Premier contact avec le trafic routier.
De la folie ! On comprend très vite pourquoi chaque chauffeur orne son pare-brise de gris-gris, pour se sentir protégé. Dans notre premier véhicule, une madone veille au grain.
Dans le flot de la circulation, la Sainte Vierge protège notre minibus
On se croirait dans un jeu –vidéo qui consisterait à éviter le danger qui se présente à droite, à gauche, devant, en appuyant sur la touche « klaxon. » Difficile de se représenter ici un véhicule sans klaxon : cet accessoire est essentiel en Inde, je dirais même VITAL. Je plains les gens qui habitent en bord de route car de jour comme de nuit les pouet-pouet et autres sonorités fantaisistes souvent stridentes retentissent sans discontinuer. Parfois, à un carrefour on aperçoit un gendarme en livrée beige, coiffé d’une casquette, équipé d’un sifflet : il a du mérite pour régler les flots de véhicules.
Un trafic dense... six véhicules pour deux chaussées
Sommes sidérés par le nombre et l’état des bus qui nous croisent : souvent ils sont rouillés, ont un feu inopérant, et le clignotant en option. Ils sont bondés. Heureusement qu’ils se passent de vitres, les gens peuvent « respirer » et s’aérer un peu dans ces bus « courant d’air ».
bus typiques rickshaws et deux-roues
Les deux roues sont très nombreux et se faufilent sans gêne entre les voitures, parfois on les voit sur 5 files attendre à un croisement. En ville, généralement on met le casque mais sur les routes, il est plus fréquent d’oublier cette protection, et des familles de 4 ou cinq personnes peuvent prendre place sur une même moto. Souvent la femme en sari est assise en amazone à l’arrière. Très rarement nous verrons des conductrices.
Un autre moyen de locomotion très pratique est le « rickshaw » fait pour 3 passagers (chauffeur à l’avant, clients à l’arrière) mais il est bien plus fréquent de voir s’y engouffrer 5 passagers, cela réduit avantageusement le prix de la course qui déjà est dérisoire.
Les routes n’ont pas toujours un revêtement égal : les trous sont fréquents, on est ballotté… on tangue, on balance. Pour couvrir la trentaine de kilomètres qui sépare l'aéroport de la ville, nous avons bien mis une heure !
Une horreur : les panneaux publicitaires géants.
Même si les jolies dames dont le cou est orné de rivières de diamants peuvent sembler séduisantes, les énormes supports sur lesquels elles s’affichent , agressent le visiteur… et sont des verrues dans l’environnement.
Ce qui peut étonner est le contraste frappant entre les demeures très modestes, parfois en tôle et la richesse vantée par ces panneaux hideux qui envahissent tout !