Un monument historique qui ne se visite pas…
Le phare de Sainte-Suzanne est le dernier de l'île de La Réunion depuis que celui de la Rivière des Galets s'est écroulé au passage d'un cyclone. Il mesure 20,25 mètres et sa hauteur au dessus de la mer est de 40 mètres. Il a été construit en 1845 et mis en service le 15 octobre 1846.
De nombreux gardiens s'y sont succédé. Ils devaient se relever toutes les quatre heures pour remonter le contrepoids permettant de faire tourner la cellule autour de l'ampoule. Ils vérifiaient en même temps le groupe électrogène manuel et tournaient, le cas échéant, la tour de manivelle. Le dernier d'entre eux, M. Baillif a rendu la clé en 1985.
Depuis, le phare est automatisé.
Malgré le fonctionnement en continu du phare jusqu’en 1984, plusieurs naufrages ont tout de même eu lieu. Le plus impressionnant fut sans conteste celui de l’Adour, un navire postal de 4000 tonnes qui échoua le 23 Janvier 1913 à Bois Rouge.
Depuis 1970, le phare de Bel Air demeure le seul bâtiment de cette utilité sur l’île. En 1989 un système de commande automatisé avec l’équipement optique a été installé pour permettre sa performance autonome. Par temps clair, le feu blanc du phare peut être aperçu à 28 kilomètres,
Il est fermé au public : 12 marches de fer puis 76 marches de bois en spirale mènent au sommet. Mais on ne peut pas y accéder... or cet endroit très pittoresque et calme attire une foule de promeneurs et de cyclistes.
Le 25 septembre dernier, le Maire de Sainte Suzanne , a inauguré les salles restaurées du phare de Bel Air. Ce dernier étant le seul phare inscrit « monument historique »de l’Ile de La Réunion, doit devenir ou redevenir un point majeur culturel pour la ville. La tour est accolée à un bâtiment rectangulaire comprenait le logement du gardien, une salle pour le personnel de passage et une salle des machines. Les trois salles principales ont été rénovées par la municipalité pour accueillir des expositions.