plastique, du papier, des barquettes, du tissu, … au pied des raisiniers et des vacoas.
C’est dire le mépris de certains pour cette île « classée au Patrimoine Mondial de l’ Unesco ».
Payer des travailleurs sociaux pour ramasser les détritus ne changera en rien le comportement de ces indélicats qu’il suffirait peut-être de mettre à l’amende.
Quand certains vous disent : « On paye bien des gens pour faire ce travail, alors pourquoi est-ce qu'on se gênerait... » on a du mal à les convaincre de faire un geste eux-mêmes. On a du mal à croire aussi que l'éducation porte ses fruits.
On a bien parlé des puces qui étaient apparues dans les bâtiments flambant neufs du pôle Mère- Enfant à St Pierre, mais a-t-on révélé au public que tout cela était encore dû à des travailleurs locaux, des ouvriers qui laissaient traîner les barquettes avec des restes de repas dans ces lieux,restes qui ont attiré des chiens et par la même occasion les puces... Que des puces ! des rats pas encore...