Le blog de Jacqueline Dallem

Rencontre avec des bûcherons dans le Cirque de Cilaos 

Ce matin, nous avons grimpé vers l’îlet des Salazes, en partant de la route de l’Ilet à Cordes.  En chemin, nous avons bavardé avec un Cilaossien qui se rendait à l’îlet de l’Echelle. L’homme nous a fait part de sa déception quant à la déforestation actuelle de ce versant du cirque. Il prétendait que l’ONF et la Maison de la Montagne coupaient les pins mais aussi le bois de bombarde où les abeilles ont leurs essaims.

Pour en avoir le cœur net, Monique, Pierre et moi nous avons poussé jusqu’au bruit des tronçonneuses. Effectivement l'ombre se faisait de plus en plus rare : de grands pins tronçonnés gisaient là, et le point de vue sur Cilaos bien dégagé était exceptionnel.

Quatre « bougs » de l’ONF, très sympas, défrichaient la pente, les uns à coups de machette pour enlever ces énormes chocas, peste végétale qui colonise toute l’île, d’autres coupaient des arbres avec la tronçonneuse.

Le chef, François Dijoux, nous explique que l’équipe a pour mission d’éliminer les espèces envahissantes non endémiques, pour replanter sur ces versants la forêt de bois de couleur, ici on replantera du bois de natte, du bois de fer, des mahots...

Et quant au bois de bombarde, Médéric  Hoareau, l’homme qui a 26 ans de métier à l’ONF,  nous confie qu’il n’en est rien, que le bois de bombarde est protégé. Ce seraient des braconniers qui seraient les destructeurs de ces arbres. Eh oui, quoi de plus facile, il suffit d’accuser l’ONF de tous les maux et continuer à perpétrer ces méfaits. 

Chapeau bas pour  François, Médéric, pour  Kléber Gonthier et Payet Johnny, ces hommes qui en abattent du boulot, et qui doivent se rendre au travail là où d’autres randonnent pour le plaisir. Il faut une bonne condition physique pour couvrir ce dénivelé d’environ 400 mètres.