Encore une technique qui nous a été dévoilée grâce aux Journées du Patrimoine. C’est Jeannick, qui s’est attelé à cette tâche, dont il s’est d’ailleurs fort bien acquitté.
D’abord, il a réalisé un cadre en bois carrés : un rectangle d’environ 30 cm sur 40. Au milieu, il a installé une baguette horizontale, de même facture que les bois carrés, pour consolider cette armature. Puis, il a découpé des tiges (de fleurs de cannes), et les a fixées minutieusement sur le support avec de petits clous. Il faut veiller à placer ces tiges tête-bêche.
Ce travail s’effectue au recto et au verso de ce cadre. Notre ami a pris soin de laisser une ouverture avant de poser la dernière tige : on introduit les graines dans les deux compartiments, graines qui feront ce bruit très caractéristique du kayamb : un chuintement (comme celui qu’on peut entendre dans les bâtons de pluie ou les maracas) et qui rythme le maloya. On peut utiliser des graines de conflore ou de "safran marron" (graines de job ou de cascavelle). Ensuite, il faut s’exercer à agiter l’objet en le tenant devant soi à l’horizontale, en développant la dextérité des poignets pour rythmer les danses et chants traditionnels d'ici.