… L’Association "Pêcheurs Golet" de Grands Bois s’y emploie avec passion. Si les bénévoles aiment faire partager leur savoir-faire en matière de cuisine créole, ils savent aussi s’intéresser à leur passé, c’était le cas hier, mercredi 27 avril, aux Calbanons.
Quand Enis Rockel, le conférencier, mandaté par le « Pôle Valorisation du Patrimoine » a posé sur la table les gros livres de comptes du Comte Choppy, registres de 1912 et de 1909 qui lui ont été aimablement prêtés par Mme Lucette Adam de Villiers (parente des anciens propriétaires de l’usine de Grands Bois), certains ont pris plaisir à feuilleter ces témoins d’un temps révolu, ces chiffres et textes écrits à la plume. Tout ce qui concernait les achats, les dépenses des usines de La Cafrine-Mont-Vert, Manapany, Anse, Grand Bois, Terre Rouge, y étaient scrupuleusement consignés.
Enis avait aussi apporté des photographies des personnes ayant été aux commandes de l’usine jusqu’à sa fermeture en 1991… et des reproductions de tableaux peints par l’une des propriétaires.
Pendant que les visiteurs parcouraient les pièces des calbanons, toute l’équipe,en tenue traditionnelle, s’occupait de la décoration, de l’installation d’une sono diffusant des airs de bal lontan, et de la mise en place des ateliers- cuisine.
une équipe organisée préparation du "rougail tomates cerises"
Sous la "salle verte"
A leur retour, on a invité les hôtes à assister à la préparation d'un carri canard et d’un carri espadon. Puis tous ont mis la main à la pâte dans les ateliers : bonbons-piments, samoussas-thon, et achards n’ont plus de secret pour eux !
Avant de passer à table, Marie Rose Perrine, qui a vécu autrefois aux Calbanons, a lu avec émotion un texte qu’elle avait écrit et dans lequel elle évoquait la vie d’antan de part et d’autre du Canal St Etienne, ce petit canal qui animait la vie des Calbanons de la Cafrine.
Puis tous ont partagé le repas et continué à échanger : un moment convivial très apprécié.
riz -maïs, carri canard, achards